Noise in the Church

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16/20
Nom du groupe The Lumberjack Feedback
Nom de l'album Noise in the Church
Type EP
Date de parution 22 Décembre 2014
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Salvation (Live)
2. The Dreamcatcher (Live)
3. Mein Gebush Hat Hünger

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The Lumberjack Feedback


Chronique @ Icare

20 Fevrier 2015

Un amuse-gueule en attendant la sortie du premier full length du groupe, Blackened Vision

The Lumberjack Feedback est un groupe lillois encore inconnu au bataillon signé sur Kaotoxin. Le quintette évolue dans une sorte de post hardcore teinté de sludge, un mélange bien lourd et puissant qui nous rappelle largement des groupes comme Cult of Luna ou Year of No Light, et les principales particularités du groupe se résument à être purement instrumental, et posséder deux batteurs.

En effet, les trois pistes de ce Noise in the Church, dont deux titres ont été enregistrés live dans une église, comme son nom l’indique, sont totalement dépourvus de chant. Sur ces deux morceaux, le son est chaud et puissant, avec une réverb’ immersive qui sied parfaitement à la musique du groupe, et la prestation est convaincante. Salvation s’ouvre sur des larsens stridents et un gros riff épais ultra saturé qui impose une rythmique pesante et urbaine. Le titre mélange post hardcore hypnotique et puissant à quelques touches sludge plus lourdes et sombres (le passage central, particulièrement gras et pachydermique, avec ce côté poisseux qui va bien), enchaînant mur du son implacable à des mélodies plus éthérées, portées par des notes de guitare évanescentes et ce jeu de batterie aérien tout en roulements typiquement post rock. A la fin du titre, la double fait même une timide apparition afin d’appuyer une montée en puissance progressive qui, si elle n’explose pas en une apothéose jouissive, achève un titre qui sait rester lourd, puissant, noir et indubitablement prenant malgré sa simplicité musicale.

The Dreamcatcher, issu de l’EP précédent, nous sert quant à lui une lente montée en puissance, parfaitement orchestrée par les batteurs augmentant la vitesse et la puissance de leur frappe au fur et à mesure, jusqu’à l’émergence d’une partie plus lourde et saccadée au rythme presque tribal; cependant, le tout est un peu long, l’explosion tant attendue durant le morceau intervenant bien trop tard, au bout de 4,50 minutes d’une progression un peu poussive, et s’incarnant mollement sous la forme d’une suite de riffs massifs et headbangants, certes, mais déjà entendus et ne parvenant pas vraiment à nous sortir de notre léthargie. Le tout est bien exécuté et d’une manière générale, la musique se suffit à elle-même, nous plongeant dans un océan de distorsion et de basse addictif, mais on pourra déplorer que le parti pris du groupe, intéressant par ailleurs, d’évoluer sans chanteur, est ici plutôt préjudiciable, quelques vocaux ayant peut-être pu apporter la plus-value émotionnelle qui manque ici pour vraiment faire la différence…

D’ailleurs, à ce propos, les 16 minutes de Mein Gebusch Hat Hunger sont plombées par des longueurs franchement excessives et une ressemblance rédhibitoire aux maîtres Cult of Luna : il n’y a pas assez de variations, et la répétition du même motif, se voulant hypnotique, est ici plus laxative qu’autre chose, les quelques variations et effets venant progressivement étoffer ce leitmotiv (une simple saccade de guitare qui roule à l’envie pendant plus de 5 minutes) ne suffisant pas à faire décoller un titre qui manque cruellement de puissance. Ce style de metal atmosphérique qui joue autant sur la puissance que sur le côté émotionnel ne pardonne pas quand l’immersion n’est pas totale, et il faut bien reconnaître qu’à part quelques rares passages (ce gros riff qui tue à 8,15 minutes, enfin, quel dommage qu’il ne dure que quelques secondes !), le morceau ne décolle jamais et reste trop plat.


Pour conclure, The Lumberjack Feedback semble être un groupe qui se cherche encore, puisant évidemment dans les références du genre, entre la dichotomie d’un Cult of Luna entre musique éthérée et pesanteur suffocante, le son gras et ronflant de The Pelican (c’est assez évident sur le fameux riff de Mein Gebusch hat Hunger) et le côté plus sombre et pessimiste de Year of No Light. En tout état de cause, même si Noise in the Church ne présente finalement qu’un seul titre inédit, on ne pourra pas taxer le groupe de voleurs puisqu’ils proposent leur EP en téléchargement gratuit. A noter d’ailleurs que l’enregistrement a également fait l’objet d’une vidéo, pour les curieux qui voudraient ajouter le visuel au sonore.
Un objet sympathique mais loin d’être indispensable, qu’il faut surtout prendre comme un amuse-gueule en attendant la sortie du premier full length du groupe, Blackened Vision, dont Salvation est un premier extrait définitivement prometteur.

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