Depuis le relatif succès d’
Impiety et son Black
Metal dévastateur, le continent asiatique commence à attirer les regards des curieux (dont le mien).
Surrender Of Divinity nous vient de Thaïlande et s’affirme en tant que fer de lance et précurseur du style dans ce pays.
Oriental
Hell Rythmics, sorti en 2001 et réédité en 2006 avec un nouvel et redoutable artwork, portent plutôt bien son nom car les thaïlandais ne font pas dans la dentelle et les mièvreries Dimmu-Borgèsques . Un logo superbe surchargé et incompréhensible comme on les aime, des illustrations guerrières,… on sait d’avance que leur « Siamese Christbeheaded Black
Metal Holocaust » va bastonner.
Enregistré à Bangkok au studio 10, Oriental
Hell Rythmics dispose d’une production satisfaisante pour le style pratiqué, cru et agressive mais sans tomber dans l’auto caricature du son merdique pour faire plus authentique. La guitare de Whathayakorn sonne très agressive, et les approximations constatées ça et là ne donnent que plus de charme à ce produit. Un meilleur mixe de batterie et une basse légèrement plus en avant auraient était souhaitables, mais vu les moyens disponibles et le contexte du
Metal dans ce pays on ne va pas faire la fine bouche. Le chant de Ekaluxx est aussi un élément primordial sur ce disque : râpeuse, aiguë et vindicative, elle impressionne et colle au concept guerrier de
Surrender Of Divinity.
Les titres sont plutôt longs, parfois un petit peu trop, les 11 minutes de Conquerors Of The
Apocalypse donnent l’impression de faire traîner le titre en longueur, cependant grâce à une variété suffisante de riffs et une construction judicieuse évitant la sensation d’empilement de riffs, ça passe sans problème.
Dans tous les cas on est assez loin du Black norvégien et de ses trémolos, avec ici des guitares sonnant parfois entre le Thrash et le Black, notamment sur le redoutable To Reach
Out For
Eternity.
Les atmosphères de Oriental
Hell Rythmics bien que peu variées, transpirent l’agression, la malveillance et la haine, en témoigne
Satan’s Malicious
Fire venimeux à souhait et agrémenté d’un passage acoustique bien amené. Blaphemous
Beast Rising lui aussi montre à merveille le côté haineux de la musique de
Surrender Of Divinity au travers de linéaires simples et appuyés : pas de fioritures ! Et les deux titres tirés chacun d’une démo sont encore plus raw et evil, mais un poil bordéliques pour tout vous dire.
Bref, les thaïlandais développent ici près d’une heure d’un style sincère, marquée par une réelle envie de lutter contre les carcans de la religion, pas un de ces disques ou le pseudo satanisme des membres est mis en avant juste pour le fun et le fric (je ne citerai pas de nom, chacun en aura en tête).
BG
perso j'aurais mis une note un peu plus haute(16)
pour cause de sincérité justement et parce qu'en thailande ça doit pas être facile tout les jours
alors +2 pour les tripes...
J'essais de noter assez sévèrement, je n'aime pas distribuer des grosses notes à tire larigo, 14/20 est déjà une note très bien, en sachant par exemple que j'ai noté certains Judas Priest à 9 et 11 si on compare un peu.
Cela dit mes notes ne font pas figure de vérité ultime loin de là : 18 pour certains, 15 ou 17 pour d'autres, 14 pour moi, 16 pour toi, en tout cas on sera tous d'accord pour dire que Oriental Hell Rythmics est un album de qualité je pense.
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