Et l’inconnu vainquit! Venus de nulle part, les Américains de
Enfold Darkness viennent tout fracasser sur leur passage avec un premier album monstrueusement dépotant. Pour l’info, ces jeunes gars du Tennessee ont galéré dans leur coin, sorti un premier EP très prometteur proche des meilleurs méfaits de
Arch Enemy (la touche Black
Metal en plus) et à la production très professionnelle et ont ainsi fait parlé d’eux ici et là. Jusqu’à ce que Michael Keene de
The Faceless, avec qui ils avaient fait la première partie d’un concert, les repère et les pistonne chez Sumerian Records. Et puis soudain, ils signent chez le gros label qui grossit encore ses rangs en enregistrant la jeune formation. Leur debut album est ainsi annoncé depuis plus d’un an et beaucoup, comme moi, attendent ce qui avait mis l’eau à la bouche sur leur page myspace.
Une pochette somptueuse signée Pär Olofsson (
The Faceless,
Winds Of Plague,
Spawn Of Possession), un titre des plus accrocheur, Sumerian Records… Il ne m’en fallait pas plus pour me ruer dessus ; et la déception n’a pas sa place chez
Enfold Darkness ! Un son des plus pro, enregistré proprement, avec un souci du détail alarmant ainsi qu’une structure et une durée d’écoute exemplaire : rien à redire, tout est nickel.
Le style de E.D. est assez varié : généralement, ils offrent un death mélodique bien rentre-dedans (les fans de
The Black Dahlia Murder vont être ravis), avec ce petit plus bien technique rappelant les prouesses de
Psycroptic ou encore
Martyr. Car techniques, ils le sont et c'est ça qui fait la différence avec
Our Cursed Rapture, employant une dextérité édifiante. C’est du lourd et aucune fausse note ne vient gâcher ce plaisir. Ensuite, on peut noter cette touche Black
Metal nordique sur certains morceaux, pareillement sur cette voix que je qualifierai de purement démoniaque tant elle reflète parfaitement le genre. On peut certes y trouver un côté Trevor Strnad pour le débit voire Dani
Filth pour cette ressemblance de timbre quasi-identique, la monotonie en moins. L’aigu est donc de main mise sur l’intégralité de l’album, certains growls bien gras venant le parsemer de-ci de-là.
Niveau musique en elle-même, ça bastonne à grands coups d’allers-retours ultra-rapides, pondant des mélodies dantesques, de somptueux soli et des sweepings de haut niveau, le tout accompagné comme il se doit de blasts frénétiques et d’une double-pédale effrénée. On retiendra surtout de ces 9 titres cette intro trompeuse, bourrine à souhait, amorçant un des morceaux les plus excellents du CD, le bien nommé "In The Galliers of the Utmost
Evil". Pour les sceptiques qui voudraient écouter un titre pour se faire une idée, tendez l’oreille vers ce titre démontrant toute la puissance du groupe. Viennent ensuite des chansons toutes aussi monstrueuses, comme "The Benefits of
Your Demise" ou encore "
Dead in the Brine", présent sur la précédente démo.
On retiendra de nombreuses influences, bien exploitées mais jamais imitées, de groupes comme
Dissection,
Iniquity (surtout sur "The Sanctuaries" pour celui-ci),
At The Gates ou encore
Dark Funeral. Des influences discrètes mais pourtant perceptibles, qui font de la plateforme sonore un mélange cohérent de genres proches, transformant le tout en un style homogène, bien compact et très accrocheur, bien que l’originalité ne soit pas forcément de mise pour un premier album. Mais avouons-le, innover est tellement rare de nos jours : contentons-nous déjà de cette palette de brutalité mélodique honnêtement bien efficace.
Bien structuré, avec sa fausse-intro (plus proche d'un titre court mais intense que d'une bonne grosse compo), son diptyque "Exaltations" au milieu et cette interlude se situant à la fin, on peut dire qu'on ne s'ennuie pas, le CD tournant bizarrement en boucle dans ma platine...
Au final,
Our Cursed Rapture est un excellent premier opus, début d’un parcours que je souhaite prospère tant le niveau, la qualité et le professionnalisme sont bien présents. Un excellent album tout court aussi et une jolie surprise pour cette fin d’année.
Bon niveau technique de la part des musiciens les morceaux sont riches d'influences , mais pour moi c'est trop propre beaucoup trop propre sa bave pas d'un poil Je trouve que sa manque donc d'un peu d'authenticité au niveau sonore .
Sinon : bonne chronique merci
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