Pour être tout à fait franc avec vous, cher lecteur (sans "s" sinon on va encore me taxer de mégalomanie galopante), j'avais dans l'intention de rédiger une chronique assassine concernant ce premier album éponyme des Américains de
Nuke. Un article dans lequel j'aurais construit un premier paragraphe cinglant écrit avec ce talent qui me caractérise (si si), et ce afin de fustiger la production très brute qui donne à ce disque ce grain si particulier. Un passage que j'aurais conclu en reconnaissant que ce traitement sonore était en parfaite adéquation avec le propos, justement, très primaire de ce groupe. J'aurais même ajouté que ce mixage donnait un certain charme à cet effort défendant un Heavy Speed
Metal Punk Rock primitif et sans concession plus ou moins dans la lignée des
Bat,
Darkthrone,
Children of Technology (et pour cause),
Baphomet's Blood et autres Motorhead.
Dans un autre paragraphe, tout aussi finement échafaudé (du moins j'aime à le penser. Et d'ailleurs si moi je ne le pensais pas, qui le ferait?), je serais revenu sur la voix de Richard "Richie"
Riot dont les cris les plus aigus, un peu approximatifs, rappellent ceux de
Paul Di'Anno alors que ce dernier offrait sa voix aux premiers disques des Britanniques d'Iron Maiden et dont les interventions les plus médiums évoquent davantage le regretté Lemmy Kilmister. Là encore j'aurais insisté sur le fait que ces imprécisions n'avaient cependant rien de démesurément gênant et, qu'au contraire, elles donnaient du caractère à ce disque.
Dans une autre partie j'aurais dénoncé ces titres aux refrains, sans doute, un peu trop linéaires et répétitifs comme sur ce
Metal Inferno ou ce Hellrider. Une fois encore j'aurais clôt ces quelques lignes en concédant que, forcément, ce genre de pratique était inhérente au genre et qu'ici aussi ça n'avait rien d'excessivement dérangeant.
Peut-être même que j'aurais parlé de cette pochette très, et sans doute trop, rudimentaire en concluant, finalement, sur le fait que ça n'avait pas grande importance tant que le contenu était, plutôt, à la hauteur de nos attentes.
En revanche je ne suis pas certain que j'aurais abordé l'intro de l'excellent
Nuke me Baby tiré d'une scène du Robocop 2 d'Irvin Kershner (le
Nuke étant la drogue crée par
Cain, le grand méchant du film afin d'asservir la population et, accessoirement, de s'enrichir). Non, pas sûr...
J'aurais fini en vous disant que ce disque était moyen et qu'il ne méritait pas davantage qu'un 10 ou peut-être qu'un 11 sur 20.
Sauf que voilà, une chose que je n'avais absolument pas prévue s'est produite: la magie de cette œuvre a opéré et m'a happé. Bien sûr, il va sans dire que l'ensemble de ce que j'ai écrit ici reste d'actualité en dehors, évidemment, du dernier chapitre concernant la note.
Voilà donc un opus de plus dans ce vivier vivace de ce Heavy Speed
Metal décomplexé. Un disque qui sans tout à fait être à la hauteur des dernières œuvres de quelques un de ceux cités au commencement de cet analyse, sera vraiment très agréable à parcourir.
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