No Retreat

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15/20
Nom du groupe Stozhar
Nom de l'album No Retreat
Type Album
Date de parution 24 Avril 2013
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Intro
2. In Battle Again
3. The Majesty of Winter
4. The Vast Expances of Ice
5. For Rus'
6. A Sacred Boulder
7. Yarilo
8. Winter Night
9. Rus'

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Stozhar


Chronique @ AlonewithL

01 Juillet 2013

Ce sera un coup bon, un coup blanc, un coup passable.

Les russes s’enorgueillissent de leur passé. Ils imaginent leurs ancêtres comme des créatures mi-hommes, mi- animaux, résistant aux pires assauts : ceux de l’hiver sibérien, ceux des tatars déferlant par hordes de l’orient. On comprend la forte corpulence des actuels colosses russes, quand on se repenche sur l’Histoire tourmentée de leur nation, autrefois morcelée en fragiles tribus, aujourd’hui un Empire craint et incontournable. Pour en arriver là, ils ont dû batailler, rompre chairs et os à coups de lames d’acier, devenir une nouvelle Sparte. L’instinct de survie et la brutalité liés à ce peuple ne se trouvent pas forcément traduit musicalement. La musique est pour eux un espace d’évasion. Elle est faite pour oublier leur dur quotidien. Voilà pourquoi elle sait se montrer si vertueuse et chaleureuse. C’est pour cette raison que le folk metal de là-bas figure généreux et à profusion dans cette vaste contrée. « Stozhar » est un nouveau venu. Fondé en 2005 et originaire d’Iaroslav, le groupe emmené par Yarosvet changea plusieurs fois de line-up avant de se consolider aux alentours de l’année 2010. Entretemps une démo (« Pagan Rus ») est sortie. Quelques shows ont permis à la formation d’être accueilli les bras ouverts par le label Stygian Crypt Productions qui va promouvoir son premier album « No Retreat ».

Ils sont bien décidés à ne pas lâcher un pouce de terrain et affichent une grande détermination. Toutefois, en prenant le pouls de l’engin, on se rendra vite compte qu’il n’est pas destiné à se vêtir de l’étoffe de héros. Comme une habitude quelque peu lassante, nous aurons droit à l’introduction avec bruits de bataille et tout le toutime. L’élément original, marquant également l’origine slave de nos compères, est l’intervention quasi soudaine de l’accordéon. Les deux instruments plus metal que sont guitare électrique et batterie feraient eux grincer les dents et laissent quelque peu présager la suite. Il faudra donc se contenter d’un riffing grésillant et d’une batterie de cuisine. Le premier véritable titre « In Battle Again » confirme partiellement nos appréhensions. Il faut ajouter le chant rêche moyennement dilué dans le tumulte joué, en plus du bourdonnement instrumental détecté dès l’introduction. Le morceau tient malgré tout debout grâce à son énergie et à l’alternance de ton entre les passages. On aurait un jugement équivalent pour « Winter Night ». La structure de ce titre n’est pas très éloignée de celui d’« In Battle Again ». Il n’y aurait que l’inclusion de la cornemuse qui marquerait un véritable changement. Peut-être plus d’entrain aussi. Ce que ne semble pas bénéficier le maladroit et hâtif « The Majesty of Winter ». L’approche épique ne parvient aucunement à lui ôter sa fadeur. Avec « Stozhar », ce sera un coup bon, un coup blanc, un coup passable.

On aurait pu se contenter d’un prometteur « Yarilo », seulement le mauvais « Arkona » festif pointe son nez et nous fait monter la moutarde au même endroit. Il n’y aurait que le bel air d’accordéon à sauver de cette bourrasque mal maitrisée. On reconnaîtra l’influence d’ « Arkona », mais aussi celle d’« Izmoroz » sur quelques passages foufous comme à travers le tonitruant et emballant « For Rus ». Seul le chant peinerait à nous convaincre dans ce formidable élan mélodique. Les autres formations russes ne sont pas les seules sources d’inspiration de « Stozhar ». À écouter le joyeux « Rus », « Mägo De Oz » figurerait dans leurs écoutes quotidiennes. On croirait d’ailleurs écouter le violon celtique de Mohamed. Les disques d’« Iron Maiden » auront eux aussi pas mal tourné, et surtout celui de « Fear of the Dark ». On reconnaîtra des bribes de l’entame du légendaire éponyme à des moments déterminés de la piste à commencer par celui débutant à 1:20 minute. Les russes se montreront un tout petit peu plus originaux sur « The Vast Expances of Ice » où se démarque une fois encore le violon, mais celui-ci sera mélancolique, reposant. Cette ballade s’illustre par quelques bons soubresauts et par un chant toujours aussi imbuvable. Ce qui ne sera pas le cas heureusement sur le très atmosphérique « A Sacred Boulder », oscillant entre folk pagan et black pagan, même si l’efficacité globale de tout ceci n’est que relative.

Tout est relatif. Ça ne peut être que vrai pour « Stozhar », qui s’emploie à réutiliser les recettes de ses camarades slaves (et parfois d’autres horizons) de manière moins pertinente et quelques fois grossière. Le chant est bien sûr à oublier et à retravailler. On retiendra plus volontiers les parties purement folkloriques ; un point fort que l’on retrouve chez de nombreux groupes des pays de l’est. En contrepartie, la part metal de leur musique reste obstinément leur faiblesse. Malgré la profusion, et à cause de quelques tares handicapant clairement déterminés, rares sont les groupes de folk metal russe à clairement se démarquer. Il faut être réaliste, « Stozhar » ne sera pas de ceux-là. Du moins pas pour l’instant…

12/20

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