Overhead, without Any Fuss, the Stars Were Going Out

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14/20
Nom du groupe Station Dysthymia
Nom de l'album Overhead, without Any Fuss, the Stars Were Going Out
Type Album
Date de parution Juillet 2013
Style MusicalDoom Funéraire
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. A Concrete Wall 34:43
2. Ichor 18:28
3. Starlit: a Rude Awakening 09:30
4. Starlit: We Rest at Last 09:40
Total playing time 1:12:21

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Station Dysthymia


Chronique @ Peacewalker

30 Août 2013

Un album cataclysmique, cosmique et passionnant..

Pour son second album, la formation russe Station Dysthymia nous propose un Funeral Doom riche et difficile d'accès qui n'est pas sans évoquer Esoteric (la présence de Greg Chandler au mastering n'est d'ailleurs pas surprenante), et qui cherche à traduire en musique des thématiques tirées de la science-fiction, le titre de l'album étant d'ailleurs une citation d'une nouvelle d'Arthur C. Clarke, auteur en autres de l'Odyssée de l'Espace.

Et A Concrete Wall, véritable mastodonte de 35 minutes qui ouvre l'album, est une parfaite illustration de ce concept. Le "mur concret" du titre correspond à la fin des temps, à l’Armageddon, au point à partir duquel ne subsiste que le néant. L'illustration que nous en font les musiciens russes, particulièrement travaillée, retranscrit à merveille la dimension incommensurable et implacable d'un tel évènement, à travers un travail de composition aussi évocateur que passionnant. Ainsi, l'un des points les plus importants à remarquer est le parallélisme qui s'instaure entre progression musicale et progression thématique, les différentes séquences du morceau s'enchainant de manière très narrative, faisant de la piste non pas une chanson sur l'Apocalypse, mais bel et bien une description sonore de l'évènement.
Par exemple, lors de la première partie le chant comme les paroles sont extrêmement pessimistes et ne laissent aucun espoir quand au futur de l'humanité, la seule porte de sortie semblant être une acceptation mystique de notre fin, traduite au sein du morceau par des chœurs sombres nous enjoignant de nous abandonner à la fin des temps ainsi que par des passages en chant de gorge tibétain. Mais lorsque la musique plonge vers des dimensions bien plus minimalistes, cette "zénitude" semble vaciller, la guitare parvenant de manière inexplicable à incarner le doute qui s'instille dans l'esprit des mystiques les plus aguerris. Il n'est donc pas surprenant de voir que la suite des paroles aborde la question d'un point de vue bien plus nihiliste: puisque tous disparaîtront, peu importe la manière de vivre cette fin.
Et lorsqu'enfin l’Armageddon commence bel et bien, c'est un concert de hurlements qui nous en avertit (au sein duquel on notera la présence en guest de M.Hater et I.Stellarghost d'Abstract Spirit, la demoiselle proposant également ses talents de claviériste sur le morceau de fin) et qui incarne l'humanité toute entière en train de se consumer, le reste du morceau étant d'ailleurs à partir de ce point instrumental, seule véritable manière de dépeindre le nuage de poussière flottant dans le vide qui sera à ce moment là l'unique témoin de l'existence passée de notre monde. Un morceau aussi cataclysmique que passionnant de bout en bout.

A tel point que le reste de l'album pourrait sembler inutile, car après tout, que reste-t-il vraiment à dire suite à cela ? De fait, le morceau Ichor ne convainc pas totalement au premier abord: bien que musicalement la qualité soit bel et bien présente et que de nouveaux éléments soient mis en avant (un passage mettant en scène un orgue notamment), il reste trop proche de A Concrete Wall pour intéresser un auditeur encore sous l'emprise du mastodonte précité, et s'apprécie mieux après qu'un certain nombre d'écoutes aient permis de dissiper le choc initial que nous fait subir la découverte du début de l'album.
Les deux morceaux de fin, Starlit: A Rude Awakening et l'instrumentale Starlit: We Rest at Last sont par contre bien plus aptes à se démarquer de part leur dimension bien plus mélancolique et mélodique, tout en n'oubliant pas de surprendre à l'occasion (l'étrange et trop courte accélération sur A Rude Awakening en est un bon exemple). Une paire de morceaux nous plongeant dans une sorte de spleen cosmique, de promenade dépressive dans l'espace, parmi les étoiles.

En clair, ce Overhead, without Any Fuss, the Stars Were Going Out est un excellent album, qui après un premier contact qui risque sans doute de s'avérer légèrement ardu pour beaucoup d'auditeurs gagnera en puissance au fil des écoutes. Le groupe russe va au bout de son concept et nous livre une petite perle d'ambiance et de richesse..

4 Commentaires

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Aguirre - 04 Octobre 2013: Tu n'as pas de succès avec tes chroniques! Dommage dans ce cas-ci car Station Dysthymia est la dernière très bonne découverte que l'amateur de doom extrême pourra faire chez Solitude Prod. A mon avis ils surpassent (assez largement) le dernier Abstract Spirit.
Peacewalker - 04 Octobre 2013: Je pense que j'ai préféré le Abstract Spirit, mais de peu, et ce Overhead... a des qualités que le AS n'a pas, notamment au niveau de la composition pure et dure qui est bien plus travaillée et originale ici que chez un AS qui repose principalement sur les arrangements au clavier. En tout cas c'est une grosse surprise effectivement, je me demande ce que vaut leur premier album d'ailleurs.
 
Aguirre - 04 Octobre 2013: Je l'ai quelque part; je l'avais remarqué sur un blog il y a quelques années; c'était déjà pas mal du tout!
Peacewalker - 04 Octobre 2013: Ok, intéressant, j'essaierai d'approfondir ça :)
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