Il y a des groupes pour qui la sauce prend immédiatement. Il y a des groupes qui parviennent à sortir un album peu de temps après leur formation. Il y a des groupes qui sont repérés rapidement par un gros label. Et puis il y’en a d’autres qui doivent attendre un certain temps avant d’atteindre le premier pallier de la consécration artistique, c’est-à-dire sortir un album. Ce dernier cas est celui d’
Impurity, formation qui a vue le jour en 1998 en Floride. Après une démo nommée « Subjucation Of Mankind » sortie en 2001 et un mcd intitulé «
Unearthly Affinity » datant de 2003,
Impurity sort « Of
Lust and
War » en 2007, son premier album soutenu par le petit label américain Butchered Records
Impurity nous propose à travers cet album un death metal privilégiant la lourdeur et les atmosphères à la technique et à la rapidité. En effet la puissance d’éxécution est relayée au second plan au profit de riffs mid tempos lourds mais efficaces, accompagnés par un jeu de batterie qui, même s’il n’a rien d’impressionnant, complète à merveille les six cordes pour un résultat agréable d’écoute.
Attention une hausse d’intensité se fait entendre par ci par là, à l’image du titre éponyme alternant des passages pouvant rappeler
Immolation, lents et poisseux, puis des accélérations ravageuses qui ne perdent en rien de cette atmosphère sombre et inquiétante. « Prayer to the
Eidolon » est également construit sur le même schéma.
Comme dit précédemment, l’album possède clairement une influence
Immolation non dissimulée. En effet même si le growl de Damian Scott n’a rien à voir avec le timbre si particulier de Ross Dolan , la musique de
Impurity rappelle le death métal si caractéristique des légendes New Yorkaises avec des morceaux comme « Prayer to the
Eidolon » ou «
Beneath The Ashen Grave ».
Une mélodie de guitare en fond se fait parfois entendre par exemple sur « «
Demon’s Harvest » ou sur « Eve Of The
Nine Kings ». Ce titre est d’ailleurs un des moments forts de l’album avec des riffs accrocheurs de mariage avec des rythmes de batterie entrainants, un vrai régal.
Une des principales caractéristiques de cet album est le fait de contenir de nombreux titres instrumentaux, quatre au total. Ils sont répartis équitablement tout au long de l’album (1,4,8,12). Ces plages instrumentales sont tantôt annonciatrices d’une apocalypse à venir (« Rise of the
Merciless »), tantôt calmes et reposantes («
Vice and
Virtue »). Tout cela rentre au service d’une atmosphère véritablement mystique.
Cet élément est également présent dans les thèmes des chansons, essentiellement mythologiques, mais aussi par la pochette du disque. En effet l’artwork de « Of
Lust and
War » n’est autre que le célèbre tableau de Dhruva Maharaja Dasa intitulé « Virabhadra Beheads Daksa ».
En conclusion, ce premier album d’
Impurity apparait comme un bel effort, bénéficiant d’une bonne production pour un premier essai. L’influence
Immolation est très présente tout au fil des morceaux mais cela n’empêche pas le combo de Floride d’avoir une identité bien marquée, principalement retranscrit par l’aspect mythologique de la galette, les démarquant ainsi de nombreuses autres formations de death métal. Même si ce disque ne restera probablement pas dans les annales du style, il faut au moins lui reconnaitre le mérite d’être agréable à sortir de sa discothèque de temps à autre.
13/20
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