Opus II – Von Lug und Trug

Liste des groupes Folk Metal Attonitus Opus II – Von Lug und Trug
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7/20
Nom du groupe Attonitus
Nom de l'album Opus II – Von Lug und Trug
Type Album
Date de parution 25 Mars 2011
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Introduktion
 01:29
2.
 Von Lug und Trug
 01:53
3.
 Der Ketzer
 05:28
4.
 Deus lo Vult
 03:55
5.
 Zwölf Brüder
 03:47
6.
 Der Alte Ritter
 03:59
7.
 Im Verrat
 04:27
8.
 Labyrinth
 04:52
9.
 Inquisition
 03:54
10.
 Venus
 04:26
11.
 Winternachtstraum
 04:33
12.
 Laut
 03:18
13.
 Skol
 02:33
14.
 Tanzt Ohne Zweifel
 03:38

Durée totale : 52:12

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Attonitus


Chronique @ AlonewithL

09 Décembre 2011

Les mots sont durs à employer pour qualifier cette horreur qu’est la musique d’« Attonitus ».

Le petit chaperon rouge un jour qu’il alla à travers bois porter de la chique et de la gnôle à sa grand-mère, qui était très malade et qui en avait grandement besoin, rencontra au passage d’un ruisseau, une jolie fée. « Bonjour madame la fée » dit le chaperon rouge « comme vous avez de grandes ….. de gros……de beaux…… ». «Ne dis plus un mot, ça t’évitera de raconter des cochonneries et de te prendre mon pied où je pense. Au fait, salut à toi grand dadais tout rouge » répliqua aussitôt madame la fée. Elle si sèche, si froide à sa première approche, fondit en larmes, du moins elle tenta de paraître la plus triste possible. Le chaperon rouge en grand nigaud tomba tout de suite dans le panneau. « Comme vous êtes triste madame la fée, que puis-je faire pour vous »? « J’ai tout un stock de cds invendus et je ne parviens pas à les écouler. Je vais me faire gronder par mon mari. Il va me battre si je ne vends pas au moins une marchandise avant ce soir », chouina-t-elle entre ses deux belles mains nacrées. Le chaperon se sentit alors l’âme d’un héros et dit alors dans un ton solennel: « Si vous le souhaitez, je pourrais aller jusqu’à vous en acheter un ». « Oh! Vrai? » répondit-elle d’un air réjoui. Le sourire s’étalant sur la globalité de sa face, les pleurs avaient aussitôt disparu. La fée avait vu le pigeon venir. Même pas eu besoin de se servir de graines avec celui-là. « Choisit celui que tu préfères noble chaperon ». La fée sortit sa hotte et présenta un bon paquet de cds tous aussi plaisants les uns que les autres, du moins pour l’emballage. Le chaperon ne savait que choisir, pour lui c’était un geste de pure bonté. Il pris donc au pif et sortit « Opus II - Von Lug Und Trug » d’« Attonitus ». « Un très bon choix », fit-elle à la limite de s’esclaffer. « Vous allez charmer votre chaumière avec pareille musique ». « Non! Je vais l’offrir à ma Mère Grand. Ça ira très bien avec la chique et la gnôle. » « Mais faites donc cher ami! Grand-mère ne sera pas déçue ». Et elle partit à toutes ailes dans un rire qu’elle avait le plus grand mal à contenir. Le chaperon rouge aussi naïf qu’il était venu s’en alla donc à la caravane de Mère Grand, il était loin de se douter de ce qui pourrait se produire.

Une farce, une mauvaise blague, une erreur de la nature, un affront à Mère Nature et à Mère Grand que cet « Attonitus ». Voilà un groupe folk allemand peu prometteur signé chez le pourtant très sérieux label Black Bards. Fondé en 2005, il avait déjà pondu une démo en 2007, « In Taverna Cerritus », puis un premier album en 2008, « Opus I - Von Blitz und Donner », comprenez ici « éclair et tonnerre ». Un tonnerre que l’on a du entendre les oreilles bouchées. Mais ils ne se décourageront pas et réaliseront un nouvel opus « Opus II - Von Lug und Trug ». D’éclair et tonnerre, on passe désormais aux vilains mots « De Mensonges et Tromperies ». La désillusion guette t-elle déjà la formation? Et puis quelle idée de mettre « Opus I », « Opus II »? C’est comme un petit enfant qui compterait encore sur ses doigts. Au stade où nous en sommes « Attonitus » n’a pas beaucoup grandi, voir même pas du tout. Difficile de ne pas les prendre au ridicule. Du chant et de la musique qu’ils nous proposent on ne sait toujours pas s’il faut en rire ou en pleurer. Sacrés saltimbanques, va!

Premier abord, une petite introduction bien nommée, « Introduktion » nous emmène dans un endroit bien sympa. Ça flotte, des cloches ne parviennent pas à étouffer le bruit que l’on fait quand on aiguise un couteau ou quelque chose du genre. Puis viennent les chants grégoriens. À ce moment, on se dit « Punaise! Ça m’a l’air bien tout ça. C’est le retour au temps de l’Inquisition et des châtiments corporels ». À cette seule pensée nous vient alors une voix nasillarde donnant la bénédiction. C’est alors que l’on se rend compte que nous vivons le temps des châtiments au lieu de simplement l’écouter. Passée cette impression mitigée, « Attonitus » a cru bon (je sais pas pourquoi) de placer deux introductions. S’ensuit donc de « Von Lug und Trug » titre éponyme, titre inutile. Autant inutile que sa musique, en plus d’être instrumentale, est cacophonique. Écouter ce morceau vous donnerait le bourdon. D’ailleurs on croit bien l’entendre résonner au milieu des souffrances procurées par la nyckelharpa.

Et ce n’est que le début de votre tourment. Au lieu d’en avoir 1000 comme l’enfer, on en aurait plus exactement une bonne dizaine. C’est déjà beaucoup. Le premier vrai titre « The Ketzer » nous met les tisons ardents dans notre intimité. À croire qu’il serait arrivé pareille chose à notre très joyeux chanteur Vodric, que l’on prendrait pour légèrement efféminé. Enfin, il tenterait de chanter à la manière des troubadours du Moyen-âge. Cela devient très vite fatiguant au beau milieu des coin-coins débités par les cornemuses durant toute la piste. On n’identifie pas chez eux le minimum de dextérité recommandable à une véritable formation. Aucune réelle maîtrise de leurs instruments, des airs sobres, sommaires et horriblement répétitifs. Le jeu est globalement pauvre, tellement que cela en devient affligeant. En triste échantillon de concentré on nommera « Im Verrat », un espèce de miget de notes bouffies et enrhumées qui vous file la constipation. À cela s’ajoute un chant phrasé complètement indigeste. On peut résumer la musique folk d’ « Attonitus » à une léproserie. Cela bouge et se disloque en même temps. Quelle chose étrange se dirait-on. C’est une chose sans nom, sans visage humain. Du moins c’est en faisant des prélèvements que l’on parvient à deviner son espèce. Ainsi, on croit reconnaitre une guitare plus avenante sur « Tanzt Ihne Zweifel », même si elle se met à buguer parfois. Tout le long de la piste va régner un total désordre, en plus parsemé de longueurs, de passages où tout se cumule sans pouvoir coexister.

Ce n’est qu’à petites doses que l’on trouvera son bonheur, à très infimes doses. Par le biais d’instruments symboliques souvent. Comme la harpe, magnifique instrument, apportant un semblant de grâce au mendiant pestiféré sur « Der Alte Ritter ». On trouverait encore une fois toujours à redire à ce satané chant, qui se veut narré cette fois pour n’être que plus navrant. Étrange conversation entre la harpe et la cornemuse. On dirait un cygne et un canard conversant ensemble pour la plus grande joie de tout étang. On aura un doublon de ce magnifique dialogue sur « Labyrinth », mais cette fois Vodric a enfilé son costume de chasseur et fera voler les plumes à grands coups de fusil. En clair, il tente de faire son mignon, mais c’est dégueux. Le charme de la harpe semblerait foutre le camp sur « Deus Lo Vult ». Un morceau déjà plus festif et bien emmené dans son refrain par les percussions, mais gros foutage de gueule quand même. C’est pas seulement moche, cela me tape directement au système. On aurait cru à des débuts harmonieux sur « Venus ». Le jeu bancal de la guitare rythmique transforme notre belle désirée en vendeuse de poiscaille. Le chant qui nous vient après aurait souhaité jeté un sort pour la rendre plus belle. Mais avec l’autre incompétent, les tours de magie deviennent des catastrophes. Encore un début prometteur sur « Inquisition », laissant un peu de brutalité s’exprimer. Une flute se demanderait bien se qu’elle vient foutre la dedans. On la croise, elle s’exprime très timidement, puis se met à éternuer. Et encore se serait elle qui ferait meilleure impression en analysant cette diarrhée. Ce titre à la fibre plus metal se liquifie de partout.

Les investissements chez « Attonitus » ne payent donc pas souvent. Toutefois on se montrera plus indulgent à l’égard de « Zwölf Brüder », plus percutant, offrant enfin une certaine perspective musicale, même si cela reste maladroit et répétitif. Disons qu’ils serrent toujours autant les fesses, mais on sentirait des instruments sous contrôle cette fois. Mais voilà que sur le dernier passage ça coince, il faut accélérer et immanquablement ça déraille. Sur « Mitternachstraum », les musiciens, à l’exception du batteur, veulent laver l’affront, s’exprimant dans un esprit plus rock. Bien entendu, le chanteur est là pour saboter le moindre effort fourni. Le break figurant seul et désolé au milieu de ce titre serait certainement la plus belle chose rencontrée dans cet album. Ces notes de flute fluettes et limpides nous faire couler une larme. Un petit oiseau que l’on rencontre dans ce désert aride plein de cailloux. On voudrait le toucher, le caresser. Mais pan, Vodric Kurweyl n’a pas rangé son fusil de chasse, et fait de nouveau voler les plumes.

Cette flûte qui s’en est allée retourner au paradis, n’est pas la seule vraie bonne chose rencontrée dans cet affreux « Von Lug Und Trug ». Le folk de « Laut » serait presque beau. Plus impulsif et globalement plus investi. De vrais airs moyenâgeux nous viennent enfin. Ce n’est pas « In Extremo », mais on a au moins le titre le plus réussi de la galette. La beuverie « Skol » nous rendrait d’ordinaire indigné. Mais à croire que le pouvoir de l’alcool les rend plus forts. C’est tout ce qu’il y a de plus bancal, mais avec un air de polka et de l’accordéon, ça passe. Pas une chanson à boire tout de même, allez voir ça comme une chanson de mecs qui ont bu. Il faut nuancer.

Ça pour être surprise, elle va être surprise. Mère Grand ne sera pas très enchantée de son cadeau. La chique et la gnôle ne suffiront pas à la calmer. Il aurait fallu au chaperon rouge troquer cela avec de l’extasie et du LSD pour faire passer pareille saloperie. Les mots sont durs à employer pour qualifier cette horreur qu’est la musique d’« Attonitus ». Pour eux, ce sont souvent les insultes et les moqueries que l’on finit par employer. Il s’agirait là peut-être d’une des pires formations folk metal que j’ai eu à écouter. On ressort de ce disque avec des maux plein la tête. Je ne saluerai donc pas madame la fée. La prochaine fois que vous la croiserez et que vous serez amené à piocher dans sa grande hotte en osier prenez le « Illud Divinum Insanus » de « Morbid Angel », cela vaudra mieux pour vous.

07/20

5 Commentaires

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AlonewithL - 09 Décembre 2011: C'est vrai! Tout d'abord parce que j'ai retenu deux titres passables et une très bonne production dans l'ensemble rendant les cris de canards et le chant nasillard bien perceptibles. ^^
Ma2x - 09 Décembre 2011: Bon, hé bien je n'acheterais pas ça hé hé ! Déjà que le folk, j'apprécie moyennement, mais si en plus, il est naze !
Celldweller55 - 09 Décembre 2011: Trèq rigolote à lire cette chronique, l'album ne semble hélas pas en mériter autant
MikeSlave - 10 Décembre 2011: ça me fait penser au 1er In Extremo en moins inspiré et moins talentueux.Les riffs sont plus que recyclés...
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