Terre encore en retrait sur la scène deathmetal, hormis son groupe
Natron ayant réussi à s’exporter dès la fin des nineties, l’Italie monte au fil des ans, et se remarque désormais suite au succès mérité de Hour of
Penance et
Fleshgod Apocalypse, ou encore à la récente signature de
Vomit the Soul chez Unique Leader, l’une des écuries US motrices du brutaldeath underground actuel. Nouvelle sensation,
Blasphemer se forme en 1998 en région lombarde, sous l’impulsion de son guitariste compositeur Simone Brigo, multipliant démos et EP, avant d’obtenir un deal chez
Comatose Music (
Supreme Pain), dix années après ses premiers balbutiements.
Capturé et mixé dans différents studios italiens, dont le 16th Cellar Studio à la notoriété croissante,
On the Inexistence of God voit le jour en décembre 2008, dans le même laps de temps que le Degradation
Paradox de son homonyme hispanique
Human Mincer, assorti d’une pochette réussie de Marco Hasmann, le second guitariste de la formation.
Fort d’une rythmique bien en place, sur le couple basse / batterie technique d’Alex & Clod soutenant les riffs précis de Marco & Simone,
Blasphemer montre de réelles capacités dans la construction de ses morceaux. Des titres tels Laughing Death ou Compulsive
Obliteration développent ainsi un riffing agressif, multipliant adroitement changements de rythmes, palm muting, et lignes de basse en avant. Mais l’originalité de la formation réside avant tout dans la présence de quatre vocalistes, superposant ou alternant growls profonds, chants hurlés et grognements porcins (les fameux pig squeals).
Le travail impeccable sur les lignes de chant reste toutefois lassant au fil de l’avancée de
On the Inexistence of God, notamment dans la surreprésentation de pig squeals caricaturaux, qui prennent une part trop importante au détriment de l’expression même des guitares. En outre, malgré la présence judicieuse d’interludes tirés de films tels The Godfather ou 30 Days of
Night,
Blasphemer ne parvient pas à casser l’interchangeabilité de ses morceaux, ni la linéarité qui s’installe inexorablement.
Malgré sa volonté de démarcation et une qualité de composition indéniable,
Blasphemer se noie ainsi immuablement dans la masse des formations brutaldeath actuelles, lâchant des titres trop conventionnels pour affirmer une vraie personnalité. En outre, à vouloir trop en faire dans le croisement de ses lignes vocales, le groupe devient parfois éprouvant, oubliant de recentrer
On the Inexistence of God vers plus de puissance et de musicalité.
Fabien.
Cette profusion de pig squeal ne m'enchante guère mais je n'ai désormais pas le choix vu que le produit est déjà commandé.
Au pire il finira sur BG Records avec le reste...
Ils jouent bien pourtant, mais ça s'arrête là, rien d'intéressant ne ressort à l'écoute, c'est à peine si la présence du thème du parrain m'a arraché un sourire...
Cela dit, c'est le genre de groupe que je vois bien être apprécié par un novice du brutal death/grind ou un curieux du genre, en effet, c'est une bonne introduction à cette musique. Mais il faudrait pas s'arrêter là quand même.
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