Not All Who Dream Are Asleep

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15/20
Nom du groupe Lyrre
Nom de l'album Not All Who Dream Are Asleep
Type Album
Date de parution 30 Mars 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Not All Who Dream Are Asleep
Ecouter03:27
2.
 North Star
Ecouter03:58
3.
 Divide and Conquer
Ecouter03:04
4.
 Call in the Wind
Ecouter03:38
5.
 Valley of Tears
Ecouter04:14
6.
 Chariot of Sun
Ecouter03:49
7.
 Peaceful Chaos
Ecouter04:29
8.
 Forgive and Forget
Ecouter04:02
9.
 Crown
Ecouter04:21

Durée totale : 35:02

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Lyrre



Chronique @ ericb4

13 Avril 2023

Sans doute la première page d'une histoire au long cours écrite par la formation polonaise...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute promis comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez probablement raison... à quelques nuances près toutefois ! Cofondé en 2022, à Cracovie, par l'ex-joueuse d'orgue de barbarie d'Eluveitie et actuelle frontwoman, Michalina Maliz, et son mari, Piotr Martus, guitariste de Netherfell, le quartet polonais affiche dores et déjà une féroce détermination à en découdre. Aussi, réalisera-t-il la bagatelle de quatre singles (« Divide and Conquer » et « North Star », en 2022 ; « Call in the Wind » et Crown », début 2023) avant de dévoiler son premier album full length, « Not All Who Dream Are Asleep », quelques semaines plus tard ; auto-production où neuf titres, dont les quatre singles sus-cités, se dispatchent sur une bande auditive de 35 minutes tout au plus. Etat de fait qui ne signifie nullement que le combo ait cherché à brûler les étapes pour essaimer coûte que coûte ses riffs, loin s'en faut...

Co-produit par Michalina et Noah Sebastian (fondateur et vocaliste de Bad Omens), parallèlement mixé et mastérisé par Lasse Lammert (LDS-Studio), cet introductif opus témoigne d'une production d'ensemble de fort bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut et une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation. Se superpose une saisissante profondeur de champ acoustique doublée de finitions passées au crible ; une mise en musique plutôt soignée ayant pour corolaire des arrangements instrumentaux de plus bel effet et un set de compositions fleurant bon la féconde inspiration mélodique de ses auteurs, et conjuguant habilement les styles convoqués. Ainsi, s'adjoignant une fibre atmosphérique gothique et des relents cinématiques, cette œuvre metal symphonique folk, dont le dénominateur commun demeure l'orgue de barbarie, nous offre alors un original patchwork de portées. Des sources d'influence aussi hétérogènes que Eluveitie, Lyriel, Elane, Elis, Coronatus et Midnattsol marquent de leur empreinte la majeure partie des schèmes d'accords abreuvant l'envoûtante rondelle, la touche personnelle en prime. Il ne nous reste plus qu'à nous laisser porter par les enivrantes vibes disséminées par nos quatre acolytes...

Une fois n'est pas coutume dans ce registre, les hostilités commencent à l'aune d'une substantielle entame instrumentale d'inspiration folk. Ainsi, le titre éponyme de l'album, « Not All Who Dream Are Asleep », se pose tel un troublant espace roots, à la confluence de Lyriel et Elane ; un intrigant mais magnétique mid tempo progressif, dont les gracieuses lignes de harpe ont été supervisées par la prolifique claviériste, orchestratrice, harpiste et vocaliste canadienne Lindsay Schoolcraft (Antiqva, Coldbound, ex-Cradle Of Filth). Mais il ne s'agit-là que d'une simple entrée en matière...

Se plaisant à varier ses phases rythmiques à l'envi, le collectif trouve alors matière à nous retenir plus que de raison. Ce qu'attestent, en premier lieu, les énigmatiques et ''eluveitiens'' mid/up tempi « North Star » et « Crown », et ce, au regard de leurs refrains immersifs à souhait mis en exergue par les chatoyantes inflexions de la sirène ; d'hypnotiques séries de notes échappées de cet orgue libertaire et des enchaînements intra piste des plus sécurisants contribueront, à leur façon, à magnétiser le tympan du chaland. Dans cette veine s'inscrit également l'entraînant « Divide and Conquer », et qui, au vu de sa mélodicité toute de fines nuances vêtue, de ses saillants coups de boutoir et de sa joviale ambiance, aura assurément raison des plus tenaces des tentatives de résistance à son assimilation. Mais nos valeureux belligérants n'ont pas posé-là leur ultime argument pour tenter de nous rallier à leur cause...

Sur un même modus operandi, quand la cadence se fait un poil plus mesurée, nos compères parviennent non moins à nous assigner à résidence. A commencer par le low/mid tempo « Valley of Tears », eu égard à ses ensorcelants arpèges d'accords et à son entêtant refrain qu'encensent là encore les félines oscillations de la déesse. Enorgueillie, là encore, par le maître instrument à vent, cette piste folk symphonique dans le sillage atmosphérique d'Elane, semblant alors jaillir du fin fond des âges, se fait à la fois emprunte de mystère et des plus captivantes. On ne saurait davantage esquiver l'''eluveitien'' low/mid tempo « Peaceful Chaos » ; une ragoûtante ambiance médiévale instille le méfait, que l'on ne quittera qu'à regret. Et ce ne sont pas les sémillantes notes à la guitare classique, enregistrées par Piotr Aleksander Nowak, qui nous débouteront davantage de cette poignante plage, tant s'en faut.

Lorsque les lumières se font plus caressantes, nos compères se mueraient alors en de véritables bourreaux des cœurs en bataille. Ce qu'illustre, d'une part, « Call in the Wind », ballade atmosphérique gothique, romantique jusqu'au bout des ongles, que n'auraient sans doute reniée ni Midnattsol ni Coronatus. Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique où se greffe le gracile filet de voix de la maîtresse de cérémonie, qui, ici, rappellerait étrangement celui de la chanteuse pop-rock britannique Dido, et agrémenté des troublantes oscillations de son instrument de prédilection, l'instant privilégié comblera à n'en pas douter les attentes de l'aficionado de moments intimistes. On pourra non moins se sentir happé par la ''coronatusienne'' ballade folk « Chariot of Sun », tant pour ses couplets finement ciselés que pour son break bien amené, que vient balayer une bondissante reprise sur la crête d'un refrain qu'on entonnerait à tue-tête. Enfin, sous l'impact de ses grisantes oscillations mélodiques, le low tempo aux faux airs de Midnattsol « Forgive and Forget » ne saura pas moins nous prendre dans ses filets ; une offrande aussi ensorcelante qu'éthérée, qui ne sera pas, hélas, sans accuser de tenaces répétitions d'accords.

On ressort de l'écoute de la rondelle interpellé par la faculté du combo à accoucher de ces séries de notes des plus troublantes, aptes à nous retenir d'un battement d'ailes, et ce, sans avoir à forcer le trait. Aussi ressent-on l'irrépressible envie de remettre le couvert sitôt l'ultime mesure de la goûteuse galette envolée. Jouissant d'une ingénierie du son plutôt soignée, éminemment varié sur les plans atmosphérique et rythmique, et consentant l'une ou l'autre prise de risques, ce premier essai n'aura pas tari d'armes efficaces pour nous faire plier l'échine. D'aucuns auraient sans doute espéré un propos un tantinet plus diversifié en matière d'exercices de style, fresques et duos étant ici aux abonnés absents. Un truculent et pénétrant méfait s'offre néanmoins à nous, n'ayant pas accusé l'ombre d'un bémol ni même d'un temps mort ; de quoi autoriser la troupe à venir dès lors grossir les rangs des sérieux espoirs de ce registre metal. Sans doute la première page d'une histoire au long cours écrite par la formation polonaise...

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MetalSonic99 - 14 Avril 2023:

Un super groupe en devenir 

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