Depuis l’an 2000, on peut constater l’étonnante vivacité de la scène death metal d’obédience old-school allemande, vu le nombre de nouveaux groupes qui se forment et publient des albums (chez FDA Rekotz par exemple). Citons, entre autres,
Obscure Infinity,
Deserted Fear,
Dehuman Reign, Revel in
Flesh,
Harm,
Slaughterday ou encore
Atomwinter. Cette chronique me permet de mettre en avant un groupe quelque peu oublié dans la masse.
Fondé dès 2009 à Bielefeld (Westphalie), Scalpture voit le jour sous l’impulsion de son chanteur Thorsten, alors grand fan de death metal et particulièrement du grand combo britannique
Bolt Thrower. Ce dernier réunit rapidement autour de lui Felix (guitare), Anselm (basse) et Max (batterie). L’idée générale du groupe est alors de jouer et composer du death metal typé old-school, avec une thématique portant essentiellement sur la guerre et les conflits majeurs du 20ème siècle.
S’ensuivent alors plusieurs concerts et l’enregistrement d’un E.P. en 2015 intitulé
Border Crossing (disponible sur le bandcamp du groupe). Recrutant Tobias en second guitariste, ils rentrent en contact avec Marco, boss du label Final
Gate. Celui-ci ayant apprécié l’E.P., il offre à Scalpture la possibilité d’enregistrer et de sortir fin 2016 leur premier album
Panzerdoktrin.
Passé l’intro qui résonne comme une lugubre montée au front, on entre direct dans le vif du sujet. Musicalement, le groupe cherche en priorité l’efficacité grâce à un riffing relativement simple mais très souvent percutant, le tout posé sur des rythmiques qui restent le plus souvent mid-tempo sur l’ensemble des titres. On retrouve l’empreinte du gang de Coventry dans le côté inexorable et écrasant de certains titres comme « No Rest, No
Sleep, No Peace » et « Not A Single Step Back ». Cependant, certaines réminiscences swedeath (
Dismember, Grave) pointent aussi leur nez, notamment sur certaines rythmiques thrashisante et le son tronçonnant des guitares, comme sur la véloce « Flattened
Horizons (Pounding Howitzers) ».
La production, précise et claire, donne du relief à l’ensemble des instruments, basse comprise, et confère à l’ensemble une atmosphère martiale et somme toute plutôt sombre. À noter la bonne performance de Thorsten pour son growl profond, rageur et compréhensible, un habile mix entre Martin Van Drunen et Karl Willets. Comme on peut s’en douter, les paroles relatent des détails de la seconde guerre mondiale, avec une approche documentée et abstraite. La passion du chanteur pour les tanks rejaillit dans le nom de l’album et son artwork plutôt réussi.
Si l’ensemble reste assez linéaire et ne fait pas preuve d’originalité, force m’est de constater que Scalpture évite certains écueils en proposant un premier album sans réelles faiblesses, d’un durée idéale (34 minutes), que je conseille chaudement aux fans de Bolt Thower,
Hail of Bullets ou
Weak Aside.
Et moi de même, rien que pour la voix à la Van drunen que j'adore, et l'influence musical à la Bolt thrower me donne envie d'écouter .
Merci pour le papier.
Merci pour vos encouragements les potos. Attention, niveau voix, ce n'est pas un clone de MVD mais on sent son influence dans le growl de Thorsten.
Un groupe ô combien intéressant avec cet album certes sans surprise mais qui procure des sensations par des compos bien rentre-dedans et travaillées. A suivre...
Armel qui pose sa choppe de bière pour écrire une chronique, le groupe doit valoir le coup alors ! Si le premier morceau s'inscrit dans du gros swedeath qui décalque, le second évoque bien quant à lui le regretté BOLT THROWER... du ASPHYX/HAIL OF BULLETS aussi. Comment résister à de tels arguments ? Un bon papier, merci pour la découverte metalbro'.
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