Iperyt, "
No State of Grace".
Pour ceux qui ne le savent toujours pas, l’ypérite est le gaz moutarde utilisé par les allemands lors de la première guerre mondiale. On a donc déjà compris à qui nous avons affaire. Les gars du groupe ne sont pas très joyeux joyeux, et ne vous vous attendez pas à entendre ne fut ce qu'un pet de mélodies chez eux !
Iperyt, c’est du complètement bourrin, un guerrier qui ne vit que pour la destruction et le carnage total.
D’ailleurs, pas besoin de connaître le groupe, rien qu’à voir la pochette vous vous faite déjà une idée de ce que vous allez écouter. Un homme au milieu de ruines, un décor apocalyptique dû aux guerres. On s’attend à une musique très violente et guerrière. Et c’est le cas… Attention ! à ne pas conseiller à toutes les oreilles. Et même les habitués de musiques brutales doivent s’accrocher par moment. On atteint des sommets niveau violence comme par exemple avec "A Pocket Size of Armaggedon" ou encore avec "Blades of
Malice &
Scorn", où ce n’est plus le son de la musique qui traverse nos oreilles, mais ceux de marteaux-piqueurs.
Nous retrouvons dans l'album un mélange de black brutal, d'électro-indus, et de death. La puissance vocale du chanteur est énorme, qui hurle sans aucun répis. Le chant ressemble fort à du black, on retrouve des breaks ô combien bien foutus, et des riffs de guitares black inspirés (riffs particulièrement bons sur "A Pocket Size of Armaggedon" et "The Player"). On a une batterie électronique répétitive et qui mitraille à tout va sur des riffs black accrocheurs.
"
No State of Grace" est écrasant, la guerre est partout, ça pète dans tout les coins, ça tire dans tous les sens. Cet album est une véritable machine à tuer. Les atmosphères apocalyptiques et guerrières sont très bien mises en scènes et très bien travaillées, ainsi que les textes, très crus par moment. Ecouter un album pareil en une fois peut être difficile pour certains, bien qu’il soit très court (41 minutes). Il faut aimer ce style, qui est très peu accessible. L’ensemble peut se révéler vite indigeste et fatiguant. Certains auditeurs peuvent abandonner ou au moins faire une longue pause au milieu de l’album, c’est pas facile de tenir entre les coups de canons et ces tirs de mitrailleuses incessants. Parfois, cette brutalité exagérée est coupée par de petits passages électroniques (au milieu de la chanson "Blades of
Malice &
Scorn", "Keep your
Eyes Closed", "The Player") et des passages un peu plus lents ("The player", "In
Morbid Rapture").
En ce qui me concerne, j’ai passé un très bon moment. Ce fut un excellent défouloir ! Après un "
Totalitarian Love Pulse" où je suis resté sur ma faim (ultra répétitif et très linéaire), je ne m’attendais pas à une aussi bonne surprise.
Pour les amateurs de black/death brutal et d'industriel, un conseil, jettez-vous sur ce disque sans plus tarder.
18/20.
ANDRAS.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire