Tangaroa, ou comment un groupe peut rendre autiste au bout de quelques minutes.
Ce groupe est véritablement inclassable. Evoluant dans une sorte de
Metal totalement barré, parsemé de touches trés Jazz, voire de blasts franchement Grindcore, il est strictement interdit (et impossible) de s'ennuyer en écoutant ce disque. Certes, un mal de crâne est très vite arrivé, tant les structures sont imprévisibles et les breaks déstructurés. Vous pensiez être allé au bout de la polyrythmie avec
Meshuggah ou
Psyopus ? Vous n'avez pas idée de l'avance que
Tangaroa a prise sur ces deux formations. Tout d'abord, il faut bien saluer la technicité des musiciens : ils sont réellement impressionnants de vitesse et de justesse. Les guitares sont la plupart du temps jouées du bout des doigts, les descentes de manches sont fulgurantes, la batterie est juste ce qu'il faut mise en avant, alternant gravity blasts fulgurants et roulements cassants.
Seul bémol : le chant, hurlé et très bon, est très peu audible au milieu de ce joyeux bordel.
"D'ya Hear
That Wolf ?", "Turn
Off The TV, Shut
Off The Magazine" sont deux des titres les plus impressionnants de l'album : en concert, j'aimerais voir la moue dubitative des fans, qui ne sauront véritablement pas sur quel rythme headbanguer, tant les variations sont fréquentes et les changements de rythmes réguliers. A noter la présence d'un morceau surprenant, aérant l'ensemble de l'album qui est, avouons-le, très compact. "
Jupiter Sheep Farm" est un court instrumental très planant, joué juste aux cymbales et débordant de sons trés doux, sans saturation, mais toujours en décalage. Agréable bouffée d'air frais au milieu de cette avalanche de riffs. Voila donc un album surprenant, terrifiant, qui filera mal au crâne au plus averti des fans de Mathcore. Vous voilà prévenus, jetez donc une oreille, à vos risques et périls. Mais n'oubliez pas l'aspirine.
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