Night Club

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17/20
Nom du groupe Ibridoma
Nom de l'album Night Club
Type Album
Date de parution 13 Avril 2012
Labels SG Records
Style MusicalHeavy Metal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Eagles from the Sky 03:48
2. Cold Light of Moon 05:35
3. Night Club 03:19
4. 7 Days of Death 04:29
5. Why Do You Feel Alone 04:24
6. Last Supper 03:40
7. Businessmen 03:52
8. Face to Face 03:26
Total playing time 32:33

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Ibridoma


Chronique @ AlonewithL

12 Mai 2012

on peut transformer une miteuse Cendrillon en pulpeuse callgirl trop maquillée. C’est un progrès…

Le label italien SG Records est à l’image de ce que fait Brennus chez nous. Il s’agit avant tout d’un promoteur de potentiels nationaux, essentiellement imbriqué dans le style heavy metal. Malgré l’engouement certain pour promouvoir ses jeunes poulains, ceux-ci ne lui rendent pas forcément la pareille. Ainsi, on avait vu émerger dans ses rangs un groupe nommé « Ibridoma ». Cette formation transalpine formée en 2001 avait sorti chez SG Records un premier album éponyme bien fade en 2009. Néanmoins, le label comme les membres de la formation persévèreront. Et c’est à l’aide d’une production signée Michael Baskette (ayant travaillé pour « Incubus », « Stone Temple Pilots » et « Limp Bizkit ») qu’ils s’attèlent à un nouvel album. Avec de la persévérance, un peu plus de bouteille et de soucis dans le détail, on peut transformer une miteuse Cendrillon en pulpeuse callgirl trop maquillée. C’est un progrès…

On appréhende dès lors à l’écoute du premier extrait. « Eagles from the Sky » se contenterait d’un riffing salvé simple et basique, d’une batterie assez plate. Le tout se maintient à un rythme peu enflammé, montrant des signes fragiles d’hésitation. Hormis ces faiblesses, on retiendra la performance vocale de Christian Bartolacci, poussant légèrement et subtilement dans les aigües. Le titre paraitra au moins chaleureux et accueillant. Ce serait pratiquement les mêmes remarques à retenir pour « Last Supper ». Les guitares se montreront tout aussi passives, si on fait abstraction de la petite envolée solo dans le dernier tiers piste. « Ibridoma » n’est pas adepte de la technicité, préférant s’accommoder d’un jeu direct sans prise de risque. Cela aura indubitablement pour effet de rendre la chose sans saveur, sans véritable attrait. Il n’est donc pas surprenant que l’élément le plus technique du combo, à savoir le chant, figure comme principal point d’intérêt de l’opus.

Et pourtant, ce n’est pas faute pour eux d’avoir tenté à plusieurs reprises un peu de mordant, d’agressivité. Il faudra par contre éviter de se baser sur « Cold Light of Moon » pour illustrer tel propos. C’est vrai que les guitares osent dès l’entame quelques pointes énergiques. Mais ne nous égarons pas, cela reste très posé. Le chant, véritable moteur de la chanson, maintient le calme plat. Les soubresauts des instruments ne parviendront pas à la rendre furtive et percutante. C’est la part émotionnelle, mélodieuse qui l’emporte sur les tentatives d’impulsions brutales. Cette dimension émotive cédera cependant le pas à la rudesse des guitares et de la batterie sur l‘insipide « Why Do You Feel Alone ». Les sentiments se retrancheront alors sur l’entame acoustique maidenienne et sur un refrain manquant immanquablement de passion.

À en juger certains morceaux, on croirait donc musiciens et chanteur à la lutte, inconciliables et en perpétuel conflit. Quand ceux-ci s’accordent finalement dans une tonalité et une voie identiques on se retrouve avec l’excellent « Face to Face ». « Ibridoma » change alors totalement de visage. Ce n’est plus un groupe de heavy en train de ramer. Ce consensus se base sur une ballade riche en mélodies et aérée, auquel on s’attardera avec plénitude. On risquerait également de s’attarder sur le titre éponyme de l’album, « Night Club », d’ailleurs objet d’un clip que l’on qualifierait de racoleur. Le titre s’imprègnerait d’une atmosphère assez malsaine (que l’on découvre aussi à travers le clip), en grande partie due au riffing vrombissant du guitariste Daniele Monaldi et à un chant devenu intimidant. Le groupe poursuivra cette approche sinistre avec « Seven Days of Death ». Le déroulement est lourd, mais contenu. C’est rigide, endurci, méfiant, bancal. Bref, peu à même de gagner notre sympathie.

« Ibridoma » diversifie tant bien que mal sa musique, jouant un registre plus pernicieux, si on en croit le chant de Christian sur les couplets de « Businessmen ». Un morceau qui évoluera dans un hard rock à la californienne. Néanmoins, après une entrée blindée, cela s’essouffle très vite et tombe dans la redondance la plus ennuyeuse. Le problème avec ce second album, et avec le groupe par la même occasion, c’est que l’on exposerait pas suffisamment ses capacités. « Ibridoma » nous prouve bien avec un « Face to Face » qu’elle a moyen de créer de très bons morceaux. Du moins techniquement, car le disque trahit un manque certain d’inspiration. Le groupe essaye bien plusieurs approches différentes, histoire de ne pas tomber dans la linéarité. Malgré tout, à défaut d’audace, le produit n’offre que de très maigres évolutions et peu de morceaux réellement mémorables.

12/20

2 Commentaires

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Matai - 12 Mai 2012: Oh, du SG Records!
MarkoFromMars - 14 Mai 2012: Quand on voit le clip ça fait pas trop envie. Lourdaud et mou du genou, juste le vocaliste qui tire son épingle du jeu. Même la danseuse du clip a la fesse triste.
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