Représente le 78 poto ! Les frenchies de
Whisper of
Death, originaires des Yvelines (Ablis ou Rambouillet selon les sources, que vos biographes se mettent d'accord les gars!), dégainent leur premier album après deux démos passablement remarquées et déjà plusieurs années (et un décès, hélas) au compteur. Je ne faisais pas partie de ceux qui trépignaient dans l'attente de leur premier essai sur du long : toutefois, "Noise of Obstinacy" est loin de démériter.
Le groupe entame la galette par deux titres, "Cadaveric
Discharge" et "
Cemetary Market", comme s'ils commençaient par lâcher la bride, par un défoulement, en donnant avec son death survitaminé (blast TGV, guitares aiguës et hystériques) une idée de de ce que serait
Nile avec un peu de thrash dedans, une affiliation qui tombe sous le sens si l'on considère que l'ingénieur du son de "Noise of Obstinacy", Alan Douches, a aussi bossé auparavant pour le groupe américain féru d’égyptologie...A l'issue de ces deux (fausses) pistes, on a le sentiment d'avoir affaire à un autre de ces groupes qui ne savent pas user avec originalité de la caractéristique fragmentaire de toute une partie du death metal, c'est à dire des compositions qui fonctionnent par strates, des morceaux dans le morceau, plus que par développement thématique ou mélodique, et qui sonnent comme des assemblages sans réel effort de lien.
La suite des événements contredit cet état de fait initial. A partir de "Désossage" (un de mes titres de chansons favoris, simple, précis, évocateur) on a des morceaux plus uniformes, faisant pencher le goût du disque vers un death plus brutal, plus simple mais gagnant du même coup en efficacité. Il y a du riff qui headbange sec ("Surgical
Strike", "Cannibalism Airlines") et même du break batterie-basse slappée bien claquante sur "OBM" ! Pour ne rien gâcher à la fête,
Whisper of
Death se paye le luxe de clore le disque avec sa meilleure piste, un véritable "
Battlefield" offrant, tout comme "Happy
Burial" un peu plus tôt dans l'album, ce qu'on est droit d'attendre d'un bon gros morceau de death brutal, proche de
Dethroner.
Vous l'aurez compris : c'est honnête, joyeux, et techniquement plus que solide. Cela dit, je ne suis pas sûr de m'en souvenir le mois prochain parce que ça manque quand même furieusement d'originalité...Attendons de voir ce que nos trublions hexagonaux, amusés autant qu'amuseur comme peuvent l'être leurs aînés d'
Ultra Vomit, nous concocteront à l'avenir !
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