Kult Ov Azazel, bon, ça doit encore être une bande de satanistes pompeux qui veulent éradiquer tout les barbus aux cheveux longs qu'ils vont trouver sur cette terre.
Je me renseigne sur ce groupe bizarre, je me rend compte qu'ils sont floridiens et qu'ils sont un groupe de black, et qu'
Oculus Infernum a été tiré en 2003.
Le groupe date des années 95 à peu près et ils sont sur Artic Music.
La pochette de l'album ne me disant rien, je décide de me concentrer sur l'écoute.
Grosse appréhension aux premières minutes : un titre en latin pour faire "evil", un hurlement répété 3 fois, une musique sauvage prônant un satanisme primaire et sans autre idéologie que le
666 (à croire qu'on peut vouer un culte à des numéros de téléphone mais je m'égare).
Bref, j'ai été surpris, on a un peu de mal à rentrer dedans, mais il faut bien avouer que la production est superbe, et que la batterie assure, on sent quand même qu'on écoute des Floridiens, dans le berceau du death metal.
Bref, les 3 premières chansons sont une avalanche de notes, de distos, de jérémiades, avec des grattes bien tranchantes, une basse difficilement audible, un chant criard mais qui n'a rien de transcendant à mon goût (cela étant, je respecte : il est très difficile d'avoir une voix black correcte, et celle-ci est quand même assez agréable à écouter par rapport aux merdes que l'on a actuellement).
La batterie a des airs de mitrailleuses lourdes et c'est parti pour du 240 bpm, me dis-je. Et bien non, au milieu de l'album, on passe d'une ambiance apocalyptique avec ses riffs graves, mais solennels, à de SUPERBES morceaux plus ambiants à mid-tempo et qui nous offrent un pur plaisir auditif, avant de repartir sur le morceau éponyme Occulus
Infernum et les passages plus festifs de ce morceau, quoique tout aussi rapides que les première pistes de cette galette. Viennent ensuite des morceaux plus dans la lignée des 2 premiers : une ambiance post-apocalyptique avec du 24545484687 coups de caisse claire à la minute (je déconne, c'est juste du 240) et ces riffs pas très techniques mais efficaces (c'est du black sataniste, du "true black" comme ils disent, faut pas l'oublier non plus).
Ensuite vient la fin de l'album, la cover de
Beherit, spécialement placée comme la 66ème piste de l'album.
L'effet que ça donne, c'est que je suis resté sur ma faim, et rien que le fait de voir "Black Arts (
Beherit Cover)", je m'attendais au pire.
En fait, la piste se laisse écouter, mais je la mettrai pas en boucle non plus.
Si on résume, cet album bénéficie d'une bonne prod, d'un jeu musical excellent alternant diverses ambiances et évitant ainsi une lassitude et une répétition.
Les musiques sont entraînantes et on se surprend à headbanguer sur le refrain de Mark of the
Devil par exemple.
Certains riffs ont d'ailleurs étés composés exprès (j'en suis sûr) pour l'usage du headbang ou du hairguitar.
Cependant, on pourrait reprocher un jeu de batterie assez répété. Heureusement, les ambiances se succèdent et les roulements de tambours sont là pour cacher ce détail et le chant est peut-être un peu trop mis en avant par rapport aux instruments.
Un album qui se laisse écouter et qui s'enchaîne rapidement sans lasser. 14/20
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