Omen

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14/20
Nom du groupe Ahnengrab
Nom de l'album Omen
Type Album
Date de parution 17 Fevrier 2012
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Intro / Seek for the Past
 04:03
2.
 Ruinen
 06:09
3.
 Die das Licht Nie Sehen Werden
 04:29
4.
 Gleich Einem Stein
 04:23
5.
 Furcht
 06:26
6.
 Feuer Kapitel I - Entfacht
 03:42
7.
 Feuer Kapitel II - Flammenheer
 05:11
8.
 Ermattend'Glanz im Niedergang
 06:34
9.
 Wind
 05:17
10.
 -
 01:24
11.
 Omen
 08:21
12.
 Outro
 04:48

Durée totale : 01:00:47

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Ahnengrab


Chronique @ AlonewithL

24 Fevrier 2012

Ce projet en langue allemande ne fera pas long feu s’il perdure dans la continuité d’Omen.

Fort d’un premier volume éponyme encourageant, sorti en 2008, « Ahnengrab » était déjà considéré parmi les révélations actuelles du black/pagan allemand. Sa seconde réalisation nous parviendra 4 ans plus tard, magnifiquement illustré. L’image racoleuse de la naissance du phénix ne devra pas nous détourner du contenu de l’album, reflétant lui les réelles capacités de la formation. Et la substance, comme on peut en douter parfois, n’aura pas la même teneur que le flacon. Il sera bien question de feu, mais d’un feu ravageur hors de contrôle, qui mettra les membres du groupe à l’épreuve et à la faute. Indéniablement, « Omen » ne comptera pas parmi les créations légendaires, aux côtés de ces oiseaux mythiques se régénérant des flammes pour atteindre l’éternité.

La première piste nous laissait curieusement entrevoir le meilleur. Passé l’introduction acoustique, légère mise en éveil imbriquée sur cette même piste, on passe aussitôt à quelque chose de beaucoup moins attentionné, à un riffing électrique massif, rude, n’offrant que peu de compromis. On passerait néanmoins au long du déroulement à diverses étapes où le rythme se voit suivre différentes vitesses, introduisant un passage acoustique avec le violoncelle. Après ce titre vitaminé qui prend aux boyaux nous sommes surpris par la suite, par le lancinant « Ruinen », dont les riffs adoptés seraient plus assimilables au doom gothique qu’au pagan à proprement dit. En plus d’avoir un son assez laid à cause de la relative qualité de production et d’un jeu de batterie très artificiel, le chant black se révèlerait particulièrement écorché, ne suivant pas ou peu la rythmique, pour un résultat plus qu’aléatoire. Sur certains titres, ce chant s’alternerait parfois avec un growl sans plus de succès, il faut bien le souligner. Sur « Gleich Einem Stein » en premier lieu. Un titre néanmoins vigoureux, après une entame hésitante. Puissant, mais linéaire, malgré un bon break acoustique assez court.

Le growl serait cette fois aux avant-postes sur « Feuer Kapital I - Entfacht ». Les chants se montreront de toute façon, toujours aussi peu avenants, et figureront en vraies tares sur un album qui aurait mérité sans nulle doute une plus grande part de professionnalisme. De plus, cela s’avérerait très répétitif. À chaque fois, ou presque une entame mélancolique, le plus souvent au violoncelle, puis des riffs qui vous sautent à la gorge. Il ne va pas sans dire que l’effet de surprise produit jouerait moins au fur et à mesure que l’on découvre l’album. Cela trahirait même un manque inopportun de lucidité et d’inspiration. « Emattend’ Glanz im Niedergang » échapperait à cette règle, car même sur l’entame, il se révèlerait fade, d’une brutalité non-réfléchie, entre bourdonnements de frelons et sonorités écrasées. La musique tourne sur elle, prise d’un vertige fiévreux. Il y aura bien le passage acoustique pour venir illuminer ce titre baignant dans la saleté et le désordre. Cette violence, que parvient difficilement à maîtriser la paire Tibor et Cristoph, façonnerait quelque chose de moins étriqué sur « Feuer Kapital II - Flammenheer », ne parvenant pas à combler leur maladresse, mais proposant de nombreuses explorations à l’auditeur en conservant une certaine solidité.

La solidité le maître mot de morceaux au black/pagan plus affirmé et affermi. Nous avons en bon exemple l‘incandescent « Die das Licht Nie Sehen Werden ». Tout semblerait ici partir en flammes, jusqu’au chant plus entreprenant qui insisterait pour participer à la combustion. Autre visage, le pagan se montrerait plus indulgent, plus humain, sur « Furcht ». Rude, balourd sur la première partie de piste. Les instruments oseront s’octroyer une cavalcade campagnarde, puis une course folle sans ménagement. Jusque là pas grand-chose ne serait véritablement à conserver du volume. Le groupe aura néanmoins gardé le plus intéressant pour la fin, notamment si on se réserve à « Wind ». Un titre percutant, avec des guitares plus mélodieuses et communicantes, qui ne saura que difficilement combler les défauts récurrents à « Ahnengrab »; à savoir, un chant black assez calamiteux et une redondance musicale palpable. On retiendra davantage l’éponyme « Omen » pour sa richesse, celle de ses mélodies évoluant dans une profonde morosité, celle aussi par ces nombreux apports, acoustiques ou atmosphériques, que l’on retrouve sur ses breaks. Certains pourraient s’étonner de voir ce titre pris en sandwich entre deux pistes instrumentales. L’une, la première d’entre elles, sans nom, se présentera comme un véritable corps intrus. Une ambiance épique, si belle soit-elle, où vient s’entremêler le raffinement d’une harpe, qui n’aurait rien à faire ici. L’outro, suivant donc « Omen », reste lui dans la fibre d’« Ahnengrab » avec ses violoncelles. Un instrument pas tellement original dans l’univers folk/pagan et que l’on trouverait déjà chez quelques formations d’Europe Centrale. On citerait comme exemple le plus connu les tchèques de « Silent Stream of Godless Elegy ».

Ce projet en langue allemande ne fera pas long feu s’il perdure dans la continuité d’« Omen ». Le chant devra impérativement se peaufiner pour accrocher aux morceaux. « Ahnengrab » devra aussi trouver une formule plus appropriée et mettre en relief une musique qui manquerait de maturité. Cependant, tout espoir n’est pas parti en fumée. Le violoncelle est un atout majeur pour la formation, capable de réaliser d’excellentes mélodies. Ce serait en grande partie grâce à lui, grâce également aux quelques passages acoustiques qui perleront les pistes, que cet album se sauvera de justesse de l’incendie. Le doute et la frustration prédomineront sur cet « Omen » et sur la suite à venir.

11/20

8 Commentaires

4 J'aime

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PanzerMaldoror - 26 Fevrier 2012: C'est quoi sur la pochette? Un volcan en éruption?

Ettt, le rapport avec la musique?
Sinon, chouette chronique. Houhou, houhou. Chouette, chouette, ton style!
AlonewithL - 26 Fevrier 2012: Tu ne vois pas le foyer avec le phénix juste au dessus?
Hellsheimer - 27 Fevrier 2012: On a encore récupéré un grand vainqueur...
AkerfeldtOpeth - 28 Fevrier 2012: excelente chronique meme si j'aime pas ce groupe
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