Fondé aux crépuscules des années
1980,
The Four Horsemen voit le jour sous l'impulsion de Stephen Harris. Le musicien, également connu sous le pseudonyme d'Haggis, ou encore sous celui de Kid Chaos, officie au sein de groupe aussi prestigieux que
The Cult ou Zodiac
Mindwarp and the Love
Reaction. Décidant d'abandonner la basse au profit de la guitare, il songe à démarrer ce nouveau projet. Par le biais du producteur Rick Rubin, avec lequel il a travaillé alors qu'il faisait partis de
The Cult, il rencontre le chanteur Frank C. Starr et le batteur Ken "Dimwit" Montgommery. La formation, complétée par le guitariste Dave Lizmi et par le bassiste Ben Pape, sort un premier effort baptisé
Nobody Said It Was Easy en 1991.
Pour débuter la démonstration, et afin de définir le style musical de ce quintette, parlons de ce
Hard Rock aux allures superbement Groovy, Boogie, Southern et Bluesy que nous offre ici cette formation. Une musique prenante aux voix médiums chaudes et habités dont les splendides
Nobody Said It Was Easy, Rockin' Is Ma' Business, Tired
Wings, ou encore
Wanted Man sont de parfaits exemples.
Néanmoins il apparaît indispensable de dire, aussi, qu'outres les accents délicieusement terriens, organiques et divinement sensuelles, de ces morceaux-là,
The Four Horsement nous en offre quelques autres où il développe des relents très australiens (pour lesquels les frères Young pourraient, d'ailleurs, aisément revendiquer une légitime paternité). A l'évidence
The Four Horsemen et AC/DC partage un air de famille qui devient parfois un peu gênant lorsqu'il laisse apparaitre quelques similitudes troublantes entre les travaux de ces deux formations. Des ressemblances plus évidentes encore dès lors que
The Four Horsemen use de ces chants aigus écorchées qui ne sont pas sans nous évoquer ceux de Tom Kieffer (
Cinderella),
Jason McMaster (
Dangerous Toys) ou, bien évidemment, Brian Johnson (AC/DC). Des titres tels que les très Boogie Rock can't Stop Rockin', 75
Again, ou encore, par exemple, Lookin' for
Trouble, illustrent précisément ces similarités qui, bien évidemment, n'enlève rien aux qualités des titres cités mais qui dénote, tout de même, d'un léger manque de personnalité concernant ce groupe.
Mais ne soyons pas excessivement suspicieux et exagérément critique. Ne soyons pas méfiants et polémiste, laissons nous aller à la mansuétude et disons, afin de clore cette parenthèse, que les deux groupes cités partagent une culture Rock commune. Faisons cet effort d'indulgence car au-delà des quelques rares ressemblances évoquées, l'univers de
The Four Horsemen est bien plus varié et riches que celui de la formation australo-britannique.
Nobody Said It Was Easy est donc un excellent album dont on pourra simplement regretter un caractère parfois un peu trop convenu et connu. Une petite maladresse qui ne pourra, cependant, pas nuire au plaisir que nous procure son écoute.
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