Pesadillas

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15/20
Nom du groupe Akheron
Nom de l'album Pesadillas
Type Album
Date de parution 30 Mars 2013
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Intro 01:02
2. Pesadillas 05:38
3. Armagedón 03:09
4. Delirium Tremens 03:51
5. Reino del Caos 03:14
6. Iniquidad (R.I.P.) 02:25
7. Ser o no Ser... irracional 03:30
8. Akheron 04:01
9. Miedo al Mañana 05:46
10. Cattle Mutilation (Rigor Mortis Cover) 02:56
Total playing time 35:32

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Akheron


Chronique @ Miskatonic

01 Avril 2017

Akheron n’invente pas la poudre, mais son riffing inspiré permet à chaque titre de péter la baraque.

Peu connu en Europe, Akheron reste pour l’instant un phénomène local lié à sa ville natale de Bogotá. Enième groupe de thrash sud am diront certains, Akheron ne partage pourtant pas grand chose avec la scène d'Amérique latine, allant davantage chercher ses influences du côté de l’Allemagne (Sodom et Deathrow notamment), du Canada, et bien sûr, des Etats-Unis.

C’est en 2011 que le groupe se forme autour d’un noyau dur composé du chanteur guitariste Juan Guerra, du batteur Luis Galeano et de la jolie bassiste Julie Gomez. Après un premier EP paru la même année, Ser O No Ser… Irracional, à la production hélas sans relief, Akheron nous gratifie deux ans plus tard de son premier full length, Pesadillas, en grande partie auto-produit et mis en orbite grâce au label local Evil Minds Productions. Le changement de studio et d’ingé-son permet au groupe de gagner en puissance et lisibilité tandis que le recrutement d’un second guitariste, en la personne de Jonathan Jimenez, leur procure un son plus riche.
Tous les titres du EP sont ici repris - la cover de Sodom en moins - et rejoués dans un emballage sonore digne de ce nom : les leads sont enfin audibles, la basse calmée et nourrie, et le chant écorché et râpeux du frontman, todo en español por favor, à la place qu’il mérite. L’apport d’une seconde guitare dote les morceaux d’un meilleur équilibre et booste la dynamique des compos.

Putridement mis en image par Julian Mora, Pesadillas, dont le thème principal tourne autour de la dégradation humaine et mentale, démarre sur une courte intro, façon sinistre boite à musique, avant de laisser place au morceau titre, l’un des plus longs de l’album, qui malgré sa construction classique en couplet-refrain-solo, constitue le parfait amuse-gueule pour headbanger et taper du pied. A noter que son riff central ressemble à s'y méprendre à celui qui ouvre le célèbre Disgusting Semla du groupe suédois Morbid. Akheron n’invente donc pas la poudre, mais son riffing inspiré permet à chaque titre de péter la baraque. Que ce soit le refrain inoubliable, à hurler en concert, du tapageur "Ser O No Ser", le prenant "Armagedon" et son excellent solo ou encore l’accrocheur "Reino Del Caos", considérablement enrichi depuis sa version EP, il n’y a pas vraiment de titres faibles sur cet album.

Les soli de la paire Guerra / Jimenez constituent l’un des arguments majeurs de la galette, et l’on peut d’ailleurs noter la forte influence de Rigor Mortis dans les leads qui peuplent Pesadillas. "Delirium Tremens" par exemple, sans nul doute la tuerie de l’album, dont le solo semble calqué sur celui de "Condemned To Hell" de l’album éponyme des thrasheurs texans. Et la cover qui boucle l’album, "Cattle Mutilation", finit d’entériner cette parenté. Cependant, niveau vélocité, c’est bien moins rapide qu’un Freaks (Rigor Mortis, 89), Akheron faisant plutôt osciller ses tempi entre mid et up, mais l’ensemble reste soutenu et une belle énergie se dégage des morceaux.

Le groupe sait aussi ambiancer ses morceaux. Deux instrumentaux aèrent en effet l’album, parmi lesquels on peut noter l’excellent "Akheron", doté de multiples breaks et relances, d’un petit goût de Metallica, et même de blasts (les seuls de l’album). Tandis que le morceau final avant cover, "Miedo al Mañana", se distingue par sa construction à tiroirs, ses leads conducteurs mélancoliques, ses rappels du terrible riff central de "Ser O No Ser", son break de basse rugueux et ses tempi variés.

Akheron ne révolutionne pas, et ne fait pas non plus dans le revival ou l’album référentiel à outrance, et ce malgré ses empreints, mais le quatuor colombien brille par la solidité de ses morceaux, leur pêche et leur texture oldschool, et surtout par la qualité de ses lignes mélodiques, tantôt directrices et accrocheuses, tantôt rageuses en mode tapping, le tout ceint d’une prod organique bien équilibrée, grâce à laquelle chaque instrument trouve idéalement sa place. Un album homogène et terriblement efficace qui devrait séduire les thrasheurs dans l’âme.

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