One man band du musicien ukrainien Dmitry Gubsky (qui semble multiplier ce genre de projet solo),
Darktrance nous offre au printemps 2013 son troisième album, toujours chez BadMoodMan, sous-division du label russe
Solitude Production.
Dmitry joue sur ce
Pessimum un Black
Metal assez allégé -on comprend vite la raison de l'utilisation par le musicien de l'étiquette
Dark Metal, terme à la signification souvent floue et très variable par ailleurs- assaisonné d'influences Post-Hardcore donnant notamment une dimension assez moderne à l'enregistrement. Il en résulte des compositions dotées d'un travail assez intéressant au niveau des guitares.
Tour à tour lourdes, agressives, atmosphériques et mélodiques, ces dernières proposent des structures dans l'ensemble bien développées, se permettant même à l'occasion de surprendre l'auditeur par des variations de rythme ou d'émotions bien amenées.
Par ailleurs Gubsky utilise régulièrement divers effets au clavier pour enrichir et appuyer ses ambiances, allant des nappes épico-mystiques (Whispers of the City in
Blood) aux effets plus electro-indus (Day X) tout en conservant toujours un aspect moderne très marqué.
Les différents types de chant, tous effectués par Dmitry Gubsky, occupent une place importante dans l'album, notamment de par la capacité du musicien ukrainien à utiliser au mieux leur diversité pour accompagner les instruments.
Le chant hurlé d'abord, présente deux facettes. La première, clairement majoritaire, est très moderne et assez typée -core, avec un aspect assez étranglé mais intense, ce second trait s'appliquant également au growl utilisé à plusieurs reprises pendant l'album.
Le chant clair, par contre, est plus critiquable. Très utilisé, et de manière assez ambitieuse qui plus est, il n'est cependant pas toujours très maitrisé. Jouant dans un registre se voulant assez propre et moderne (oui, encore cet adjectif, j'y reviendrai), il manque parfois de relief et se révèle à l'occasion un peu "plat". Toutefois ce manque de technique est en partie compensé par la capacité de Dmitry Gubsky à proposer des lignes vocales souvent assez mémorables et mises en valeur par le travail de composition.
Vous l'aurez remarqués, le terme "moderne" revient à de nombreuses reprises dans cette chronique. De fait, il résume bien l'album, tant il y a des chances pour que les personnes allergiques à ce mot lorsque utilisé pour parler de
Metal -surtout dans le cadre d'un groupe ayant des racines Black comme ici- aient du mal à apprécier l'album. Les autres trouveront un CD plutôt solide, sachant nager entres les genres pour se créer sa propre personnalité malgré quelques défauts.
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