Odyssey

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
9/20
Nom du groupe 11th Dimension
Nom de l'album Odyssey
Type EP
Date de parution 28 Mai 2014
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Adrift
 06:46
2.
 Shades of Personality
 05:04
3.
 Misanthropy
 04:11
4.
 Odyssey to a Change
 04:24

Durée totale : 20:25

Acheter cet album

 $0.99  €5,16  €1,29  £0.99  buy  buy  €1,29
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

11th Dimension


Chronique @ ericb4

06 Juin 2015

Malgré une bonne volonté affichée et une intarissable énergie déployée, ce ne sera pas pour cette fois...

Le Portugal vient, à son tour, nous fouetter les tympans et flirter avec nos âmes, à l'instar d'une formation de metal progressif à chant féminin encore peu connue sur le circuit international. Les intentions affichées du groupe sont modestes, se limitant pour le moment à une tentative de diffusion de leurs quelques quatre titres contenus dans un introductif EP auto-produit. Ce faisant, le quartet lisboète invite l'auditeur à un parcours jonché de rythmes endiablés, de riffs tranchants, d'une basse vrombissante et d'aériennes impulsions vocales, le long d'un ruban auditif d'une vingtaine de minutes. Ainsi, Diana Rosa, chanteuse au timbre clair, le guitariste Pedro Marques, le bassiste Carlos Costa et la batteuse Filipa Simões nous font pénétrer dans leur frétillant univers metal progressif, accolé à une touche gothique, voire heavy.

On remarque d'entrée de jeu le travail soigné apporté à l'artwork de la pochette, au design raffiné et d'inspiration fantastique, signé Pedro Lopes (Capricorn Android). Cela dit, l'enregistrement et le mixage, un poil approximatifs, les compositions et les paroles, sont le fait exclusif du groupe. Si les textes ne sont pas sans intérêt, les partitions, en revanche, auraient nécessité de plus de fluidité sur les accords et de quelques retouches sur les portées pour nous impacter plus franchement. Les parties vocales, quant à elles, auraient peut-être dû encore prendre le temps de la maturité pour que les notes les plus aiguës ne se noient pas dans d'indigestes stridulations.

De ce bref voyage, on retiendra surtout la belle lumière des couplets de l'entame de l'opus. Un environnement aquatique se dessine en introduction de « Adrift », avant que des riffs graveleux n'envahissent la piste, corroborés à une rythmique vivifiante. Quelques arpèges d'une lead guitare en faction s'immiscent alors au moment où Diana, de son léger filet de voix, prend le micro pour nous emmener sur des couplets assez entraînants. Un break à la guitare se cale opportunément, avant que la belle ne reprenne le flambeau et que ne grésillent les riffs. Toutefois, on aurait souhaité des refrains plus immersifs, mieux sculptés dans leurs lignes mélodiques. La fin est on ne peut plus radicale. Premier bémol.

La suite ne va malheureusement pas renvoyer à un schéma mélodique plus avenant. Ainsi, le plombant « Shades of Personality », au fil d'une rythmique indécise et de riffs saccadés et rocailleux, suit un tracé harmonique vaporeux et peu incitatif à l'adhésion. Cette fois, la ligne de chant témoigne d'approximations, la sirène déroulant quelques suites de notes mal coordonnées entre elles, parfois déconcertantes. On quittera donc la piste sans trop de regrets. Ce n'est pas son voisin qui tirera son épingle du jeu. Aussi, « Misanthropy » nous embarque à bord d'un vaisseau rythmique frondeur, animé de riffs corrosifs et d'une ligne de basse frémissante, dans la lignée de Satyrian. Seulement, l'interprétation de la déesse se fait criarde, sans réelle inspiration, notamment sur les couplets. L'engloutissante ligne mélodique conçue à la base n'est pas étrangère à cet état de fait. La clôture se fait, quant à elle, plutôt brutale. On y aurait presque cru, en fin de parcours, mais bon... En mid tempo, « Odyssey to a Change » révèle des riffs mordants, le long de couplets assez bien sculptés, desservis par une empreinte vocale pourtant claire mais d'une maîtrise à parfaire. Un break se grave alors avant une vive reprise de l'instrumentation, dans l'esprit de Beseech. Mais, on a bien du mal à accrocher à cette piste aussi bourbeuse dans son cheminement harmonique que peu ragoûtante dans ses gammes. On passera donc son chemin.

On ressort de l'écoute de cet Ep sans réelle empathie, ni avec l'irrépressible envie d'y revenir. Malgré quelques belles qualités tenant à une cohésion instrumentale non dénuée de mérites, l'ensemble demeure fragile. Les enchaînements apparaissent très, voire trop rapides, dans et entre les morceaux, et les finitions sont à revoir sérieusement. On quitte souvent les pistes décontenancé par l'arrêt brutal de la cadence. En outre, quelques arrangements plus inspirés auraient permis de limiter les risques d'une désaffection pour ces espaces sonores, pour le moment encore taillés dans la roche. Par ailleurs, peu de variations atmosphériques s'observent et qui, avec une rallonge par deux ou trois morceaux encore, auraient permis à cette production de se déployer avec plus d'aisance.

Pour une écoute ou deux, en passant, pourquoi pas, mais pour une acquisition, on y réfléchira à deux fois. Bref, pour la suite du projet, on attend plus, beaucoup plus...

1 Commentaire

2 J'aime

Partager
frozenheart - 06 Juin 2015: Déjà à l'époque lorsque j'avais écouté cet E.P, je n'avais pas été très emballer.
ça manque cruellement de relief, c'est pataud et la prod n'en parlons pas. Pour ma part aussi vite écouté, aussi vite oublié.
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de 11th Dimension