Paint the World

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16/20
Nom du groupe Hell Hounds
Nom de l'album Paint the World
Type EP
Date de parution 29 Août 2017
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Far Away
Ecouter05:09
2.
 Paint the World
Ecouter04:39
3.
 New Land
Ecouter04:27
4.
 Human After All
Ecouter03:52
5.
 Vastness of the Mind
Ecouter04:09

Durée totale : 22:16

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Hell Hounds



Chronique @ ericb4

25 Mai 2018

Un sémillant opus savamment orchestré par le collectif canadien...

S'il est des jeunes loups aux dents longues, prêts à en découdre dans ce si concurrentiel registre metal, ce fringant quintet canadien originaire de Regina serait de ceux-là. Créé en 2013, le combo outre-Atlantique a pris le temps d'échafauder chaque mesure de chacune de ses compositions, n'accouchant de son premier single « Birthright​ / ​King Beneath the Mountain » que deux ans plus tard. S'ensuivant, en 2016, du vibrant single « Feeding the Insanity », on subodore que l'aventure ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Et l'histoire n'allait pas tarder à nous donner raison...

Aussi, nos acolytes reviennent-ils de plus belle, en 2017, à l'aune d'un EP 5 titres répondant au nom de « Paint the World » ; laconique auto-production s'égrainant sur un ruban auditif de 22 minutes tout au plus. Une démarche empreinte de prudence, où le loup attend patiemment son heure, et qui renseigne sur l'ambition du collectif canadien d'embrasser une carrière à long terme. Le rite de passage cristallisé par cette nouvelle offrande lui autorisera-t-il l'accès au rang de valeur montante du metal symphonique, préalable souvent indispensable pour caresser l'espoir de figurer en bonne position à l'international ?

En dépit d'un travail minutieux en studio, la finalisation du projet n'a pas été une balade sur un long fleuve tranquille. En effet, le collectif a essuyé d'importants changements, le line-up se calant dès lors sur les talents conjugués de : Viviana Aaren en qualité de frontwoman ; Ryan Pawelko aux guitares ; Joey Maciag à la basse ; Brad Korol aux claviers et Ryan Bennett à la batterie. De cette collaboration émane un manifeste power mélodico-symphonique et progressif à la fois impulsif, coloré, suave et pénétrant ; méfait influencé par les arrangements de Nightwish, les lignes mélodiques de Xandria, les cheminements harmoniques d'Amberian Dawn et la vivacité guitaristique d'Ancient Bards. Finement enregistré, mixé et mastérisé par Justin Bender au Blue Door Recording à Regina, la galette jouit d'une belle profondeur de champ acoustique. Mais entrons plutôt dans la petite goélette en quête de quelques trésors enfouis...

Le combo interpelle par sa faculté à générer les suites d'accords susceptibles de s'inscrire durablement dans la mémoire de ceux qui y auront goûté. Ainsi, on retiendra « Far Away », titre enjoué et aux riffs crochetés, à la fois pour son inaliénable tonicité, son flamboyant solo de guitare et la rayonnante mélodicité dont se parent les refrains. Mis en habits de lumière par les seyantes ondulations de la sirène en voix de gorge, ce hit en puissance à mi-chemin entre un Nightwish des premiers émois et Ancient Bards ne ratera pas sa cible. Dans cette mouvance, l'enivrant et néanmoins mordant « Paint the World » encense le tympan au regard de sa basse vrombissante, son tapping martelant, ses riffs échevelés et sa ligne mélodique d'une précision d'orfèvre. Un subtil legato à la lead guitare et de sensuelles inflexions de la déesse contribuent à conférer un supplément d'âme à une piste résolument orientée vers les charts. Une prouesse s'il en est.

Parfois, la troupe intensifie d'un cran le rythme de ses frappes, et ce, tout en jouant habilement des contrastes atmosphériques et vocaux, réservant, de fait, quelques moments de pure jouissance auditive. Ainsi, d'ondoyants gimmicks infiltrent « New Land », tempétueux effort power symphonique progressif prenant une coloration dark gothique dans le sillage de Draconian. On restera sous le joug du grisant solo de guitare et happé par les sensibles volutes que relayent de sombres growls dispensés par la belle elle-même. Dans cette énergie, le fulgurant et ''xandrien'' « Human After All » et le puissant « Vastness of the Mind » délivrent tous deux une sidérante force de frappe et de pénétrantes montées en puissance du corps orchestral et oratoire. Aussi efficaces que saillantes, ces deux ogives ne laisseront de marbre ni l'aficionado d'Amberian Dawn (seconde mouture), ni le fan d'un Epica de la première heure. Rien de moins...

On ressort de l'écoute du skeud à la fois séduit et stupéfait tant par le brio technique qu'au regard de la finesse de composition affichés par nos cinq mousquetaires. Fait suffisamment rare pour être souligné, pas une fausse note, ni une quelconque approximation mélodique, ne viennent émailler la surface de la magnétique galette. En outre, une ingénierie du son rutilante, mais non aseptisée, nous intime de poursuivre notre route jusqu'au souffle ultime de la pièce. Et ce, avec l'indicible espoir d'y revenir. De plus, le collectif canadien a déjà digéré ses sources d'influence, livrant un message musical éminemment personnel, bien inspiré, fleurant bon le projet à long terme. On comprend qu'à l'aune de son tout premier EP, la jeune formation nord-américaine a déjà placé la barre haute, très haute, contraignant la concurrence à élever la leur d'un cran. Suite au prochain épisode, donc...

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