Omega Disciples

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16/20
Nom du groupe Slave One (FRA)
Nom de l'album Omega Disciples
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2020
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album18

Tracklist

1.
 Lightless Perspectives
 
2.
 Debris
 
3.
 Dissident Flesh
 
4.
 Carbon Mantra
 
5.
 Shapers of the Inconsistent Horizon
 
6.
 Ce Que Dit la Bouche de l'Ombre
 
7.
 Les Disciples de l'Omega
 
8.
 Suffocating the Stars
 

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Slave One (FRA)


Chronique @ Armel_Avry

16 Janvier 2020

Rituel de chair

Ce qui me tient le plus à cœur dans le fait de chroniquer des albums ici, et ce malgré que je sois novice dans l'exercice, réside dans le principe de partage. Relater le plaisir d'écoute, les qualités et les défauts, citer quelques détails importants à mes yeux : bref, un plaisir simple qui, je l'espère sincèrement, n'est pas trop lourd à lire pour les autres.

Donc, en tant que "jeune" chroniqueur, j'ai été très agréablement surpris d'être contacté récemment par Alex, boss de Dolorem Records, pour chroniquer le 2ème album de Slave One, prévu pour une sortie fin janvier 2020. Suite à l'écoute d'un extrait, j'acceptais avec joie de produire ces modestes lignes sur Omega Disciples.

Slave One, en plus d'être le vaisseau d'un célèbre chasseur de primes, est un groupe français fondé en 2009 à Montargis. D'emblée, Sébastien Salin (batterie) et Nicolas Salin (guitare) s'orientent vers un death metal technique, qui s'inspire de Death, Pestilence, Morbid Angel, Atheist. Un premier EP, Vermin, parait en 2009. Recrutant progressivement Ben (guitare) et Nico (chant), le groupe produit un second EP en 2011, Cold Obscurantist Light, où un aspect plus progressif est dévoilé.
Dolorem Records leur offre ensuite la possibilité d'enregistrer le full-lenght Disclosed Dioptric Principles en 2016. S'ensuit l'EP An Abstract and Metaphysical Approach to Deceit en 2017, et le groupe, accompagné par Travos Brádach au chant, retourne en studio fin 2018 pour l'enregistrement de ce nouvel album.

Ce qui frappe dès les premières secondes de l'inaugural Lightless Perpesctives est la qualité du mixage où chaque instrument dispose d'un espace suffisant pour s'exprimer au mieux. Bravo à Julien Desjardin pour son excellent travail, qui comprend un mastering précis conférant au tout une coloration cosmique et charnelle, idéale à la thématique proposée.

Mais la grande force de cet album est la musique qui dévoile ses charmes insidieux au fil des écoutes. Slave One propose un death progressif, technique, plutôt orienté mid-tempo, où éclatent des accélérations ravageuses. Avec une durée avoisinant les 38 minutes pour 8 titres, le groupe maximise son efficacité.
Les riffs serpentent et s'entrecroisent habilement, aidés en cela par une section rythmique loin de jouer les seconds couteaux. L'assise mélodique de la basse s'avère être un contrepoids de choix à l'intrication des guitares, tandis que la batterie contient ce maelström pour l'emmener dans d'autres dimensions spirituelles chères au groupe. Vocalement, Brádach maîtrise aussi son growl sombre, avec parfois un phrasé qui rappelle le grand Ross Dolan.
Ici, tout ne résume pas à un déballage stérile de notes et d'empilements rythmiques pour prouver au monde entier sa maîtrise instrumentale, chose qui habituellement me rebute.

Lightless Perspectives ayant débuté le débat sur un mode assez brutal, les morceaux Debris, Dissident Flesh et Carbon Mantra enfoncent le clou avec de nouveaux arguments : voix parlée, passages planants, arpèges inquiétants, refrains répétés comme un mantra, chœurs scandés. On note aussi un joli passage heavy au milieu de Shapers of The Inconstitent Horizon et la violence débridée de la courte Les Disciples de l'Omega. Si ironiquement Ce que Dit la Bouche de l'Ombre se présente comme un instrumental intéressant, le groupe fait appel à un deuxième vocaliste pour enrichir le terrible morceau final, Suffocating The Stars, en la personne de Laurent Chambe (bien connu sur ce site et ailleurs).

Un morceau qui résume parfaitement les qualités d'écriture de cet album, qui transporte concrètement l'auditeur dans l'univers ritualiste du groupe. Le bel arwork, élaboré par le studios Above Chaos, corrobore cette idée avec ces ossements humains agencés avec précision.

Bref, surpris je fus pour avoir été contacté et encore plus surpris je fus par cet album, qui n'entre pourtant pas dans la catégorie de death que j'affectionne le plus. Slave One, loin de finir son aventure dans l'estomac d'un quelconque Sarlacc, risque désormais de conquérir de nouveaux adeptes que j'espère nombreux.

4 Commentaires

9 J'aime

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Darksaucisse - 16 Janvier 2020:

Oh belle chronique ! Il est en effet très bon cet album. Plus sombre que les précédentes productions du groupe comme le laissait présager l'artwork... ce qui lui donne ce petit truc !

LeMoustre - 20 Janvier 2020:

Dolorem c'est eux qui ont signé Towering ou le groupe de Laurent, Nephren Ka, preuve de bon goût. Je devais chroniquer Creeping Fear, mais ça s'est pas fait, il y a quelque temps. En tout cas, chouette papier, j'irai jeter une oreille à ce disque.

Rax63 - 06 Fevrier 2020:

Belle chronique en effet ! Il va falloir que je me penche sur ce groupe...

scotch - 06 Fevrier 2020:

Splendide chronique mon cher, vous êtes un poète !

Et excellent album au passage.

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