Tartarus fait partie des nouveaux groupes de black metal du Moyen-Orient et officie à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis. On sait à quel point il est difficile d’officier dans le metal extrême dans les pays arabes, encore plus lorsqu’il est question de religions et de satanisme, les règles et les croyances étant bien établies. Cependant, Tartarus franchit le pas comme ses confrères d’
Azaroth ou de
Blaspherion, sans oublier
Qafas au Bahrein ou
Al Namrood en Arabie Saoudite. Depuis fin juillet, il nous présente son premier EP «
Of Grimness and Atrocity » composé de 5 titres et sorti chez Haarbn Productions, un label russe d’une aide remarquable pour les groupes du Moyen-Orient.
Tartarus traite de thèmes mythologiques et sataniques selon les morceaux mais c’est surtout le côté maléfique qui prédomine tout le long de ces cinq titres, que ce soit dans le riffing ou dans les vocaux. L’introduction « Seshot », noise ambiante et inquiétante, met en avant le diable sous toutes ses formes et les cris qui emplissent l’espace rappellent « L’Exorciste » ou encore le travail fait par
Dies Ater sur leur album « Hunger for
Life ». Il faudra attendre le second morceau, « Axes (of
Hatred) » pour découvrir le black de Tartarus, un black tout en mid tempo, avec des riffs qui tiennent la route et une batterie énergique. Rien d’original ici, on se retrouve même avec quelques longueurs, mais les musiciens connaissent les codes et les appliquent bien. Dommage toutefois qu’aucune personnalité ne ressorte de ce titre.
Avec les deux morceaux qui suivent, cependant, on atteint un autre niveau, avec une batterie plus bestiale, de nombreuses accélérations et une ambiance rappelant celle du black des 90’s,
Dissection et
Emperor en tête. « Cosmic Storms » possède de bons accès de fureur et l’éponyme «
Of Grimness and Atrocity » joue plus dans le thrash black. On n’en sort pas époustouflé mais il faut reconnaître que Tartarus se débrouille plutôt bien, malgré quelques plans en deçà.
«
Of Grimness and Atrocity » n’est pas un album qu’on retiendra. Certes la démarche est couillue pour le Moyen-Orient, mais on le considérera comme un énième méfait dans la sphère du black. A noter la reprise de « I Am the
Black Wizard » d’
Emperor, bien ficelée, mais manquant de nuances et de force, ce qui nous donne plutôt envie de réécouter l’originale…
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