Covenant, issu de Bergen, fait partie de la seconde vague des groupes de blackmetal norvégiens, aux côtés de
Dimmu Borgir ou
Gehenna. Avec leurs albums respectifs
In Times Before the Light & Stormblåst,
Covenant et
Dimmu Borgir sont rapidement remarqués par l’écurie
Nuclear Blast, qui décide à l’époque de miser gros sur le devenir de cette scène. L’histoire des deux groupes est ainsi assez liée, puisque, après des albums black atmosphériques et traditionnels (et tellement bons), les deux se métamorphosent en une entité black symphonique plus ambitieuse.
Ambitieux est en effet le mot qui désigne le mieux
Nexus Polaris ; Le duo Blackheart / Nagash (
Dimmu Borgir) s’adjoint des services d’
Hellhammer (
Mayhem), de Sverd (
Arcturus), d’Astennu (
Dimmu Borgir) et de Sarah Jezebel (
Cradle Of Filth), pour livrer une oeuvre black à la fois sombre, féerique & symphonique, servie par un son d’une puissance impressionnante.
La musique est basée sur une assise rythmique sans faille, grâce à la précision du jeu de batterie d’
Hellhammer et aux riffs de guitares du couple Blackheart / Astennu, tout aussi millimétrés et tranchants. Sverd remplit quant à lui chaque titre de nappes de claviers, utilisées à la fois en tant que piano classique et instrument symphonique. Enfin les vocaux de Nagash, principalement black mais très variés, se mêlent admirablement aux supports lyriques de Sarah Jezebel. L'ensemble est ainsi emprunt d’une grande somptuosité, joué par des interprètes virtuoses dans leur domaine respectif.
Les titres forment de surcroît un album d’une grande homogénéité, bien que possédant chacun une coloration propre, de la superbe partition de piano au sein du morceau Bizarre Cosmic Industries, de l’envolée lyrique de Sarah Jezebel sur Planetary Black
Elements, ou encore de la puissance riffesque de
Chariots Of
Thunder et son final parmi les plus majestueux jamais entendus.
Le concept de
Nexus Polaris est également différent des thèmes habituellement abordés dans la scène blackmetal, puisque le groupe parle d'étoiles, du cosmos et d’intelligence extra-terrestre. Cela se ressent sur le choix de l’illustration d’Andreas
Marshall, qui dévoile une déesse indiquant le chemin des étoiles, telle la statue du célèbre F.A.Bartholdi montrant le chemin de la liberté.
Peut-être moins connu que
Dusk... and Her Embrace,
Enthrone Darkness Triumphant, Aspera
Hiems Symfonia ou Storm Of The Light's
Bane,
Nexus Polaris est pourtant tout aussi déterminant ; il fait partie de ces albums ayant contribué à l’évolution du blackmetal vers des contrées encore inexplorées, lui forgeant une nouvelle facette, celle du mariage entre son côté sombre et celui grandiose du metal symphonique, pointant déjà son nez sur l'inestimable
In Times Before the Light.
Fabien.
C'est une véritable métamorphose opérée par Covenant sur Nexus Polaris : le côté froid et cru de In Times Before the Light s'est mue en une entité originale et puissante pour proposer un Black / Prog symphonique qui sera effectivement un pas en avant pour le style sans avoir la reconnaissance des autres grosses cylindrées.
En revanche la suite sous le nom de The Kovenant et leur Electro / Techno à la mord moi le nœud est à oublier...
Ils ont vraiment trouvé l'équilibre entre toutes les influences qu'elles soient sympho, électro, ou théatrales.
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