Sous le nom, soyons honnête, un peu prétentieux de cette formation suédoise se dissimule quelques acteurs reconnus de la scène Heavy
Power Prog
Metal scandinave. Notamment, le chanteur Mike Andersson et le guitariste Stefan Rosqvist qui sévissent au sein de
Cloudscape. Mais aussi, et surtout, Stefan Elmgren et Anders
Johansson qui, quant à eux, sont, ou furent, des membres actifs d'
Hammerfall. Une distribution prometteuse, donc, qui, après un premier album intéressant (One (2010)), en cette année
2012, nous revient afin d'en sortir un second sobrement intitulé
Next Level.
Pour décrire, avec la précision qui incombe à l'exercice de la chronique, le propos de ce disque, il nous faudra parler d'une musique dont les fondements sont indéniablement un Heavy
Metal aux guitares "pesantes" (loin donc de ces envolés inutilement démonstratives si symptomatiquement scandinaves (
Yngwie Malmsteen,
Stratovarius...)) et dont l'aspect mélodique est essentiellement exprimé en de superbes refrains
Hard Rock. Un propos dans lequel, par ailleurs, il ne sera pas rare de trouver de nombreuses influences tantôt germaniques (
Edguy,
Accept,
Scorpions...), tantôt américano-britanniques (Motley Crue, Iron Maiden...) et tantôt, évidemment, nordiques. Des références manifestes qui parsèment néanmoins ce disque intéressant avec une intelligence rare et nous procurent quelques plaisirs vraiment délicieux. De telle sorte, d'ailleurs, que des titres tels que Broken Dreams, tels que Break It, Crack It,
Destroy It ou encore tels que Back to
Life, trois morceaux nous proposant un art à la musicalité se rapprochant parfois de celle dont sont capables Tobias Sammet et ses complices (en une efficacité que les natifs de Fulda semblent peiner à retrouver, soit dit en passant), nous ravissent. Parlons également de Course of
Life qui, quant à lui, semble extrait d'un album sur lequel Udo
Dirkschneider et ses acolytes auraient exprimée leurs aptitudes promptes à cette "lourdeur" typiquement Heavy
Metal. Pour finir cette revue non exhaustive des forces vives de cette œuvre, évoquons aussi un bon Awesomeness aux volutes de guitares proches de celles de Nikki Sixx sur Looks
That Kills (Shout at the
Devil (1983)).
Toutefois, loin de se contenter de ces liens de parenté subtils mais criants, le groupe n'est pas avare de ces aptitudes dès lors qu'il s'agira d'affirmer une personnalité plus personnelle. Et ainsi de nous offrir quelques moments supplémentaires de plaisirs. Ajoutons donc à la délicieuse liste de ces travaux susceptibles de nous charmer des morceaux tels que le splendide
Karma aux refrains sombres et torturés, telle que le preste Whispers aux soli de guitares splendides,
Visions ou encore, par exemple, le ténébreux
Hate Love Drop It.
Et, en définitive, dans ce tableau délicieux, seul la fadeur de la ballade Smile at the World vient, quelques peu, gâcher cette promenade idyllique. Il est d'ailleurs à noter qu'outres un très beau Mysterious Way et un Strongest Thing Of All intéressant, Mike Andersson et ses compères n'excellent pas vraiment dans l'exercice.
Quoi qu'il en soit,
Next Level, deuxième album des suédois de FullForce, est donc un album très convaincant fort de son Heavy
Metal aux atours
Hard Rock et accents mélodiques très prononcés.
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