Originaire d’Ipswich, The
Stupids se forme en 1984 autour de Marty
Tuff, Tommy Stupid & Wolfie Retard (respectivement guitariste, batteur et bassiste), ces deux derniers se partageant le chant. Influencé en partie par le thrash-HC nord-américain, le groupe fait partie de ces pionniers du fastcore, du britcore, autant d’appellations éphémères qui symbolisaient cette scène crust / anarcho-punk britannique bouillonnante, où l’on retrouvait des formations plus ou moins metal et souvent très rapides, comme
Concrete Sox,
Heresy, Doctor and the Crippens,
Doom,
Electro Hippies,
Napalm Death ou
Extreme Noise Terror, notre trio penchant plus volontiers du côté HC. Alors que la majorité de ses confrères tiennent un discours plus ou moins politisé, en tout cas contestataire, nos trois jeunes acolytes brillent par leurs paroles ni sérieuses ni prise de tête, plus proches des pistes de skate-boards que des manifestations anti-Thatcher.
Suite à sa première maquette Leave Your Ears Behind (1984), The
Stupids signe avec l’écurie
Children of the Revolution (
Onslaught, Sacrilege,
Concrete Sox) se concluant par la sortie du EP
Violent Nun, composé de morceaux de la demo-tape. Le premier album
Peruvian Vacation débarque dès l’année suivante, un ensemble de 15 titres dépassant tout juste les 20 minutes. Si la précision n’y est pas forcément de mise, on ressent en revanche toute la fraicheur et la fougue des débuts, ce HC rapide et débordant d’énergie, mâtiné de thrashmetal. Le trio possède également une identité bien à lui, notamment grâce au croisement des lignes vocales de Tommy et Wolfie, et grâce au jeu de guitare caractéristique de Marty. Les pistes défilent ainsi sans temps mort et dans la bonne humeur, pour une clôture sur le génial
Life’s a Drag, à mon sens le meilleur morceau de la bande de Tommy Stupid, idéalement repris par le groupe lors des fameuses Peel Sessions dans les locaux de Radio 1 à la BBC.
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire