Une popularité minime, un jonglage entre plusieurs labels (CDN Records,
Diminished Fifth Records) qui le sont tout autant,
Thy Flesh Consumed (à ne pas confondre avec
Flesh Consumed, jouant dans la cour d'un
Death plus old school) ne connaîtra jamais un quelconque succès suite à sa dislocation fin 2010.
Troisième album pour les canadiens,
Pacified by Oceans of Blood, sera passé relativement inaperçu dans le paysage
Death. Pourtant le groupe aurait mérité bien des attentions au vu de la qualité de la galette.
Car sur cet album c’est la guerre ! La guerre dans toute son atrocité, toute son absurdité. Un rapide coup d’œil à la pochette et au titre sanglant et meurtrier vous suffira à appréhender le contenu. TFC déverse sa haine dans un album bénéficiant d’un son colossal et organique, parfaitement équilibré et évitant le piège de la surproduction stérile.
Cette chronique sera courte et rapide. Aussi rapide que les munitions de cet impitoyable char d’assaut qui s’enchaînent sans répit sous les frappes démentielles de Gerald Smith crachant un déluge de blasts et de double à n’en plus finir. Aussi assassine et tranchante que les quelques riffs qui explosent en fragments éparses (Kneel Before
No One, The
Archetype Of All Religions
Defiled) permettant d’aérer et de calmer la cadence folle imposée tout du long en induisant une lourdeur imposante. Loin d’être trop monolithique, TFC prend le soin de ralentir parfois le tempo quelques instants pour mieux nous fouetter violemment par des accélérations assassines, reprenant son rythme écrasant et impitoyable comme ligne de mire (Forged In
Torture).
Aussi folle que cette violence cinglée qui vous frappera en plein visage, exhalant ses quelques relents Black de par le chant crié et haineux de Peter Mestre et la mise en place d’un travail mélodique des guitares en toile de fond, rendant le tout délicieusement malsain.
C’est la guerre ! A coups de divers samples évoquant des champs de batailles emplis de poussière de sang et de cris, TFC ne fait qu’amplifier d’avantage la brutalité sauvage de morceaux tels que
Deaden The
Silence Of Peace ou Effortless Is Man Defeat (si la fin ne vous met pas à terre c’est que vous êtes déjà morts!). Difficile, enfin, de sortir tel ou tel morceau du lot tant l’homogénéité et la qualité règnent au sein de cet album qui mitraille ses trente-neufs minutes à vitesse éclair sans aucun répit.
A l’aube du deuxième millénaire, alors que la course à la technique prend le pas sur le reste,
Thy Flesh Consumed réussit le pari de nous balancer un missile atomique dans la tête, sans fioriture ni gadgets dans la lignée de ce qu'a pu faire
Angelcorpse. Juste un torrent de haine froide parfaitement retranscrite à travers un concept, certes maintes fois vu et rebattu, mais fusionnant ici parfaitement avec la rage incontrôlée qui sort de l'album.
The First To
Surrender, The First To
Die…
Pour Marduk je doit dire qu'il n'y a pas grand chose à voir et la mélodie j'en vois pas , du coup je vais me le passer .
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