Hellhound, à ne surtout pas confondre avec l'excellent groupe Japonais du même nom qui, en ce moment, se fait remarqué de manière totalement méritoire, est une formation américaine née au milieu des années 80 qui a longtemps erré de démos en compilations avant, enfin, après de longues années, de réussir à signer un contrat avec le label Stormspell Records. Un parcourt chaotique durant lequel, bien évidemment, se seront succédé dans ses rangs un nombre de musiciens aussi divers que variés avant, enfin, de se stabiliser. Autour, notamment, de l'ossature d'
Ancient Empire, à savoir aux chants et à la guitare Joe Liszt (aussi connu pour avoir distillé son talent au sein du brillant
Rocka Rollas), Rich Pelletier à la basse et son frère Steve à la batterie. Le trio sera complété pour ce
Nothing Left, premier véritable album du groupe après presque 30 ans d'existence et de quasi mutisme, par les six-cordistes Robert Kolowitz (
Imagika,
Rapid Fire...) et Robert "Bob" Edwards.
Nous proposant un Thrash mélodique, entendez par "mélodique" qu'il demeure relativement éloigné de celui pratiqué en
Europe par les
Kreator ou les Sodom et que, s'il fallait lui trouver des équivalents, on chercherait davantage du côté de la baie californienne, on retrouve chez
Hellhound les mêmes aspirations que les
Artillery, Forté,
Meliah Rage ou même que les
Helstar du temps béni de son sublime
Glory of Chaos (avant qu'il sombre complètement dans le Thrash
Metal en somme). Une musique dans laquelle donc, les éléments Heavy
Metal et Speed
Metal, restent sinon primordiaux tout au moins très présents.
Bien entendu, la voix éraillée et rugueuse de Joe est parfaitement à son aise dans cet univers féroce et âpre. Bien davantage que lorsqu'il s'époumone en des lieux dédiés à des genres bien moins belliqueux. Même si, dans ces endroits aussi, il n'aura aucun mal à s'illustrer.
Une fraction non négligeable de ce
Nothing Left est composée à partir de pistes extraites de la démo de 2010. A savoir l'excellent et prompt
The Bleeding Edge, le véloce
Circle of
Trust au solo superbe, le furieux As the Needle Drips et la relecture du
Killing Spree exhumé de la toute première maquette du groupe datant de 1985. Concernant ce dernier, il nous faudra dire que là où autrefois il se parait de cette fougue issue d'une jeunesse insouciante, celle là même qui lui donnait ce charme aujourd'hui désuet, un peu à l'image des premiers
Viper, la version actuelle est terriblement efficace.
Pour ce qui est des titres composés spécialement pour ce nouvel effort, ils ne sont pas vraiment là pour faire de la figuration. Eux aussi n'ont aucune difficulté à nous séduire.
Concernant la pochette de ce méfait, elle est juste superbe. Elle nous offre le spectacle d'un cerbère ailé semant le chaos dans les rues d'une ville subissant ce qui ressemble à une apocalypse.
Rien ici ne sera de nature à bousculer nos convictions profondes s'agissant d'un genre aussi établi que le Heavy Thrash
Metal mélodique, cependant il y a dans ce disque tous les éléments susceptibles de satisfaire les adeptes de ce genre-là.
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