Liste des groupes Deathcore Where Eagles Dare Ocean of Blood

Après deux ans d’inactivité, le groupe de deathcore marseillais Where Eagles Dare revient d’entre les morts pour une nouvelle fournée. Et il marque ici un retour plutôt fracassant, avec en premier lieu un gros changement de line-up… Cela faisait déjà un bon moment que la formation s’était séparée de Race, leur deuxième chanteur, laissant Marina seule aux commandes vocales. Aujourd’hui, c’est au tour d’Yves, guitariste, de se faire remplacer par Tristan (anciennement bassiste du groupe) et d’accueillir par la même occasion Loic à la basse donc. Nouveau line-up, nouvelles perspectives, nouveau son !

Car pour leur second EP intitulé Ocean of Blood, les Marseillais ont décidé de se renouveler en laissant tomber toutes les parties deathcore de leurs premiers méfaits et de se concentrer sur la vélocité des riffs death mélo toujours aussi inspirés par The Black Dahlia Murder. Exit donc les pig squeals, breakdowns et chœurs hardcore, place à des allers-retours envolés, entrainants et sans temps mort. Autoproduit, l’EP ne comporte que quatre titres suffisant toutefois à présenter le nouveau style du groupe : rapide, concis, efficace, suffisamment pour attendre le premier album.

Dès la première piste, "Save Our Souls" (comprenez l’anagramme de S.O.S.), ça envoie sec à grands coups de mélodies suédoises, d’accélérations death metal et de saccades agressives, le tout martelé par l’infatigable batteur Tchang et porté par une Marina décidément très en forme et finalement à l’aise en solo. Son chant criard, quasi-black, apporte son lot de morbidité à l’ensemble des compositions, vociférant sans relâche telle une véritable diablesse.

Le titre "Ocean of Blood" est quant à lui à part dans l’EP : plus orienté death/black dans son approche violente et désespérée, le morceau apporte un vent neuf au style de la formation, dans un style que l’on aimerait d’ailleurs réécouter dans un prochain opus. Du blast et des taquets en veux-tu en voilà, une double-pédale omniprésente, un rythme effréné, un scream d’outre-tombe et des riffs entêtants font indéniablement la réussite du morceau, portant quant à lui fièrement le titre de l’EP. S’en suit naturellement les deux dernières pistes, dans le même esprit : véloces, concises et efficaces, avec chacune son solo enivrant et cette atmosphère toujours aussi morbide.

On pourra peut-être regretter un trop-plein de chant par moments (notamment sur "My Liquid Tomb"), étouffant un poil trop souvent la musique ainsi que, techniquement, un son démo peu reluisant. On ne boudera cependant pas notre plaisir à l’écoute générale de ce nouvel effort des WED qui reviennent en force pour tout saccager. Un retour plus que bienvenu, démontrant une nouvelle fois que la France n’est non seulement pas dénuée de jeunes talents mais qu’elle en possède également certains à l’avenir plus que prometteur. Allez, le full-lenght maintenant !