Penhan

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18/20
Nom du groupe Farshid Arabi
Nom de l'album Penhan
Type Album
Date de parution 2003
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Dad Zeh Bi Dad
2. Kafaran
3. Penhan
4. Khazaneh Ghesseha
5. Khatteh Akhar
6. Afsaneh Sho
7. Raghseh Bahar
8. Ghofle Bi Neshoon
9. Tabareh Man
10. Mola Ali (Instrumental)

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Farshid Arabi


Chronique @ Trikmoumoutte

16 Fevrier 2012

L’Iran : berceau du légendaire Empire Perse qui régna sur le Moyen-Orient durant plusieurs siècles. Parmi les vestiges de cet Empire, citons tout d’abord le Persan, qui est à ce jour la langue officielle du pays. Pour information, celle-ci emprunte son alphabet à l’arabe classique mais dispose d’une consonance et d’un vocabulaire totalement différents. Le second et dernier héritage que j’évoquerai ici sera le soufisme : courant mystique de la religion musulmane notamment relayé dans les poèmes de Djalâl ad-Dîn Rûmî.

Quid de Farshid Arabi dans l’histoire ? Patience, j’y viens de suite. Farshid Arabi est l’un des rares groupes de Heavy-Metal du pays, fondé en 2003 à Téhéran par le chanteur/guitariste du même nom, et accompagné du bassiste Arash Moghadam et du batteur Nima Navapoor. Leur premier album, Penhan (qui signifie "caché/dissimulé" en Persan) constitue en fait une adaptation musicale des fameux poèmes du soufi Rûmî cité plus haut.

Et quel album ! Certes, il est clair que les textes (intégralement chantés en Persan) ne seront pas compris de tous. Néanmoins, et au-delà des paroles ésotériques à souhait, c’est un brillant mélange de culture occidentale et orientale qui s’offre à nous.

Dès la première piste, Dad Zeh Bi Dad, la recette est lancée : Penhan est un album dont les titres résonnent comme de véritables musiques traditionnelles Iraniennes, les riffs et solos de guitare ayant remplacé les sons de violons et d'oud habituels, la voix mystique de Farshid Arabi étant bien entendu présente pour envouter les esprits et donner comme un ton mystérieux au tout.

On trouve un peu de tout : des morceaux très dynamiques comme Penhan et d’autres plus acoustiques comme Khatteh Akhar (traduction : "la dernière ligne droite"). L’album est un véritable melting-pot de génie musical ordonnancé avec brio. Pas de fausse transition, aucun raccord douteux : tout est incroyablement bien calculé. Et un ending instrumental de toute beauté, Mola Ali, est présent en guise de conclusion à cette perle rare, ce joyau du monde du Heavy-Metal oriental.

Vous ne l’avez toujours pas compris ? Penhan est absolument parfait. Parfait dans le sens où il représente dignement la rencontre entre deux cultures qui se connaissent parfois très mal. Parfait dans son contenu musical, dans ses paroles philosophiques et spirituelles. Et même malgré son originalité, Penhan n'est pas dépaysant pour un sou. Peut-être paraitra-t-il un peu trop "lyrique" aux oreilles des néophytes en musique orientale. Mais au final, dîtes-vous bien que vous tenez un Medieval Steel qui aurait troqué son cheval et son épée pour un tapis volant et une lampe magique.

Alors oui, le premier album de Farshid Arabi a une âme, un charme spécial qui le rend unique en son genre.

Relativement difficile à se procurer, il constitue un choix idéal pour tout bon métalleux qui se respecte. Alors, si l’occasion s’offre à vous : profitez-en !

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