Si vous n’avez pas encore jeté une oreille sur la discographie de ce trio basque, peut-être avez-vous déjà pu apprécier une de leurs prestations scéniques, qui ont su faire la renommée du groupe à travers le monde.
Berri Txarrak reste cependant encore trop peu connu du grand public, chose qui devrait changer avec la sortie de
Payola, concentré d’énergie brute mêlant des influences aussi diverses que le grunge ou le hardcore, et qui ne devrait pas vous laisser de marbre.
Première remarque, le trio a pris le parti de conserver la langue basque pour l’intégralité des titres de cet album, un pari risqué car rendant les compositions moins accessibles par rapport à la majorité des groupes du genre où l’anglais est de rigueur. Les sonorités de la langue sont en effet assez déstabilisantes au début mais ce choix contribue à la crédibilité et la spécificité de ce
Payola.
On sent par ailleurs que le groupe n’a pas cherché à rentrer dans le moule malgré sa renommée grandissante, et continue à jouer une musique qui se différencie en plus de la langue par son aspect brut et rageur. « Achtung !!! », le son est crade, la voix pas toujours juste s’étouffe alors que le duo guitare-batterie nous en met plein les oreilles. D’ailleurs,
Payola aurait pu être un enregistrement live que ça ne m’aurait pas plus surpris que cela, notamment à l’écoute de « Dortoken Mendean ». Mais cette caractéristique est plutôt un point fort pour ce dernier album, les
Berri Txarrak étant reconnus avant tout pour leurs lives endiablés à souhait. L’écoute de
Payola ne donne d’ailleurs qu’une envie, celle de se jeter dans la fosse pour se libérer dans la sueur au son de titres punk/hardcore.
N’allez pas croire non plus que le trio a enregistré ce dernier album à l’arrache dans une cave, non, ce rendu si particulier a été pensé par Steve Albini (PJ Harvey,
Nirvana…), adepte d’une production sans fioritures qui tape là où ça fait mal. Pourtant, cet opus m’a nettement moins séduite que ses prédécesseurs, plus sombres et metal, où la basse tenait une place digne de ce nom. Les titres me paraissaient plus profonds, porteurs d’émotions, là où seule l’énergie m’a atteinte sur ce
Payola. Non que le groupe ait perdu son potentiel, au contraire –si Roadrunner les a signés, ce n’est certainement pas sans raison- mais l’orientation de ce dernier opus me paraît moins intéressante, moins recherchée que ce que j’avais pu écouter du groupe au préalable.
Berri Txarrak saura donc réveiller vos instincts primaires et ce dernier opus confirme que le trio se fait incontournable en live.
Payola agit en effet comme un pur concentré d’énergie -façon eau-de-vie décapante- bien loin d’être déplaisant, cependant un retour à des sonorités plus metal ne serait, pour ma part, pas de refus pour la suite.
bon je ne vais pas entrer dans les détails concernant Berri Txarrak, groupe que je défendrai par dessus tout jusqu'à ma mort, puisqu'il coule dans mes veines...
étant Basque moi même, juste une remarque par rapport à la langue basque (puisque tu as l'air de déplorer que Berri Txarrak chante en Basque...)
la langue basque c'est le cœur qui bat chez tous les basques, c'est même pas une histoire de fierté mais juste une histoire de survie, on parle notre langue maternelle malgré l'anglais l'espagnol le français
Berri Txarrak chante en basque parce que c'est notre langue maternelle, notre identité et le reste on s'en cale crois moi!! on chante notre langue et on va pas commencer à chanter autre chose pour le succès, la tune, la coke et les putes
et merde personne ne va reprocher à Rammstein de chanter en Allemand...
mais sinon, rapport à l'album,d'accord avec toi, Ikasten et Eskuak/Ukabilak resteront meilleurs, (selon moi)
j'ai juste été surprise par les sonorités, je ne suis pas habituée à la langue basque en fait, mais je ne déplore pas du tout. Je disais que c'était risqué de manière mais pour un groupe comme BT c'est juste plus en phase avec leur musique. Et je suis d'accord pour le succès, etc... je n'étais vraiment pas négative sur ce point.
Quant à l'allemand, ça m'a fait le même effet que le basque la première fois, c'était "Ich Will" d'ailleurs, et j'ai eu besoin d'un temps d'adaptation, donc même topo.
voilà :)
en tout cas ça fait plaisir de voir que des gens apprécient Berri Txarrak sur SOM!
en passant je vais faire de la pub pour la scène métal basque, bien trop méconnue et pourtant vraiment talentueuse (en toute objectivité...
des groupes comme Su Ta Gar, Etsaiak, Soziedad Alkoholika, DUT, Latzen, Anestesia et j'en passe, qui ont fait vibrer (et font encore vibrer) la jeunesse basque mériteraient l'attention de tous les métalleux et métalleuses du monde
sur ce, apéro
Les autres ne demandent qu'à être découverts.
sur ce, apéro de même :)
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