One

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14/20
Nom du groupe Everrime
Nom de l'album One
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2024
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Distant Light
Ecouter06:11
2.
 Shadows and Dust
Ecouter04:49
3.
 This Endeavour of Mine
Ecouter04:55
4.
 The Spider Queen
Ecouter04:35
5.
 Come and Fly with Me
Ecouter04:09
6.
 The Witch
Ecouter04:05
7.
 Denial and Disbelief
Ecouter01:31
8.
 Into the Abyss
Ecouter04:31
9.
 Remember
Ecouter04:36

Durée totale : 39:22

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Everrime



Chronique @ ericb4

14 Septembre 2024

Un premier élan quelque peu emprunté, néanmoins porteur d'espoir pour le combo teuton...

S'il est des formations soucieuses de ne pas chercher à précipiter les événements avant de se lancer dans l'arène, ce collectif allemand originaire d' Hanovre serait assurément du nombre. En effet, nouvelle figure du metal symphonique, Everrime n'en est pas moins un projet né d'une idée originale du pluri-instrumentiste, auteur et compositeur Stephan Groß il y a deux décennies déjà. Pourtant conçu comme un projet solo, Stephan décida néanmoins d'y inscrire prestement l'expérimenté batteur Christian Marcel Hoeke dans ses rangs. Partageant une passion commune pour la musique et leur intérêt pour la production, nos deux maîtres d'œuvre fonderont Everrime en 2021, un trio de metal symphonique à chant féminin lyrique. Aux fins d'un minutieux travail en studio, il faudra alors patienter la bagatelle de trois années supplémentaires pour que nous soit livré leur premier effort, « One », auto-production où 9 pistes se dispatchent sur un ruban auditif de 39 minutes. Quels seraient alors les arguments du combo teuton pour espérer tenir la dragée haute à ses homologues stylistiques, toujours plus nombreux à affluer ?

Dans ce dessein, le line up s'est étoffé de la cristalline empreinte vocale de la soprano Lea Diekmann (Dark Lightning, Dead Utopia, Breeze). Seront également requises, pour l'occasion, celles de Mariam, Mariana Paré Vallejos et de Landon Hartley. De cette étroite collaboration émane un propos metal mélodico-symphonique opératique, à la fois rayonnant, aérien et romantique, dans la lignée de Nightwish, Xandria, Dark Sarah, Sirenia, Diabulus In Musica, et consorts. Composé par Stephan Groß et coécrit par ce dernier, Klingsor et Mariam, ce set de partitions jouit d'une production de bonne facture : mixé et mastérisé par nos deux têtes pensantes, l'opus témoigne d'une qualité d'enregistrement de bonne facture, sans effet de compression, et d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Si quelques finitions manquent encore à l'appel, l'écoute de la rondelle pourra néanmoins s'effectuer d'un seul tenant. Cela étant, il ne nous reste plus qu'à larguer les amarres pour une croisière que l'on espère parsemée d'îlots enchanteurs...


C'est sur une cadence mesurée que s'effectue le plus clair de la traversée, non sans quelques pépites disséminées çà et là sur notre route. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Distant Light », entraînant mid/up tempo aux riffs crochetés, dans le sillage conjoint de Xandria et de Diabulus In Musica, où des couplets aériens et à la cadence refrénée alternent chacun avec un refrain immersif à souhait et plus frondeur, investi, lui, d'un martelant tapping et mis en exergue par les fluides inflexions de la sirène ; inscrivant en prime de jolis effets de réverbération dans sa trame ainsi qu'un grisant solo de guitare, l'engageant effort ne se quittera qu'à regret. Dans cette logique, le pavillon sera non moins happé par « Shadows and Dust ». Ainsi se dessine un ''nightwishien'' mid/up tempo syncopé, que l'infiltrant cheminement d'harmoniques nous invite à suivre, et octroyant un pont techniciste bien amené, de bon aloi et surmonté d'un fin legato à la lead guitare. Enfin, générant une énergie aisément communicative tout en nous gratifiant, lui, de deux frissonnants soli de guitare. le ''sirénien'' « Come and Fly with Me » ne saurait davantage être éludé.

Un poil plus soft, d'autres espaces d'expression pourront à leur tour nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, d'une part, « This Endeavour of Mine » mid tempo symphonico-opératique aux riffs émoussés, dans la veine de Dark Sarah. S'écoulant le long d'une sente mélodique des plus ensorcelantes, sur laquelle se greffent les angéliques ondulations de la déesse, l'enivrant mouvement poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. Dans cette mouvance, « Remember » se pose, elle, telle une ballade atmosphérique en mid tempo que n'auraient sans doute reniée ni Diabulus In Musica ni Sirenia ; pétri d'élégance et s'enorgueillissant de sémillantes arpèges d'accords, l'instant privilégié, ici encensé par les limpides volutes de Mariana, comblera à n'en pas douter l'aficionado de moments tamisés.

Plus en retenue encore, le message musical saura non moins nous assigner à résidence. Ce qu'illustre, tout d'abord, le ''nightwishien'' et intrigant low/mid tempo « The Spider Queen », au regard de son fondant refrain, mis en habits de soie par les caressantes oscillations de la maîtresse de cérémonie, et du joli picking à la guitare acoustique dispensé. On pourra encore se laisser porter par l'enchanteur paysage de notes dont se pare « The Witch » ; non sans rappeler un Visions Of Atlantis des premiers émois, ce chavirant low/mid tempo aux faux airs d'une valse aspirera également le chaland eu égard à la délicatesse de ses arpèges pianistiques, à la subtilité de ses variations rythmiques et à un poignant duo mixte en voix claires harmonisant les chatoyantes empreintes de Landon et de Lea.

Est-ce à dire que la galette nous laisserait orphelins de tout passage un tantinet plus sanguin, exercice de style pourtant souvent requis par l'aficionado de cet espace metal ? Pas tout à fait... Ainsi, c'est cheveux au vent que l'on parcourra le ''xandrien'' up tempo « Into the Abyss », rayonnant effort investi de grisants gimmicks guitaristiques ; recelant un refrain catchy, ici mis en relief par les troublantes impulsions de Mariam, ainsi que des enchaînements intra piste ultra sécurisés, ce ''tubesque'' méfait poussera assurément à un headbang bien senti et quasi ininterrompu.


Au final, la troupe allemande nous livre une œuvre à la fois enivrante, romanesque et classieuse, n'accusant pas l'once d'un bémol susceptible d'affadir l'attention du chaland. Bien qu'entrecoupé du bref instrumental a-rythmique d'obédience néo-classique « Denial and Disbelief », qui, non sans renvoyer à Apocalyptica laisse entrevoir une violoneuse assise aussi soyeuse que pénétrante, l'opus se suit de bout en bout sans encombre. Varié sur les plans rythmique et vocal, égrainant des mélodies le plus souvent enveloppantes et témoignant d'un réel potentiel technique, le méfait fait toutefois état de peu de prises de risques et d'une ingénierie du son à affiner, quand les sources d'influence peinent à se faire oublier. Quoi qu'il en soit, à l'aune de cet initial mouvement, l'inspiré trio aurait les armes suffisantes pour espérer jouer les outsiders avec lesquels la concurrence devra composer. Bref, un premier élan quelque peu emprunté, néanmoins porteur d'espoir pour le combo teuton...

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