Lorsqu'on a à faire à des sorties du genre de ce
Oceans of Blood des Grecs d'Acolyte, défendre les vertus de ce
Power Metal Européen si décrié par les adeptes de certaines valeurs, comment dire, plus traditionnelles devient alors d'une compléxitude presque insoutenable. Il y a, en effet, ici quelques écueils, eux aussi, assez insoutenables que je m'en vais vous décrire fort de cette plume si acerbe qui me caractérise parfois.
Tout d'abord, même si, soyons tout à fait honnête, ça s'arrange grandement par la suite, le premier titre de ce manifeste, Vultures, est d'une pauvreté assez consternante. Cette piste nous propose les structures classiques et éculées du genre saupoudrées de synthés erratiques. Le tout servi par une production d'une platitude incroyable. C'est bien simple, avec cette chanson on a le sentiment, étrange et insistant, d'être en présence d'une version enregistrée lors d'une répétition.
Puisqu'on vient d'évoquer les synthés de ce premier brulot, parlons-en. Me concernant, je serais assez pour organiser d'urgence un appel aux dons afin d'offrir à Eleni Milaraki un instrument digne de ce nom. Un qui nous propose autre chose que ces notes rachitiques que l'on jurerait poussées par un de ces engins bon marché italiens (vous ne voyez pas de quelle marque je parle? Ben...tant pis...). Accessoirement, il serait bon, aussi, de lui trouver un peu de talent supplémentaire parce que là... Cela dit, si d'aucuns pouvaient nous indiquer l'endroit où monnayer, échanger ou, le cas échéant, subtiliser ce genre d'aptitude j'ai une liste assez conséquente de gens que ça pourrait fortement intéresser. Des Brésiliens notamment...
Mais assez digressé, revenons à ce disque et à son second titre aux qualités supérieures, donc au premier. Entendons-nous bien, il n'y a pas avec celui-ci matière à s'enthousiasmer et à crier au génie mais juste à reconnaitre qu'il relève le niveau. Même sa production semble un peu (j'ai dit "un peu") meilleure. Cela dit en partant d'aussi bas que de l'abyme dans lequel nous avait plongé la première chanson de ce manifeste, le contraire eut été étonnement étonnant. Ce second morceau nous offre même un break acoustique aux guitares sèches vraiment séduisantes. Des guitares sèches que l'on retrouve également sur la jolie ballade
Mist Through The
Night et sur cet instrumental, Nocturne, qui le suit. Des moments "de grâce" (notez les guillemets) qui sont ici d'une rareté suffisamment rare pour être soulignés.
Le reste se laisse écouter comme ces musiques d'attente dans les administrations, les ascenseurs ou les standards téléphoniques. A part peut-être ce terrifiant Brand New
Beast et cet épouvantable
Oceans of Blood qui vient clore les débats en nous poignardant de sa lame acérée durant plus de 20 interminables minutes pénibles qui sont deux pistes terriblement douloureuses.
Que dire de plus? Que l'artwork qui illustre la pochette de ce disque est plutôt réussie et que ce chanteur,
Hannibal, aux faux airs, parfois, de Tobias Sammet, s'en sort plutôt pas mal. Autant dire donc qu'au final, si on additionne toutes les choses positives concernant cet
Oceans of Blood et Acolyte, le bilan sera bien maigre.
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