Fondé en
2012, le quatuor saint-petersbourgeois Sequoian Aequison a sorti son premier album, intitulé
Onomatopoeia, en juillet 2014 chez
Slow Burn Records. La formation est constituée de trois anciens membres d'
Inter Arbores et du musicien à l'origine du one-man-band Ypres.
Le groupe nous propose ici un mélange entre
Doom et Post-Rock. Les compositions, au nombre de quatre, reposent ainsi principalement sur l'alternance de séquences plus ou moins massives ou légères, s'enchaînant de manière assez fluide et apaisée, les instruments s'imbriquant les uns les autres de façon convaincante et assez sophistiquée. Les mélodies, si elles ne surprennent pas vraiment sont assez évocatrices et conservent une certaine sobriété assez sympathique. Quelques touches Ambient dissimulées ça et là (en intro du titre "Rest on the Way to
Nowhere" par exemple) viennent à l'occasion renforcer l'atmosphère pleine de plénitude de l'album.
En effet, les 42 minutes qui composent cet
Onomatopoeia nous plongent dans un univers très calme et planant, à la fois rêveur et mélancolique. Les morceaux évitent à tout prix de brusquer l'auditeur, et préfèrent immerger doucement ce dernier dans leur ambiance, notamment à travers les longs interludes les ponctuant. L'absence complète de chant renforce d'autant plus cet aspect, les morceaux y gagnant une certaine fluidité qui correspond bien avec la personnalité générale de la musique du groupe.
Cela étant, le principal problème de l'album vient justement de là: en effet, si il est somme toute assez bien fait et plutôt plaisant à écouter, il lui manque réellement des moments forts, des passages qui pourraient inciter à prêter une plus grande attention à la musique, et permettraient à cette dernière de dépasser le statut de "bruit de fond agréable et relaxant" qu'il est malheureusement difficile de ne pas lui attribuer. De manière générale, on pourrait en outre lui reprocher son manque de surprise. Ainsi, toute personne connaissant un peu le genre et ayant l'étiquette
Doom/Post Rock instrumental en tête saura globalement à quoi s'attendre..
De fait il n'y a pas tellement de choses à ajouter à cette chronique. Si l'album est clairement de bonne qualité, et a de quoi plaire aux amateurs du genre, il n'a pas grand chose de véritablement marquant en soi, si ce n'est peut-être sa très jolie pochette. Il est possible que cet état de fait soit lié à un choix artistique assumé par les musiciens, qui par ailleurs sont visiblement compétents et expérimentés. Reste que cet
Onomatopoeia n'est sans doute pas aussi séduisant qu'il aurait pû l'être..
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