Notes of Antihate Profound

Liste des groupes Black Metal MasseMord (PL) Notes of Antihate Profound
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18/20
Nom du groupe MasseMord (PL)
Nom de l'album Notes of Antihate Profound
Type EP
Date de parution 24 Septembre 2010
Labels Pagan Records
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Cognition of Fear
 06:04
2.
 Masskilling Masshealing
 04:25

Durée totale : 10:29

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MasseMord (PL)


Chronique @ enthwane

12 Novembre 2010
Massemord, dans la scène Black Metal d'aujourd'hui, fait figure de groupe tendancieux. Ayant tourné aux côtés de groupes aux affinités NS plus ou moins revendiquées (on retiendra surtout Decline, Yperyt et Ad Hominem, rassemblés sur l'affiche de l'Anti-Human Anti-Life tour)), on lui colle souvent l'étiquette - erronée, il faut bien le reconnaître - d'énième groupe de NSBM.

Il serait cependant réducteur de cantonner la musique rageuse jouée par Massemord à une simple question d'apparence, ou de fréquentations. Le groupe a beau jouer la carte de la provocation (comme tout groupe de BM, avouons-le), il n'en demeure pas moins une machine de guerre remontée à bloc.

L'objet, "Notes of Antihate Profound", est un EP qui annonce directement leur prochain opus, contenant une seule et unique piste de plus de trente-minutes (objet assez indigeste en l'occurence, et bien trop peu varié pour captiver). Ici, point de binious ni de claviers, un simple Black Metal agressif, rapide et sulfureux, certes sans aucune originalité, mais pas moins efficace. Ne rêvons pas, le BM n'est pas un genre connu pour la variété des compositions, et de l'imagerie. Et pourtant...

Le groupe commence par mettre une certaine distance d'avec ses travaux précédents, ce qui se ressent notamment au niveau de la pochette, énigmatique s'il en est, bien loin des photos assez ridicules des premières démos de Massemord. Ici, peut-on voir des formes rouges, que notre œil ne parvient ni à délimiter, ni à définir. Alignées en ordre parfait, elles peuvent cependant évoquer les tombes d'un cimetière militaire, disposées en un ordre calculé, un ordre froid qui dénue d'humanité ces sépultures simples.

Mais passons. On m'a conseillé de ne pas trop "m'astiquer" au moyen de superlatifs et de comparaisons hasardeuses, ni de trop interpréter à ma manière (le ressenti n'est pas en odeur de sainteté dans le coin), alors, passons directement aux deux titres que contient cet EP, voulez-vous ? Et tentons de disséquer cet EP de manière purement objective et scientifique (de manière froide, ce qui sera de toute façons adaptée au contenu dudit objet).

Le premier d'entre eux, "Cognition of Fear", est une pièce qui ne fait pas dans le détail. Démarrant sur un blast-beat rageur et classique (soulignons au passage l'excellent jeu du batteur) et des guitares déchaînées, ce titre est pourtant varié, enchaînant sur des mid-tempos accompagnées de riffs quasi-chorus. Cette pièce est un résumé de ce que le groupe s'évertue à pratiquer depuis quelques années déjà : un Black rageur, anti-humaniste, anti-vie, enfin, anti-ajoutez le nom de votre choix ici.

Le deuxième titre ne varie pas d'un iota de cette ligne de conduite simpliste. Démarrant sur une ligne de double pédale efficace couverte par un riff imparable, le morceau évolue ensuite sur un mid-tempo d'une lourdeur impressionnante, qui permet aux voix de hurler leur haine pour le genre humain, et de se faire entendre. Le batteur sait également apporter quelques "couleurs" à son jeu, avec une utilisation intensive des cymbales (surtout dans ce deuxième morceau), donnant un ton encore plus froid au feeling déjà clinique de "Notes of Antihate Profound".

Vous l'aurez compris, cet objet ne révolutionnera pas le monde de la musique extrême. Les polonais de Massemord n'ont pas inventé la poudre ni le gaz, mais ce "Notes of Antihate Profound" est suffisamment agressif et efficace pour ne pas lasser outre-mesure.

Chose renforcée par la durée de vie courte de cet EP, qui fait que l'on a vraiment plaisir à l'écouter, et à le réécouter (même si je n'aurais, personnellement, pas craché sur cinq-dix minutes de plus). Comme dit le dicton, "Les meilleures plaisanteries sont les plus courtes" : Massemord ont beau tenir un discours très clownesque, ils ont pourtant le mérite, en peu de temps, de savater l'auditeur sans aucune pitié.

Oui, ces dix minutes sont intenses, écrasantes, et intéressantes, le groupe incorporant dans ses titres quelques touches industrielles bien senties, qui ne dénaturent pas leur art, mais le rendent encore plus puissant.

Ajoutez à cela une production très soignée, étouffante sans trop l'être, et vous obtenez un bon disque, qui ravira les amateurs de Black Metal brutal et sans compromis. A ranger directement aux côtés de "The World Should Know No Men" de Decline, sorti cette année, possédant ce même côté industriel et clinique.



(Je tiens également à préciser que cette chronique n'a rien à faire en page d'accueil, étant donné que l'objet est sorti en septembre. Et que ce n'est nullement une provocation de ma part. Voila pour la parenthèse.)

18 Commentaires

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BEERGRINDER - 13 Novembre 2010: C'est un peu facile d'utiliser une imagerie nazi et d'expliquer qu'en fait c'est pour rire et qu'il n'y croit pas vraiment.

Un moyen de parvenir à plaire à la fois aux adeptes de tonton Adolf et ne pas rebuter le grand public : une fine stratégie commerciale en somme.

Et on peut fort heureusement être passionné de la seconde guerre mondiale sans balancer des trucs nazis (Hail Of Bullets notamment).
Silent_Flight - 13 Novembre 2010: J'ai envie de citer Slayer aussi qui a eu quelques problèmes de sous-entendus, Tom Araya étant fasciné par l'idéologie nazi, le faisait savoir dans ses textes, mais ce n'est pas pour autant qu'il s'agissait de propagande.

Après dans le cas de MasseMord, c'est peut-être en effet un public qui est visé, mais la démarche est un peu primaire, tout le monde n'interprétera pas le message de la même façon.
enthwane - 13 Novembre 2010: C'est ce que je pense aussi. Mais il faut quand même avouer que le bonhomme pousse le jeu très, très loin.
LuneNoire - 13 Novembre 2010: Chacun à sa manière de faire vivre sa musique, en tout cas, Kaiser se débrouille assez bien pour Ad Hominem.
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