Noise Pollution

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14/20
Nom du groupe Black Income
Nom de l'album Noise Pollution
Type Album
Date de parution 15 Janvier 2016
Labels Mighty Music
Style MusicalGrunge
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. You Can't Overcome
2. Everything
3. Lock 'n' Load
4. Left You Alone
5. My Favorite Gasoline
6. Hate to Say It
7. Let You Down
8. Noise Pollution
9. Separate Heart
10. Even Though
11. Better Day's
12. Open Your Mind

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Black Income


Chronique @ LostPhoenix

27 Décembre 2015

La réminiscence d'un passé réveillé pour le retour d'un grunge assez obscur et intelligent

Qu'est devenu le Grunge face au Death en notre bas monde ? L'esprit de révolte qui avait pris son essence dans les profondeurs du punk est-il mort comme le disent certains ? Ne pourrait-il pas revenir de cette lointaine galaxie ?

Lorsque l'on évoque le Grunge, au moins trois groupes américains vous viendraient assez facilement à l'esprit. Et si l'on regarde de plus près, au moins deux sont le reflet d'un passé sombrement réaliste. Par contre, si je vous dis de penser à des formations venant du Danemark, le blanc risque de s'installer. Et pourtant, quelques groupes pourraient bien sortir de l'ombre pour que la lumière soit à nouveau faite sur ce genre. Entre autres, les excellents Franklin Zoo, frères danois des Black Income. Sans dévoiler ce qui se cache derrière ces volutes étranges, je peux vous dire que nous avons là une musique résolument tournée vers l'avenir.

Le groupe se compose de quatre Fuzz Rockers comme ils se font communément appeler : Henrik Thrane à la voix et guitare rythmique, Philip Jensen pour la seconde guitare et solo, Kenneth Smedemark à la basse et Lars « Animal » Olrik derrière la batterie.
Une formation qui date de 2012, et nous voilà en 2016 pour la sortie de leur premier album. Peut-on dire qu'après un tel nombre d'années d'existence le nom d'un groupe ne soit pas en étroite relation avec la composition de leur premier album ? La question est souvent légitime et pour Black Income, je la poserais même plutôt deux fois qu'une, tellement leur musique est à l'image de leur nom. Et pourtant, ils ont choisi « Noise Pollution » comme titre à ce premier opus fort de douze titres.
Évoquons également le logo qui a changé depuis leur début. Un B à l'envers qui peut montrer l'esprit de contradiction et d'anti-conformisme du groupe, à l'image du masque d'un V pour Vendetta apparaissant dans le clip du single. Une volonté de travailler son image comme les titres « phares » qui véhiculent leur message. Par exemple, « Overcome » paru sur le net en juillet 2014, « Nisse Teaser ou Fx Gasoline » pour le Noël 2014, et « Everything », officiellement sous le label Mighty Music, en juin 2015. Autant dire que Black Income a pris son temps pour affiner et distiller son art avec une patience certaine.

« You can't Overcome » entame avec une rythmique assez saccadée et lourde. Ce premier titre est caractéristique de leur musique et du grunge en général. Je dirais même que là, comme une volonté d'appuyer d'entrée de jeu un schéma qui reviendra tout au long de l'album, la rythmique est ultra soutenue, puis le changement de rythme arrive à point nommé. Le break, quant à lui, est presque trop long, comme si tout allait s'écrouler, mais la mélodie saturée reprend de plus belle. La guitare est tellement grasse par moments, comme sur « Lock'n Load », que le Stoner embrume notre esprit. La deuxième guitare qui attaque le solo, à l'image de la voix, est éthérée à souhait. « My Favorite Gasoline » joue également de ces effets pour se rapprocher de se penchant musical vaporeux. Mais disons que raisonnable est le Fuzz et modérément grave la saturation. Pour se faire oublier sur « Hate to Say it » où un début et un solo à la guitare claire laissent la basse et les cymbales jouer avec l'ambiance.

Presque chaque morceau est un exemple d'équilibre entre la voix claire du chanteur et la gravité des guitares dans leur ensemble. Cette dualité se retrouve aussi dans leur packaging. Une pochette en noir et blanc tout comme leur logo qui fait aussi apparaître une forme de ligne entre Yin et Yang. Néanmoins, les petites cornes et la queue pointue laisseront à penser que le groupe tomberait plus facilement du côté obscur. 
Sur une bonne partie des titres plane le trouble, un peu comme cette fumée qui dessine le cercle de la pochette.
 Est-ce là un clin d'oeil au titre « Black Hole Sun » des Soundgarden qui ont sûrement bien inspiré nos Black Income ?

Une première partie, menée par le single « Everything », plutôt enjoué, apportant l'espoir avant le désespoir. En effet, à partir du titre éponyme « Noise Pollution » le grunge pur et affligé revient en grande force. Ce titre est le point d'équilibre de l'album. Son solo central, qui crie plus qu'il ne chante, donne tout son sens et le point d'orgue de cette première partie.

La deuxième, qui démarre avec « Separate Heart », pourrait très bien passer dans un album des Foo Fighters. Une rythmique Grunge dans l'esprit mais flirtant avec un Rock qui déménage. « Even Though » et « Better Day's » sont, quant à eux, des titres qui font ressortir les sonorités typiques d'un genre qui a gravé ses lettres de noblesse au début des années 90.

L'innocence de la jeunesse avant la folie de l'homme. Le dernier titre en forme de message vers les jeunes générations, « Open your Mind », nous dit d'écouter ce(ux) qui vous entoure pour un futur moins sombre. Outre ce présage, on a là une fin d'album en apothéose. Les guitares, au Fuzz assumé, sont du tonnerre et le refrain qui va à l'essentiel est un pur bonheur. Les rythmiques saccadées et variantes entre couplet et refrain vous parlent tout de suite. Sans évoquer les deux petites parties solos qui arrivent sans crier gare. Un condensé de cet album qui termine sur une variation du refrain simple mais vraiment bien senti.



Au bout du compte, on peut effectivement dire que le groupe a bien choisi son nom et, de façon très sûre, réfléchi son premier album en fonction de l'âme qui il y a dans ces Black Income. Les compositions collent vraiment aux origines du genre, et le tout est tellement bien ficelé que l'on ne peut que conseiller aux inconditionnels du style de l'écouter, et de s'en abreuver l'esprit. Les fans d'Alice In Chains aimeront plutôt la première partie, alors que les puristes préfèreront la deuxième. Les aficionados de Queens of the Stone Age y trouveront également leur compte. Nous avons là une réminiscence d'un passé réveillé pour le retour d'un Grunge assez obscur et intelligent.


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