Liste des groupes Black Thrash Blasfemia (CHL) Obscure War Metal

Soyons clair, cette chro va probablement manquer d'objectivité et le groupe d'aujourd'hui ne se destine qu'exclusivement aux élitistes. On est entre extrémistes? Alors cette fois nous partons pour le Chili!

Ce pays a dernièrement attiré mon attention avec l'album "Obscure War Metal" du groupe Blasfemia, trouvé chez un disquaire par hasard. Le nom de l'album résume assez bien le bazar : C'est obscur et underground (c'est un one man band) et c'est un metal guerrier complètement bestial. Le blackeux obscur qui se trouve derrière ce groupe n'est autre que Alcoholizer.

L'album commence sur une toute petite intro, qui dure quelques secondes puis enchaîne sans prévenir, posant directement les bases. Pour une intro, ce premier morceau est déjà sacrément agité, il est même aussi agité que les autres, à la différence que c'est un instrumental.

Après cette "intro", Alcoholizer nous laisse quelques secondes de répit avec des bruits de bataille qui annoncent la couleur et après ça repart a grande vitesse!

L'atmosphère est sombre et ténébreuse, mais pas du tout de la manière froide de Darkthrone, plutôt a la manière de Sarcófago. là ou Darkthrone vous donnais la sensation de mourir de froid dans une forêt norvégienne enneigée, Sarcófago laissait plutôt penser a une possession démoniaque. Ajoutez a ça, les flammes de l'enfer que présentes dans le premier Cruel Force et le premier Nifelheim et vous avez un assez bon résumé.

Blasfemia joue très vite mais cela ne nous empêche pas de profiter de certains breaks et mid tempos qui me font penser aux rythmes maléfiques de Sabbat, notamment dans "l'intro" ou "Eternal Destruction".

D'ailleurs, cet album ressemble pas mal à un ENVENOM, mais en plus raw, plus rapide et plus violent. Sans égaler le talent (selon moi) mais baignant dans la même ambiance morbide et malsaine non sans y ajouter un côté haineux et primitif.

Les riffs rapides et incisifs sont présents sur tous les morceaux et chacun d'entre eux vous restera dans la tête et vous donnera une furieuse envie d'écouter ce skeud jusqu'à la mort.

La batterie ne se montrera pas plus soft, les blasts sont complètement Black et risquent fortement de vous rester dans la tête. Par contre, le son de caisse est particulier, plutôt clair mais assez sombre. Je me comprends. Quoi qu'il en soit le batteur nous offre sa petite dose de variété aussi car il est également capable de partir sur des martèlements plus rythmés et moins raw comme sur "Antichrist Assault".

Je n'ai pas eu de difficultés déceler les influences majeures de Nifelheim, Cruel Force et Sarcofago. On y trouve le même genre de riffs, pas spécialement techniques ou inédits, mais complètement diaboliques et incisifs, le tout enrobé d'une ambiance satanique, bestiale et primitive.

Le seul défaut que je trouve à cette galette est sa courte durée. L'album dure une trentaine de minutes si on compte les deux reprises présentes à la fin (en plus, je n'écoute pas les reprises perso). Vu que Alcoholizer fait preuve d'un bestialité fort séduisante pour les fans du genre, ça aurait été marrant de faire durer le plaisir avec un morceau ou deux en plus. Mais en un sens, cette courte durée rend l'album encore plus savoureux.

En résumé, Blasfemia, c'est un Black/Thrash haineux et primitif, hautement recommendable pour tout fan de Sarcofago, Nifelheim, Cruel Force et autres Witchaven. Chers fans de Black/Thrash, bienvenue en enfer! Les autres, passez votre chemin.
Cordialement.