Trois années se sont écoulées depuis la sortie de
The Dark Passenger, le premier album du groupe
Detorn. Si le titre faisait plutôt penser à une référence à la série Dexter, la musique du groupe de Clermont Ferrand n’avait rien de mélodies faites pour les oreilles de serial killers. Axé sur un post-thrash moderne et relativement introspectif, le concept de
Detorn proposait un mélange savoureux de moments intimistes entrelacés de parties plus péchues.
Avec
Of Scars And Existence, le groupe ne modifie pas fondamentalement sa formule mais creuse toujours plus profond, les passages les plus énergiques se faisant encore plus rares au profit d’ambiances introspectives. Les titres qui composent ce second album semblent parler d’eux-mêmes et reflètent le spleen qui habite la musique de
Detorn.
J’avais en 2010 noté des références à des groupes comme Alice in Chains ou encore
Tool et ce dernier jet non seulement vient les confirmer mais va peut-être même un peu plus loin. Ici plus que
Tool, c’est à l’autre groupe de Maynard James Keenan,
A Perfect Circle qu’on pense plus volontiers. Ceci est probablement du au ton plus adouci de ce second album dont la thématique, bien que finalement assez « doom », montre des côtés un peu plus aguicheurs pour ne pas dire « pop » (attention, on parle
A Perfect Circle et pas Beyonce…).
Côté son, pas de changement majeur puisque c’est encore Caldas-Lima (Townsend,
Kalisia) qui est l’artisan du mastering. On a donc toujours droit à une prod très claire et puissante qui sied à merveille au groupe e t où tous les instruments (chanteur y compris) sont parfaitement mis en valeur.
Finalement, la seule surprise, en ce qui me concerne, c’est qu’un groupe avec une telle valeur ajoutée et un talent de composition indéniable en soit encore rendu à s’auto-promouvoir. Un label serait donc le bienvenu pour ces cinq garçons, mais comme c’est bientôt Noël, sait-on jamais…
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