"
Omega Cen" n'est pas considéré comme un album officiel de
Alrakis, le groupe nous offre une musique du genre "Space Black Ambient", galactique et fantaisiste, si surprenante avec des éléments atmosphériques consacrés aux mystères de l'univers ainsi que les constellations et les galaxies, un chef-d'oeuvre de la solitude. Pourquoi? parce que tout simplement avec "
Omega Cen", vous allez oublier les connaissances limitées à propos de l'espace et le temps. Relaxez vous et fermez tout doucement vos yeux et laissez vous emporter par la magie d'
Alrakis à travers les étoiles infinies.
"A1V", seul et unique membre du groupe, nous fait découvrir son univers astral et ses mystères célestes à travers huit chansons longues et complètement berceuses (pas toutes). Le son est plutôt cosmique et hypnotique, guitare aux riffs mélancoliques et dramatiques, une voix frappante, dépressive qui vous guide vers l’infinie et l'au delà, une musique qui vous fait voyager dans un royaume où on imagine la vie après la mort, une mélodie qui désigne la dimension dans laquelle évolue l'art galactique d'
Alrakis, toutes les émotions contenues dans cette musique envahissent et hantent votre âme à l'image de ce morceau "Gaz et poussière entre les étoiles" ("Gas Und Staub Zwischen den Sternen") qui est à l'origine du décor de la pochette de l'album, un morceau magistral qui vous plonge dans un coma imaginaire, surtout avec ses longs riffs de la guitare,
hallucinants, fantomatiques et tragiques qui vous poussent vers un gémissent de pitié tout en souffrant silencieusement.
Ces sensations douloureuses sont aussi présentent dans la chanson "M20", la première piste de l'album qui ouvre aux auditeurs les portes de ce royaume déchu avec des claviers aux mélodies sinistres et déprimantes accompagnées du même rythme musical de la guitare. En revanche l'intro de "Distribution du brouillard dans la chambre" ("Verteilung der
Nebel im Raum") s’avère calme avec quelques coups de percussions de la batterie, quelques sonorités dérangeantes de la guitare pour laisser place aux sentiments musicales fortement éprouvés par
Alrakis en utilisant le même rythme des deux chansons précédentes.
L'oeuvre "
Omega Cen" ne se termine pas comme ça, avec des telles répétitions, "
Jupiter" (le meilleur morceau atmosphérique de l'album), nous éloigne de l'ambiance mélancolique et nous plonge dans une ambiance calme et harmonieuse, notre cher
Alrakis, nous offre une démonstration de clavier haut niveau, il s'est surpassé dans son art en créant une sorte de symphonie céleste accompagnée des choeurs fantomatiques pour bien faire vivre l’atmosphère.
Bref, la même chose avec les deux morceaux "NGC 6611" et "NGC 3242 (
Ghost of
Jupiter)" moins symphoniques que "
Jupiter", mais ils se concentrent sur l'émotion avec un tempo lent, soigneusement composé avec des sonorités fantaisistes du clavier. Après ce doux voyage tranquille, on revient aux choses sérieuses avec "IC4703", c'est probablement le morceau le plus agressive et le moins atmosphérique que les autres chansons, la batterie s'entend beaucoup mieux avec des percussions ravageuses, la guitare saturée se montre avec des riffs sombres et stressants à brûler les nerfs et enfin les mélodies des claviers englouties par la forte présence des guitares qui sont à l'origine des sensations fortes et extrêmes de ce voyage galactique. Enfin, on se dirige vers la fin de ce chef-d'oeuvre avec le dernier morceau "
Sirius" qui nous marquera avec son ambiance de dénouement. Une fin correcte, sobre et respective qui sonne l'épilogue de l'art galactique et qui s'évapore parmi les étoiles à jamais vers l’infinie et l'au delà.
Conclusion, "
Omega Cen" n'est malheureusement pas un album officiel, mais la musique du groupe est à écouter de toute urgence si vous êtes un fan de la musique black atmosphérique, car ça serait vraiment dommage de louper un telle prestation musicale parfaitement bien réalisée et de ne pas vivre l’unique expérience "Space Black Ambiant" faite par
Alrakis.
18/20 (et c'est amplement mérité)
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