Part of a Sick World

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16/20
Nom du groupe Surgical Strike
Nom de l'album Part of a Sick World
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2020
Labels Metalville
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Dead End Gone
 04:20
2.
 Failed State
 02:29
3.
 Politicians
 03:27
4.
 Conspiracy
 04:04
5.
 Below Zero
 03:43
6.
 Lambs to the Slaughter
 04:25
7.
 Not in This Life
 03:00
8.
 Part of a Sick World
 06:12
9.
 Confrontation
 04:01
10.
 Sorrow of War
 03:39
11.
 The Breed
 05:19

Durée totale : 44:39

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Surgical Strike


Chronique @ LeMoustre

30 Juillet 2020

Like Father, Like Son

Derrière cette pochette colorée, se cache le quintette de Hanovre Surgical Strike. Les Allemands font partie de cette jeune génération qui ne doute de rien et renouvelle les grandes heures du thrashmetal, alors que les grands anciens, pour certains, continuent de tirer leurs dernières cartouches, plus ou moins létales.

Avec le début très Testament de l'opener "Dead And Gone", on se dit qu'on va avoir encore un ersatz du groupe mené par Chuck Billy. On pourra retrouver cette impression lors de quelques soli ou passages vocaux (le solo au début de "Politicians", le refrain de "Below Zero"), mais ce n'est pas l'influence principale de Surgical Strike. Ici, c'est beaucoup plus du côté de chez Exodus qu'il convient d'aller comparer, à l'image d'un Lich King. Témoins les riffs "Holt-AOC" des virulents "Conspiracy" "Lambs to the Slaughter" ou "Part of a Sick World", qui ne laissent aucune place au doute à ce sujet, ou les vociférations parfois pas très éloignées de Souza de Jens "Stapsel" Albert ("Lambs to the Slaughter"). Même Moritz Menke possède des petits gimmicks à la batterie qui évoquent Tom Hunting, l'emblématique cogneur d'Exodus (flagrant sur les parties heavy de "Part of a Sick World", par exemple). Pas dénué de mélodies engageantes (le refrain de "Politicians", les soli vraiment bien trouvés de la paire Ruhnke/Vasquez Rocha à de multiples reprises dont ceux, remarquables de "Conspiracy", "Part of a Sick World" ou "Below Zero"), Surgical Strike applique les codes du genre avec un talent certain.

Si l'on prend cet album pour ce qu'il est à savoir un disque de thrash estampillé Bay-Area qui vient d'Allemagne, il ne fait aucun doute que celui-ci ne se démarque pas de la concurrence par son style développé, mais plutôt par la qualité perçue et l'énergie présente, à l'image d'un Terror Strike ou d'un Nightbreed, pour rester sur des formations de la même génération, au profil et au talent similaire. Farci de bombes au thrash pur, Part of a Sick World, présente l'avantage de ne jamais faiblir, et enquille les plans, boucles rythmiques et riffs avec conviction, créant de vrais morceaux mémorables. Sans jamais en faire trop, et avec une durée de titres variable mais toujours cohérente par rapport à chaque morceau, Surgical Strike, chacun l'aura bien compris, est un bon élève, doué (les superbes parties mélodiques en duels de soli du très Exodus "Confrontation", vrai gros moment de l'album) et déjà capable de belles choses (en écoute "Not of This Life" ci-dessous, assez représentatif du contenu général). Vrai abécédaire du genre, comme pouvait l'être le premier Essence par exemple, Part of a Sick World reçoit en invité Burkhard Schmitt de chez Hate Squad pour un titre ("Sorrow of Fear", un des morceaux les moins fins du lot) et achèvera le thrasher au bout de trois quarts d'heure avec un virulent "The Breed", thrash intense mais subtil dénonçant les dérives des réseaux dits sociaux, preuve que ces jeunes ont le recul des grands et savent achever un album par un titre costaud.

Énergique, virulent, bien fait, sans faiblesse de composition, Surgical Strike assène un vrai petit coup punchy à la scène thrash allemande et européenne avec ce disque sans prétention mais rondement mené. Le thrasher qui n'en peut plus d'attendre la sortie du nouvel Exodus, ou qui en a un peu marre des productions aseptisées made in Nuclear Blast des cadors de la scène peut, sans risque d'être déçu, se tourner vers ce disque, de haut niveau, malgré une identité encore sous perfusion. Une vraie belle petite surprise digne de son influence principale.






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