Ominous

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
16/20
Nom du groupe Monasteries
Nom de l'album Ominous
Type Album
Date de parution 25 Août 2023
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Ominous (ENTER)
 
2.
 Finale Note 2 You
 
3.
 Spiralled Icon (ft. Jason Evans of Ingested)
 
4.
 Orphan Halls
 
5.
 Six Behind Bars
 
6.
 Fatal Design (ft. Sven of Aborted)
 
7.
 H.E.A.V.Y. (ft. Monte Barnard of Emberthrone)
 
8.
 Reflective State
 
9.
 Heaven Failed Us
 
10.
 Alone & Against
 
11.
 Ominous (EXIT)
 

Bonus
12.
 Lilac
 
13.
 Fatal Design (ft. Donovan Lee of Ritual Of Despair)
 

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Monasteries


Chronique @ Groaw

10 Septembre 2023

Une première marche bravée avec courage et sincérité

Comme vous le savez déjà, depuis le temps que je chronique sur Spirit Of Metal, j’aime énormément écrire des chroniques, surtout lorsqu’il s’agit de deathcore. Style qui m’accompagne depuis près de dix ans désormais, j’ai rapidement été subjugué et impressionné par ses mélodies malveillantes, sa violence continue et ses vocaux diaboliques. Pour autant, cette histoire d’amour aurait pu s’interrompre brusquement il y a cinq ans environ.
A cette époque, je ne me retrouvais plus du tout dans ces formations qui nous resservaient à chaque album la même recette. Je ne distinguais plus cette étincelle d’antan qui m’avait mis des frissons, je n’avais plus goût à des groupes que j’idolâtrais pourtant quelques années auparavant. En d’autres termes, je ne prenais plus réellement plaisir ni sur mes partitions, ni sur mes supposées découvertes. Fort heureusement, cette mauvaise pensée fut dissipée par l’éclosion de nouveaux artistes et un peu plus de sept ans après, me voici toujours sur le site à vous partager mes meilleures impressions ainsi que mes plus grandes désillusions.

Ce goût de la rédaction, je le dois à des collectifs comme celui du jour. Monasteries est un sextuor qui nous vient tout droit du Royaume-Uni. Alors que je ne connaissais le combo ni d’Eve, ni d’Adam, je me suis risqué à un saut dans l’inconnu avec un de leur titre, Heaven Failed Us. Largement intrigué par ce morceau, j’ai voulu en savoir un peu plus sur ces jeunes musiciens. C’est ainsi que je me suis intéressé à l’histoire du groupe. Bien qu’assez maigre avec la parution de seulement trois petits EPs, c’est sans réellement de recul avec les Britanniques que je me suis initié dans l’exploration de leur premier full-length nommé Ominous. Cette pochette, bien qu’assez simpliste, m’a tout de suite rappelé mes premières heures avec les grands noms du deathcore. Pour la maison de disques, j’ai en revanche été assez surpris de voir qu’il s’agissait du label Seek & Strike pour lequel nous avons eu l’honneur de voir l’éclosion du quatuor de death mélodique Orbit Culture.

Pour le coup, je ne regrette aucunement mon incursion dans la première toile du sextuor britannique qui m’a agréablement époustouflé sur divers aspects. D’abord en termes de vocaux, le chanteur Jack Kinsey possède une palette déjà bien fournie et surtout diversifiée par rapport à un large panel de vocalistes. Si le frontman se situe dans un entre deux chant hurlé et chant growlé, ce dernier affiche aussi de convaincantes prouesses dans des registres peu répandus. Dès le titre d’ouverture Ominous (ENTER), l’interprète expose quelques chuchotements pour ponctuer un passage alarmant. Dans ce même morceau, nous aurons même une petite touche au chant clair durant le refrain qui intensifie une atmosphère bien pessimiste.

Cette disparité se manifeste également dans l’écriture des compositions. Dans sa globalité, si nos Britanniques nous avancent une ambiance dissonante et vorace liée à des riffings inharmonieux, une ébauche par ailleurs très similaire à celle de Darko, notre troupe exprime d’autres démarches intéressantes et modernes. Ainsi, Fatal Design, que l’on retrouve par ailleurs deux fois dans ce disque avec deux invités différents, témoigne de cette volonté d’innover avec, en début et fin de morceau, ces sonorités électroniques et ce riffing cyclique qui suggèrent un penchant rock/metal industriel. Ce même contraste est largement constatable sur Heaven Failed Us, avec sa mélancolie, sa mélodie et son vocal épuré ou encore sur H.E.A.V.Y avec une teinte black metal déconcertante. On observe même des tonalités futuristes que l’on peut facilement rattacher à Rings Of Saturn dans l’introduction de Ominous (EXIT).

Cette remarquable appréciation est toutefois ternie par des compositions et surtout une atmosphère générale qui manque parfois de lucidité. Sur bon nombre de morceaux, on constate un décor discordant, oppressant et tranchant qui se caractérise par des guitares turbulentes. Si ces riffings font leur effet sur les premiers titres, elles perdent petit à petit de leur saveur au fur et à mesure de notre écoute. Ce comportement se retrouve typiquement dans des mélodies telles que Reflective State où cette antipathie ne se démarque que trop peu pour nous convaincre.
De même, sur le plan des breakdowns, si la plupart sont destructeurs et pervertisseurs à l’instar de celui d’Ominous (EXIT) dans une sensation d’élévation et de majesté ou celui de Lilac qui nous adresse plusieurs pauses bien placées, d’autres sont excessivement surjoués ou prévisibles. Sur Orphan Halls, l’aspect de plus en plus languissant de la panne est bien trop pompeux pour que l’on puisse y adhérer. Quant au second Fatal Design, bien qu’il s’agisse d’un titre bonus, on aurait sûrement apprécié un instrumental et donc un breakdown un peu plus varié que le premier.

Avec ce Ominous, Monasteries surprend dès son premier coup avec un disque plutôt conventionnel sur le fond mais original sur la forme. Cette distanciation par rapport aux autres formations de deathcore, le sextuor britannique le doit par un Jack Kinsey bluffant dans son répertoire vocal ainsi que par des schémas instrumentaux travaillés et imprévisibles. Si la formation loupe le coche du somptueux à cause de certains breakdowns pompeux, d’une ambiance grinçante qui peine parfois à se renouveler et d’une production qui n’est pas toujours exempt de tout reproches, il n’en demeure pas moins que cet album est un exemple à suivre dans le renouveau d’un genre qui était largement en pente descendante ces dernières années.

0 Commentaire

7 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Monasteries