Près de quatre ans après le réussi
Manifest Decimation qui a vu le gang flirter avec l'efficacité d'un
Cro-Mags période Best Wishes,
Power Trip revient avec
Nightmare Logic. Toujours huit titres, toujours à peine une demi-heure de musique, toujours le même label (Southern Recordings), encore Paolo Girardi pour la pochette, un mastering effectué par
Joel Grind à Portland,
Power Trip ne s'embarrasse pas d'expérimentations ou de nouveautés en 2017.
Résumons :
Power Trip a su avec son premier album proposer avec succès un crossover thrashisant, à mi-chemin entre
Exodus (voire les plus jeunes
Lich King) et la scène crossover de
New York (S.O.D. un peu
Cro-Mags surtout). La formule ne change guère avec
Nightmare Logic. Des riffs brise-nuques à la pelle sur tous les titres, un sens du riffing moshisant et écrasant ("
Executioner's Tax (Swing Of The
Axe)") sans pour autant négliger un brin de tempi enlevés et des breaks meurtriers ("Firing
Squad"). Riley Gale opte pour une réverb' assez marquée au niveau du chant. Cela peut plaire ou non, et donne une certaine coloration à la musique des Texans.
Power Trip reste thrash jusqu'au bout des riffs, et sa force réside avant tout dans son sens du groove sec, son choix parcimonieux du riff précis qui cisèle cher au guitariste
Blake Ibanez. Headbanging obligatoire tout au long de la galette.
Sans renier quelques clins d’œil (le début de l'imparable "Waiting Around To
Die" emprunté à la B.O. de Jaws),
Nightmare Logic reste dans la lignée de son prédécesseur. Carré, implacable dans sa mise en place, et fichtrement addictif du fait de sa faible durée encourageant la relecture après "Crucifixation". Les Texans empruntent fortement au
Cro-Mags cher à Flanagan - qui a d'ailleurs récemment sorti un album solo, soit dit en passant - comme sur "If Not Us, Then Who", peut-être le titre le plus inspiré de la galette. Quelques passages bruitistes se font ressentir de ci de là, mais rien de rédhibitoire. Tout au plus pourra t-on regretter une variété assez limitée de tempi (ça reste souvent sur du mid-tempo un peu récurrent) et une durée trop courte (32 minutes après près de 4 ans d'attente). Mais, comme la qualité est là, et qu'on retrouve grosso modo les mêmes ingrédients et les mêmes qualités que sur son prédécesseur, il n'y a aucune raison de bouder
Nightmare Logic, bien au contraire.
Les fans du premier
Power Trip ne seront ainsi guère déçus par
Nightmare Logic. En tenant compte de certains partis pris choisis par le groupe (la réverb' du chant, la durée du disque et son attachement toujours très marqué pour
Cro-Mags), on ne pourra que souhaiter le meilleur à
Power Trip pour l'avenir. Le dernier coup de poing du disque ("Crucifixation", implacable) achevant irrémédiablement l'auditeur qui n'aura pas vu passer la durée de l'album des Texans. On n'ose imaginer l'ambiance dans le moshpit.
Je confirme pour le moshpit j'ai versé quelques dl de sueur l'an dernier au HF !!! Ils confirment vraiment sur scène ce qui se dégage des albums ! Un des tops du HF 2019, vraiment !
Tout à fait d'accord avec JimiH - le concert au Hellfest 2019 fut incroyable de furie, une vraie transe, bref aussi sauvage sur scène qu'en Studio - à refaire d'urgence
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