Certains ne ressentent nul besoin de travestir l’émotion derrière une multitude d’artifices symphonico-orchestraux vains. Privilégiant ainsi la sincérité d’un trouble immédiat ils mettent chaquem élément, chaque note, composée au service de leur art. Cette, relative, simplicité, cette conception intègre, est, parfois, retranscris, talent aidant, dans les périples d’une musique délicieuse. Sans emphase inepte, sans grandiloquence inopportune, ces artistes parviennent alors parfaitement à saisir l’essence d’une émotion pure. Et lorsqu’ils arrivent à partager ces émois, devenant les subtils vecteurs de ce trouble, la sensation délicieuse qui nous étreins, se moque alors de ces grandes considérations concernant les diverses étiquettes stylistiques sclérosantes.
Pourquoi un tel préambule lyrique ?
Parce qu’avec ce
One Of A Kind l’intense sensation de se trouver en présence d’une œuvre aboutie émouvante fut, pour votre humble serviteur, d’emblée obsédante. Rarement œuvre contemporaine, aux influences définis de manière aussi peu marqué, m’aura suscité autant de plaisir dès la première écoute.
Comment définir, puisque cela est nécessaire, le propos de cet album ?
L’estampille, étriquée, de
Power prog mélodique, bien qu’imparfaite, me semble la plus adapté.
Assurément il y a chez ce groupe un souci mélodique prépondérant, une volonté d’en découdre sur des cadences, des mélodies et des riffs, parfois, soutenu et combatifs mais aussi une envie de construire des titres variés aux alternances, salutaires, de rythme et d’atmosphère. Cette définition imprécise néglige de détailler l’excellence de ces pianos, composés loin de ces idéaux abstrus d’une complexité qui serait, soit disant, captivante, omet de décrire la justesse de ces chants (labeur poignant d’un Michele Luppi récemment débarqué de
Vision Divine), oublie d’évoquer le raffinement d’une musique simplement grande mais sans aucune prétention déclamatoire incongrue, dédaigne parler de ces troubles vraies qui naissent invariablement à l’écoute de cette œuvre, délaisse l’aspect tout à fait remarquables des refrains incroyablement réussie de cette ouvrage. Comment taire de telles qualités alors même que l’expression de
Killing Touch se nourris de toutes ces vérités.
De cette œuvre homogène, aux vertus mémorables, seul les huit minutes ininterrompues d’un Still Walking sans chants et uniquement joué sur l’instrument à cordes frappées, aux touches d’ébènes et d’ivoires, sont un obstacle, quelques peu, abruptes que tous ne pourront franchir. Outres cette difficulté, la grandeur est, sur ce
One Of A Kind, imperturbable. Ainsi des titres tels que les remarquables The Touch, The
Danger Zone ou encore Tommy’s Cane, par exemple, démontre tous le talent de ces italiens.
Cet album est donc une œuvre émouvante, simple, et naturellement belle. Délaissant les stigmates les plus accablants d’une créativité dévouée aux codes imbéciles de styles définis dans leurs moindres aspects,
Killing Touch nous propose l’expression d’une pensée artistique libre. Se nourrissant à la source d’influences variées, y puisant le meilleur, les musiciens transalpins nous en offrent une vision, amalgame maitrisé et raffiné, tous simplement captivante. Nul mot ne pourrait définir parfaitement ce trouble délectable qui nait de la perception de cet art. Nul terme ne pourrait expliquer précisément cet émoi qui nous gagne à l’écoute de cet album. Seule la musique parle. L’auditeur, quant à lui, se tait et ressent.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire