Nocturnal Symfonies of the Unholy

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14/20
Nom du groupe Symforia
Nom de l'album Nocturnal Symfonies of the Unholy
Type EP
Date de parution 07 Janvier 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Leper's Arrival 01:55
2. The Nun of Gehenna 07:10
3. Realm of the Departed 07:04
4. A Lullaby for Mina 05:18
5. Nocturnal Symfonies 07:35
6. Cthulhu Dawn (demo) (Cradle of Filth cover) 04:10
Total playing time 33:12

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Symforia


Chronique @ ericb4

23 Juillet 2017

Un glaçant mais grisant méfait pour message introductif...

Au cours de cette dernière décennie en territoire hellénique on assiste à une véritable déferlante de formations metal symphonique à chant féminin. Après Elysion, Meden Agan, Bare Infinity, Fallen Arise, Jaded Star... c'est au tour de Symforia, jeune quintet athénien, encore inconnu dans nos contrées, de se lancer dans la bataille. Cofondé en 2013 par Luna Mordant (frontwoman au timbre clair non lyrique), Lord Belial (batteur et screamer), Celestial (Dark Portrait) et Pagan (Grindbull), les deux guitaristes du groupe, complété par le bassiste Inhellius, et à la différence de ses compatriotes sus-cités, le combo grec incorpore une dimension black et une touche prog à un metal symphonique gothique tourmenté et fort en contrastes vocaux (dans la logique de la Belle et la Bête, les fines inflexions de Luna viennent en contre-point des screams tranchants de Lord).

Atmosphère anxiogène et néanmoins pénétrante que laisse précisément entrevoir « Nocturnal Symfonies of the Unholy », introductif EP de 6 titres nous faisant voyager simultanément entre l'univers d'un Nightwish des premiers émois quant à ses arrangements, Therion (première mouture) eu égard à ses harmoniques et Cradle Of Filth (seconde période) pour sa glaçante atmosphère. A titre d'exemple, on pourra retenir « Leper's Arrival », bref et cinématique instrumental sympho gothique à l'ambiance lugubre, nourri de nappes synthétiques surplombées de samples d'un orage menaçant. A peine les premiers accords de ce passage entamés que l'on subodore dans quels marasmes on va se trouver plongé sur le reste de l'opus...

Dans cette frissonnante tourmente, les fortes émotions sont à chercher du côté des plus offensives et vénéneuses des pistes, loin de manquer à l'appel. Aussi, on ne passera pas outre les frondeurs et corpulents « The Nun of Gehenna » et « Nocturnal Symphonies », ni l'obscur et orientalisant « Realm of the Departed ». A mi-chemin entre un Therion à l'époque de « Of Darkness... » et Cradle Of Filth, dans la lignée de « Nymphetamine », sur leurs 7 minutes passées d'un parcours chaotique, tous trois laissent éclater la colère du screamer à laquelle répondent les cristallines impulsions de la sirène. Distillant un riffing épais adossé à une rythmique syncopée et souvent agitée et surmontant une couverture synthétique nightwishienne, ces troublants méfaits n'ont pas tari d'effets de contraste pour nous glacer le sang et nous retenir plus que de raison.

Un poil en-deçà des fresques sus-mentionnées quant à la fluidité de l'instrumentation, mais non sans armes efficaces, d'autres passages sauront également nous pousser dans nos derniers retranchements. C'est le cas de « A Lullaby for Mina », enfiévré morceau à la rythmique incandescente, dans la lignée d'un « Thornography » de Cradle Of Filth, et de la reprise de « Cthulhu Dawn », titre rageur et déjanté que l'on retrouve sur l'album « Midian » du célèbre groupe britannique. Envahi de fulgurantes attaques de screams, à peine interrompues par les délicates volutes de la belle, le premier instant se fait on ne peut plus mordant. Et sans crier gare, la machine s'arrête, la dernière minute faisant place exclusive à des hurlements de loups alternant avec une voix masculine pétrie d'inquiétude, avant qu'une improbable horloge ne sonne les douze coups de minuit. On ne reste pas moins déconcerté par le second passage qui, tout en témoignant d'une fidèle restitution, laisse échapper quelques sonorités parasites et des montées en puissance de screams en-deçà de la version originale.

En définitive, le collectif athénien affiche une belle dynamique d'ensemble tout en nous calant dans une ambiance aussi angoissante qu'intrigante. Stimulant l'imaginaire, et en dépit de quelques baisses de régime, cette offensive offrande nous pousse bien souvent à un headbang frénétique et quasi ininterrompu sur les 33 minutes de l'opus. C'est dire que ces émoustillantes compositions souvent impactent le tympan, même si elles se trouvent desservies par une qualité d'enregistrement encore friable et des finitions lacunaires. Se démarquant de la plupart de ses homologues par une orientation black accolée à son propos, qu'il assume pleinement et qui lui sied plutôt bien, le combo a ainsi une belle carte à jouer pour espérer faire partie des valeurs montantes de son registre metal d'affiliation. Bref, il nous offre un glaçant mais grisant méfait pour message introductif...

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