New Waste

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12/20
Nom du groupe Black Wizard (CAN)
Nom de l'album New Waste
Type Album
Date de parution 29 Janvier 2016
Style MusicalStoner Doom
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. Revival
2. Harsh Time
3. Laughing and Lost
4. Vivian Girls
5. Eliminator
6. Unnecessary Evil
7. Waiting For
8. The Priest
9. Final Ripper

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Black Wizard (CAN)


Chronique @ LostPhoenix

12 Fevrier 2016

Une Heavy Rock ou Doom Vintage qui a besoin de maturité pour trouver sa vraie personnalité.

Black Wizard est-il étrangement perdu dans les volutes du Doom-Stoner sous prétexte que le Heavy Metal d'antan, objet d'un revival persistant, sonne aujourd'hui comme un style lourd et obscure ? Devrait-on, à l'instar de Witchcraft, plutôt parler d'un Heavy Rock ou d'un Doom Vintage ?
A-t-on là une nouvelle vague, ou une vague nouvelle de la musique qui constituait le Heavy originel ? Facile me diriez-vous ? Au contraire, difficile à dire au premier abord. L'art cover simpliste dans sa composition, nous promet néanmoins bien des choses : du feu, de la magie noire, des os et des cranes, une sorcière aux lèvres noires, un couteau sacrificiel et du sang sur la chair. Le tout, écorché et accroché à l'effigie d'un barbu qui pourrait représenter les trois quart de nos musicos. Beaucoup de promesses, mais une seule certitude, on trouve là un semblant de « Magic'Art » nous revoyant une bonne quarantaine d'années en arrière.
Beaucoup de questions nous sont posées ici par ce jeune groupe canadien. Lançons nous donc dans cette étrange proposition et voyons si la musique de ce troisième opus apporte des réponses simples à ce sombre mélange.

Un début d'album qui sonne dans la plus pure tradition du Heavy Metal. En témoigne « Revival » qui, encore une fois, et comme une évidence, nous fait penser à Black Sabbath. Une nouvelle question accroche alors notre l'esprit : copie ou inspiration profonde ? C'est pas dit. Ce titre relativement caverneux pose les bases de la musique de ce New Waste. « Harsh Time » reste sur le même chemin et donne le schéma des titres en deux tons. Des parties lourdes tantôt Doom, tantôt Stoner qui s'accrochent à d'autres plus envolées vers le Heavy. Sur ce modèle, le petit bijou de l'album est incontestablement « Vivian Girls ». L'introduction, assez rapide, nous laisse entrevoir les flammes qui sortent des orbites du magicien. La partie centrale du titre nous amène, avec lenteur, dans les couloirs de l'antre de la sorcière. Alors que la fin du chemin se fait au son de la guitare claire obscure.

Attention à la voix écorchée de Rick qui, comme celle du sorcier, clamerait et scanderait ses vieux textes. Mais, la jeunesse de celle-ci nous rappelle sans cesse que l'apprenti doit grandir et travailler pour que ces sortilèges soient plus efficaces face aux noires créatures. Dans les passages lents cela mériterait un peu de grave à l'instar des guitares et de la basse qui plantent le décors. En témoigne l'intro de « Laughing and Lost » toute en douceur et où la voix manquerait d'une certaine présence. « Unnecessary Evil » voyage dans les mêmes limbes. En flirtant sur le fil d'une funeste border line, elle appelle un certain roi Crimson. Mais la magie n'est pas encore assez forte pour que l'invocation fasse apparaître le démon suprême. Nous sommes presque heureux que la deuxième partie de ces deux titres soit totalement instrumentale. Mais la montée magique et épique, ainsi que les guitares insistantes, sont finalement beaucoup plus efficaces et enchanteresses.

Ce neuf titres se termine sur de faux airs d'un des maîtres du genre. Trouble et ses guitares particulières, apportent ce mélange étrange et subtil de Heavy Rock et de Doom. L'efficacité de « The Priest » et ses accélérations ravira les amateurs de guitares poignantes où le solo est à l'honneur. Mais « Final Ripper » achève l'album sur un sentiment d'adoration des modèles d'une belle et lointaine époque. Il nous laisse aussi entendre une maîtrise des mélodies qui en appellent à la magie des premières notes d'un genre inépuisable.

Un groupe à rapprocher de cette nouvelle vague dont fait partit The Sword. Il leur sera néanmoins nécessaire de murir leur art et leur musique pour arriver à répondre, et répandre la même parole que ce dernier. Nombreux sont les groupes qui posent les mêmes questions en jouant leur musique, mais peu sont réellement élus. Les réponses que donnent New Waste ne sont pas évidentes, mais l'album vaut le détour pour les quelques beaux morceaux de bravoure que sont « Vivian Girls », « The Priest » et « Final Ripper ». Black Wizard, en ayant signé avec Listenable Records, rempli son contrat en nous gratifiant d'une musique bien inspirée. Mais nous aurions aimé qu'ils y mettent toute leur âme pour donner plus de personnalité et d'originalité à leur oeuvre. Il leur faudra encore se plonger dans les vieux grimoires, et parcourir les routes sinueuses, pour se détacher des jeunes maîtres du genre qui prônent également les origines du Metal d'aujourd'hui.

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