Night of the Crime, est le deuxième album studio qui permettra au groupe
Icon de se faire une petite place aux côtés des cadors du
Hard Us de l'époque. Il faut bien reconnaître qu’en 1985 le genre bat son plein et qu’il est relativement facile de se faire signer par une major pourvu que l'on ait un look androgyne et des coupes de cheveux peroxydées.
L'éponyme parut en 1984 même s'il manquait pas mal de personnalité et de justesse surtout au niveau du chant assez criard de Stephen Clifford, possédait assez d'atouts (des morceaux entrainants, puissants aux guitares tranchantes et Heavy), pour convaincre l'amateur de
Hard Rock et Heavy à l'américaine.
Ce deuxième méfait studio, marque une évolution importante pour le groupe de
Phoenix, à savoir des morceaux moins Heavy certes, mais mieux travaillé et surtout plus approprié aux radios américaines. On remarquera aussi un chant mieux maîtrisé (sorte de croisement entre
Stephen Pearcy de
Ratt et Kevin Dubrow de
Quiet Riot surtout dans les montées aiguës), mais aussi des guitares plus lumineuses, un peu moins tranchantes mais tout aussi inspiré que sur son illustre prédécesseur.
Au niveau production, le groupe fera appel au célèbre Eddie Kramer qui à l'époque fut responsable du son et du succès des albums Alive I et II de
Kiss et bien d'autres artistes et groupes. L'album sera mixé au Record Plant, de
Los Angeles, par Ron Nevison réputé pour son travail de production auprès de groupes légendaires de la sphère
Hard Rock tels que :
Thin Lizzy,
UFO,
Survivor,
Ozzy Osbourne, etc. Pour un résultat sonore beaucoup plus aéré et équilibré que l'éponyme de 1984 produits par Mike Varney.
Pour illustrer les qualités d'inspiration et de personnalité de cet opus citons ses morceaux les plus forts tels que les entrainants "(Take Another) Shot at My
Heart", "
Danger Calling" et "Rock My Radio" au dynamique refrain qui ne vous quitte plus. Ajoutons à cette liste d'autres titres aussi dynamique et convaincant à savoir, "The White of Their
Eyes" et l'efficace "
Out for
Blood" qui débute par une inquiétante intro pour mieux démarrer sur un rythme effréné et leads de guitares tranchantes qui par exemple, n'aurait pas dépareillé sur l'album Tooth
And Nail de
Dokken.
Dans un registre moins soutenu, mais tout aussi réussi, on s'attardera sur les mélodieux "Missing", "Raise the
Hammer" et le classieux "Hungry for Love", tous trois relevés de leads et duel de guitare très inspiré signé Aquilino / Wexler. Comme tout album de
Hard US, qui se respecte, n'omettons pas non plus la ballade de service "
Frozen Tears" qui, se distinguera par un chant langoureux de Stephen Clifford plus assuré et beaucoup plus convaincant que sur l'album précédent et quel que soit le domaine.
Hormis le fait qu'il soit passé inaperçu lors de sa sortie
Night of the Crime, s'avère être clairement plus accessible que ne le fut l'éponyme de 1984. Un très bon disque de
Hard Rock US, comme le pratiquaient les groupes des eighties, qui si on lui avait donné sa chance auraient dû rencontrer le même succès que ses ainées de Mötley Crüe,
WASP,
Ratt,
Dokken,
Quiet Riot etc.
Malheureusement, à l'issue du mixage de l'opus Stephen Clifford quitte
Icon (pour raisons personnelles). Un petit imprévu, qui n'empêchera pas le reste du combo de trouver un nouveau chanteur (Jerry Harrison) et d'enregistrer deux autres albums Mores Perfect
Union ( autoproduit) paru en 1987 et
Right Between the Eyes, (1989), distribué sur le label Megaforce Records, et finalement se séparer en 1990.
Merci pour la chro ! Même si je ne partage pas tout à fait ton ressenti sur ce coup. Vraie déception que ce disque me concernant. Mais d'autres pensent comme toi. Les lecteurs de Kerrang l’ont d’ailleurs classé dans le Top 3 des meilleurs albums d’AOR de l’histoire en 1988. Du grand n’importe quoi selon moi. C’est pas de l’AOR, à la limite pour les deux premiers morceaux mais pas les autres.
Voici un test : qui peut me citer un tube de ce disque? Compliqué.
OK. Alors citer le nom d’un seul zicos de ce groupe ? Ah vous voyez, personne!
Excepté Stephen Clifford au chant que je trouve bon, je trouve les guitaristes pas terribles pour ma part. Sur « Shot at my heart » ils s'essaient bien à un peu de tapping mais ça vole pas haut franchement non? Le nombre de guitaristes de l’époque qui les laminent, pfff trop nombreux pour établir une liste.
Perso je trouve qu'un skeud produit par Eddie Kramer doit être plus "saignant". Mais bon, distribué par le label Capitol, fallait faire rentrer les billets...
Les bons moments sont du côté de « Danger calling », « Raise the hammer » (dommage que le refrain se répète trop longtemps sur la fin) ou « Whites of their eyes ». Et surtout « Out for blood », vraiment chouette, je suis d'accord avec toi.
En revanche je trouve la ballade « Frozen tears » à chier. Désolé :-)
Dans ce style musical, je trouve que nos frenchies de Fisc sontt largement supérieurs à ce groupe ricain signé sur un gros label et qui a bénéficié de moyens importants pour enregistrer. Même la prod’ de Fisc rivalise quasiment. Bon quasiment hein :-)
Pour ma part j'ai toujours apprécié ce disque, acheté à sa sortie. Le seul problème à mes yeux c'est d'avoir fait débuter l'album par 2 titres très mous, ce qui n'est pas représentatif de l'identité du groupe et peut inciter les amateurs de musique plus péchue à ne pas tout écouter. Le jeu des gratteux ne me déplait pas, une avalanche de notes n'est pas indispensable à mes yeux pour exprimer sa sensibilité.
Première impression après déballage : c'est vrai que la tendance AOR/FM saute aux zoreilles et que le ressenti initial va dans le sens d'un ramollissement flagrant par rapport au premier opus. Plutôt décevant à brûle-pourpoint, donc, mais je vais lui laisser sa chance : peut-être le charme opérera-t-il au fil des écoutes.
A noter que Bob Halligan jr (bien connu pour avoir composé "(take these) chains", "some heads are gonna roll" ainsi que "the lodger" pour JUDAS PRIEST) a écrit ou co-écrit une bonne moitié de ce disque.
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