Chroniquer un Cd de
Ascension Of The Watchers, estampillé folk ambiant, quand on est amateur de Thrash, de Black/Death, ou tout simplement de Heavy ; me paraissait être utopique. Doux euphémisme, car je me voyais dès la première écoute, sans idées, et surtout sans envies…
Un petit détail sur le cover attira cependant mon attention : « Feat Burton C.BELL ». Serait-il question du chanteur de
Fear Factory ?
Curieux, mais défiant, j’insérais la galette et…Je ne le regrette pas !!!
Cet album reprend les 5 titres d’un E.P de 2005 «
Iconoclast », diffusé à la vente sur le seul site web d’AOTW, auxquels s’en ajoutent 6 nouveaux. La première mouture avait été enregistrée, mixée, et produite au fin fond de la Pennsylvanie rurale,
Los Angeles ayant été désertée pour se ressourcer. Ce projet où Burton C.Bell et John Bechdel (claviériste de
Fear Factory,
Killing Joke..) souhaitaient s’essayer à une introspection musicale plus personnelle, datait de 2001, lorsque
Fear Factory était sur la corde raide. Le groupe repartant de l’avant, les deux compères remisèrent leur dessein.
Jusqu’à aujourd’hui, où il voit enfin le jour… Et heureusement, car tout est beau dans cet album.
Peu de rapports avec la musique de F.F, si ce ne sont un timbre de voix et une légère similitude avec certaines plages calmes clôturant leurs albums .Ni blast, ni rythmique bétonnée ; l’ensemble est un hymne à la nature, une incitation à la spiritualité, à la perception des sens.
La qualité de la production, et la limpidité du chant mis en valeur par des compositions sur mesure, vont droit au but : celui d’émouvoir. Des volutes de claviers évanescents, une guitare claire ou acoustique, l’utilisation d’une boite à rythmes entre autres ; vous procurent 70 minutes de plaisir où l’ambiance de chaque titre est spéciale (battements de cœur, hurlements de loups –ou coyotes ?-, pluie qui tombe, bruit du train..).
On passe ainsi de la grandiloquence de la prière « Evading », à un formidable « Like falling snow » en français, en revisitant même le « Sounds of silence » de Simon & Garfunkel. Un chant un tantinet agressif sur « Residual presence » et l’album se clôture sur un titre sans percussion de près de 16 minutes «
Quintessence »…
…Car c’est le but ultime à atteindre de ce Cd, qui vous vide de votre énergie et vous subjugue. On écoute, apprécie et se laisse porter…A la rêverie, au voyage, à la transe. Cela tient parfois de la « New wave pop rock acidulée (et parsemée de samples) des années 80.
Mais l’exacerbation de l’acuité est réelle.
17/20
MPK
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire