Of War and Flames

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18/20
Nom du groupe Alterium
Nom de l'album Of War and Flames
Type Album
Date de parution 08 Mars 2024
Labels AFM Records
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1.
 Drag Me to Hell
 03:02
2.
 Siren's Call
 04:09
3.
 Of War and Flames
 04:46
4.
 Firebringer
 03:53
5.
 Crossroads Inn
 04:19
6.
 Shadowsong
 03:22
7.
 Crystalline
 05:38
8.
 Heroine of the Sea
 03:49
9.
 Chasing the Sun
 03:55
10.
 Bismarck (Sabaton Cover)
 05:16

Durée totale : 42:09

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Alterium


Chronique @ ericb4

03 Mars 2024

Premiers émois et premier coup de maître insufflé par la formation italienne...

Nouvelle figure du power mélodique à chant féminin, ce quintet transalpin ne repose pas moins sur la solide expérience et les talents savamment conjugués de ses membres. Emmené depuis 2022 par Nicoletta Rosellini (Walk In Darkness, ex-Kalidia), chanteuse aux sensuelles inflexions, Paolo Campitelli (Alex Mele, Screamachine, ex-Kaledon, ex-Kalidia (live)), aux guitares, Dario Gozzi (ex-Kalidia), derrière les fûts, suivis d' Alessandro Mammola (Draconicon), aux guitares, et de Luca Scalabrin (Altair), à la basse, le combo entend, en toute légitimité, essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre italienne natale. Aussi, mû par une furieuse envie d'en découdre mais conscient des risques courus à se lancer tout de go dans cette arène metal en proie à une féroce concurrence, le collectif réalisera quelque six singles (« Drag Me to Hell », « Bismarck » et « Siren's Call » en 2023 ; « Of War and Flames », « Crossroads Inn » et « Crystalline » en 2024) préalablement à son premier et présent opus, « Of War and Flames », signé chez le puissant label allemand AFM Records. Cela étant, les 42 minutes affichées au compteur de la galette seraient-elles à même de faire de nos cinq gladiateurs de sérieux opposants face à leurs si nombreux challengers ?

Pour ce faire, c'est au cœur d'un propos power mélodique aux accents symphoniques que nous immergent nos acolytes, où les influences de leurs compatriotes de Temperance, Frozen Crown et d' Ancient Bards, voire de Kalidia, se font sentir tour à tour. Se dessine alors une œuvre à la fois volontiers pulsionnelle, souvent rayonnante, éminemment troublante, un brin romantique, assortie d'une technicité instrumentale et vocale parfaitement maîtrisée et de lignes mélodiques des plus ensorcelantes. Et si ses arrangements orchestraux s'avèrent de fort bonne facture, sa production d'ensemble n'est pas en reste, tant s'en faut : produites au Imperial Sound, en Allemagne, par Lars Rettkowitz (guitariste du goupe de power metal allemand Freedom Call et producteur aguerri (Victorius, Deliver The Galaxy, Kalidia...)) et mastérisées au Indiscreet Audio à Ostfildern, en Allemagne, par son propriétaire, Achim Köhler (Amon Amarth, Brainstorm, Necronomicon, Primal Fear, Sinner...), les dix pistes de la rondelle jouissent d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut doublée d'une saisissante profondeur de champ acoustique. De quoi nous intimer d'aller explorer plus en profondeur la cale du navire...


Le combo italien interpelle par son aptitude à concocter ces séries de notes gorgées de saveurs exquises qui, longtemps, resteront gravées dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon, à commencer par ses plages les plus éruptives. Ce qu'atteste, d'une part, « Drag Me to Hell », up tempo power mélodico-symphonique aux riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique, dans la veine coalisée de Temperance et Ancient Bards. N'ayant de cesse de nous asséner de furieux coups de boutoir parallèlement à de truculents gimmicks guitaristiques, le tempétueux méfait nous octroie, par ailleurs, un refrain catchy mis en exergue par les chatoyants médiums de la sirène, que suivent à la trace des chœurs samplés du plus effet. Et la sauce prend, sans tarder. Dans cette mouvance, c'est sans ambages que nous happera l'infiltrant cheminement d'harmoniques que nous invite à suivre le ''kalidien'' « Of War and Flames » ; glissant le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se calent tant les sensuelles volutes de la princesse que la muraille de chœurs l'escortant, et paré d'un éblouissant solo de guitare, le ''tubesque'' manifeste incitera, à n'en pas douter, à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée.

Un poil moins directement inscriptibles dans les charts, d'autres passages tout aussi diluviens pourront non moins nous aspirer dans la tourmente. Ainsi, dans la lignée de Temperance, le frondeur « Firebringer » et l'ébouriffant « Chasing the Sun » révèlent tous deux un seyant paysage de notes, d'insoupçonnées et grisantes montées en régime de leur corps orchestral ainsi que des enchaînements intra piste des plus sécurisants. Dans une même énergie, on retiendra non moins « Shadowsong », trépidant et intrigant up tempo dans le sillage de Kalidia ; révélant une mélodicité toute de fines nuances cousue sans pour autant relâcher son étreinte d'un iota, l'engageant espace d'expression poussera assurément le chaland à un headbang bien senti. Mais le magicien aurait encore d'autres tours dans sa manche, et des meilleurs...

Quand le rythme de ses frappes se fait un tantinet plus tempéré, la troupe parvient là encore à nous retenir plus que de raison. Ce que prouve, en premier lieu, « Siren's Call », un fringant mid/up tempo à mi-chemin entre Kalidia et Frozen Crown, que l'on parcourra cheveux aux vent. Mis en habits de lumière par les cristallines oscillations de la déesse, couplets aériens et finement ciselés et refrains immersifs à souhait se joueront de toute tentative de résistance à leur assimilation. Et ce n'est pas le flamboyant solo de guitare qui nous déboutera de ce hit en puissance, loin s'en faut. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder le ''temperancien'' « Heroine of the Sea » au regard de son invitante texture mélodique, de la fluidité de son discret tapping et de ses galvanisantes variations rythmiques.

Sur un même modus operandi, tout en répondant à souci de diversification de son offre, le groupe est quelque peu sorti de sa zone de confort. Bien lui en a pris ! Aussi le collectif s'est-il tout d'abord frotté au délicat exercice des reprises, dont celle du single « Bismarck », du groupe de power mélodique suédois Sabaton, sorti en 2019. Sans dénaturer ni sa structure rythmique originelle, ni son truculent riffing, ni la magnétique sente mélodique de l'un des titres emblématiques du cador scandinave, le combo italien l'a assorti des poignantes ondulations de la diva. Et en dépit de l'absence d'une quelconque variation atmosphérique et/ou rythmique, qui, précisément, lui aurait conféré son originalité, la magie opère, une fois encore. Par ailleurs, la troupe nous convie, l'espace d'un instant, à une endiablée ritournelle estampée metal symphonique folk. Ainsi, à la confluence de Kalidia et de Blackmore's Night, et dans une ambiance on ne peut plus chaleureuse, le jovial mid tempo « Crossroads Inn » incitera le chaland à l'esquisse d'un pas de danse quasi ininterrompu. Une prise de risque en soi, parfaitement assumée et relevée de main de maître par nos gais lurons.

Enfin, lorsqu'ils nous mènent en d'apaisantes contrées, nos compères se muent alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre « Crystalline », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe, que n'auraient sans doute reniée ni Frozen Crown ni Ancient Bards. Sous-tendue par des gammes pianistiques d'une confondante délicatesse, mise en habits de soie par les hypnotiques patines de la maîtresse de cérémonie, enorgueillie d'un pont instrumental aussi charismatique que bien amené, et se chargeant en émotion au fil de sa progression, la tendre aubade ne saurait être esquivée par l'aficionado de moments intimistes.


A l'issue d'une traversée aussi aussi enivrante que mouvementée, un doux sentiment de plénitude nous gagne. Variant ses phases rythmiques à l'envi comme ses ambiances, n'accusant pas l'once d'un bémol ni d'une quelconque zone de remplissage, et bénéficiant d'une ingénierie du son rutilante, le solaire et élégant mouvement ne se quittera qu'avec l'indicible espoir d'y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité. Pour se sustenter, d'aucuns auraient sans doute souhaité un message musical pourvu d'une fresque, d'un instrumental et/ou d'un duo, exercices de style souvent requis dans cet espace metal. Carences que pourront partiellement compenser les prises de risques consenties, la qualité des enchaînements ainsi que la féconde inspiration mélodique de ses auteurs. Quoi qu'il en soit, à la tête d'une œuvre ne manquant ni d'allant ni de panache, le quintet transalpin aurait une belle carte à jouer pour se jouer de la pression exercée par ses opposants, d'où qu'ils viennent, et espérer, par là même, rejoindre les sérieux espoirs du power mélodico-symphonique à chant féminin. Bref, premiers émois et premier coup de maître insufflé par la formation italienne...


2 Commentaires

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MetalSonic99 - 03 Mars 2024:

Va falloir que je me penche là dessus! Merci pour la chronique laugh

ericb4 - 03 Mars 2024:

Là, on tutoie le sans faute, en ce qui me concerne! Cela fait déjà plusieurs jours que l'album tourne en boucle et je ne m'en détache que difficilement. Les prestations instrumentales comme celles de Nicoletta sont tout bonnement sidérantes, et la qualité de la production rutilante! Un très agréable moment que nous fait passer le groupe italien, au final.

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