Hed(PE) ou le groupe maudit du néo métal. Ils ont tout pour réussir,un chanteur avec un flow qui n'a rien à envier au plus grand nom du rap,une énergie contagieuse aussi bien en concert que sur album et des compos qui sont de véritables tubes. Le HIC allez savoir pourquoi les ventes ne décollent pas et de ce fait il n'arrive pas vraiment à sortir du milieu under
Ground. Et comme un groupe qui ne vend pas n'est pas intéressant pour les grandes majors,les ptits gars de Hed(PE)se sont fait gentiment remercier par leur précédente maison de disques après l'album
Blackout. Voila cela vous donne une idée de l'état d'esprit dans lequel a été enregistré cet album, sans doute le plus brutal, le plus hardcore de la carrière du groupe. Alors comme le dit si bien Jahred "welcome to the pit motherfucker"!!!
L'album s'ouvre sur une intro qui nous fait bien comprendre que Hed(PE) est de retour plus énervé que jamais, qu'il va nous en faire baver et qu'on ne va pas s'en sortir indemne. Et là commencent les choses sérieuses avec
Represent, c'est clair les gars sont remontés contre les maisons de disques qui ne sont plus là pour se faire du fric sur le dos des groupes, en les formatant radio et en les rendant politiquement corrects plutôt que pour les aider à exprimer leur créativité. La radio d'ailleurs s'en prend pas mal aussi, parodié dans la chanson comme étant une machine programmé pour laver le cerveau de ses auditeurs. La musique se rapproche du punk,le flow est plus aggressif que jamais,les paroles font mouches et font mal aux intéressés. On dirait du biohazard sous amphet! Bref Hed(PE) nous offre une très belle entrée en matière! Et ça continue
The Truth véritable hymne punk déverse autant de haine que la précédente.
Les titres s'enchaînent tous plus remontés les uns que les autres, l'album transpire la rage et la frustation les bitchs, fuck et autres pleuvent sur nos têtes abasourdies, nous qui ne nous doutions pas qu'une telle colère puisse être matérialisée sur un disque. Et pourtant un morceau vient trancher avec le début de l'album, un morceau qui nous fait croire à une accalmie,
Raise Hell, une chanson dont le refrain est taillé pour être repris en choeur lors des concerts, un des morceaux les plus haineux de l'album avec Jahred qui nous déverse sa bile en hurlant comme il n'avait jamais hurlé auparavant, il parait comme habité sur cette chanson. Quoique quelque peu répétitive elle n'en reste pas moins énorme! S'en suit American Beauty un titre plein d'humour sur les filles faciles que l'on peut croiser en sortie, filles parfois très jeunes et qui n'ont pas froid aux yeux. Arrive peu après Daydreams, et là, surprise, on se retrouve avec une chanson plus proche d'un Blink 182 que d'un Hed(PE)! Surpris au début, on rigole par la suite devant l'ironie de cette piste. Et l'album se termine "tranquillement" comme il a commencé.
Les points négatifs de l'album:
-le son très moyen par moment
-les paroles remplies de fuck,bitch,shit,motherfucker...
-un côté parfois répétitif
Malgré tout il reste un très bon album de hardcore teinté de punk, bien que ce ne soit pas l'album que je conseillerais pour faire la découverte de ce groupe, j'orienterais plutôt vers un
Broke plus diversifié et moins dense que ce
Only in Amerika.
En concert à Gand et à Paris courant mars 2010 (le 19 à Gand pour être plus précis)
Et puis pour la petite anecdote (je raffole de ça), le sample qu'on entend au début de Chicken est tiré du film "la Cité de Dieu" de Fernando Meireles, vous pouvez pas le rater, c'est juste au début du film.
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